« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

30 mars 2010

Film – Daniel & Ana de Michel Franco

Réalisateur : Michel Franco
Scénariste : Michel Franco
Genre : Drame | Thriller
Durée : 90 min
Pays : Mexique | Espagne
Langue : Espagnol
Couleur : couleur
Format : 1,85 : 1
Classification : Argentine:13
Lieux de tournage :
Mexico City, Distrito Federal, Mexique
Société : Alameda Films
Dario Yazbek Bernal : Daniel
Marimar Vega : Ana
Chema Torre : Rafa

Date de sortie :
France : 18 mai 2009 (Cannes Film Festival)
Bosnie Herzégovine : 12 août 2009 (Sarajevo Film Festival)
Espagne : septembre 2009 (Donostia-San Sebastian International Film Festival)
USA : 14 octobre 2009 (Chicago International Film Festival)
USA : 6 novembre 2009 (American Film Market)
Argentine : 8 novembre 2009 (Mar del Plata Film Festival)
USA : janvier 2010 (Palm Springs International Film Festival)

Pour plus d'informations, cliquez sur l'affiche du film

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Autres billets sur le film Daniel & Ana de Michel Franco

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Opumbi de Jean Divassa Nyama

Editions Ndzé
Opumbi
Jean Divassa Nyama
Parution : mars 2010
Prix public conseillé : 16 €
Format broché 15x 21
ISBN : 9 78 2 91146454 6
Opumbi désigne le rite de séparation des incestueux dans les vastes régions voisines de l’embouchure du Congo. Dans ce roman, le père manipule sa fille et la séduit pour substituer à son amour filial un lien charnel. La mère, qui aime tendrement sa fille, ne laissera pas son mari en faire impunément sa rivale. Là où la justice moderne agit sans discernement, la tradition africaine va apporter une
solution sous la forme d’une cérémonie destinée à en finir avec l'infamie, sans briser la famille.
Dans ses romans précédents, Jean Divassa Nyama restait discret au plan sexuel. Dans Opumbi, aucun sujet, aussi intime soit-il, n’est tabou pour celui qui a l’art d’habiller les mots. Enfin, les trois personnages essentiels, le père incestueux, sa conscience et le démon pervers qui l’habite, font de cette fiction un roman qui fera date.
Un style littéraire unique
Le style original de Jean Divassa s'affirme un peu plus à chaque nouveau roman. La lecture d'Opumbi donne l'impression qu'il a atteint une maturité d'écriture telle qu'on peut le reconnaître sur une simple phrase. Et en premier lieu, dans cette manière inimitable qu'il a d'habiller les mots. Avec le thème scabreux de l'inceste, son art tient de la haute couture ! Comment décrire des sujets aussi tabous qu'un acte sexuel ignoble sans choquer ? Qu'on en juge dans ce passage où Mitsundu, la fille, fait part à sa grand-mère de l'apparition de ses premières règles :
« Alors, comme ça, tu as vu les plumes rouges du perroquet au pied de ton arbre ? C’est une bonne chose ! Très très bonne ! Tu sais, les perroquets fréquentent un palmier seulement quand les régimes sont mûrs.
— J’ai peur, Grand-mère.
— Mais de quoi ?
— Est-ce que les noix de palme ne vont pas tomber de mon arbre ?
— Mais non ! Tu es à terre. C’est une grâce divine d’être à terre.
Ou encore ce passage où le père, fou de désir, passe à l'acte :
Mitsundu est envoûtée par la voix de son père. Elle est secouée par un sentiment qu’elle n’arrive plus à contrôler. Soudain, son père pose une main au pied de son arbre. Mitsundu respire très fort. Sa poitrine se soulève, mais elle n’ose pas crier de peur d’attirer l’attention de ses frères et sœurs. Elle baisse son regard et rencontre celui de son père qui l’hypnotise comme un serpent.
« Est-ce que tu as déjà vu le petit homme ?
— Non ! Je ne connais même pas comment il est.
— Attends ! Tu vas voir comme il est beau. C’est lui que tu admireras. »
Dundabe sort la lance qu’il pose dans la main de sa fille. Il ne parle plus, tout à savourer les sensations qu’il éprouve. Mitsundu ressent une chaleur qui l’envahit, une chaleur si forte qu’elle sent une douleur qui remonte jusqu’à sa poitrine.
« Tu vois, il est gentil le petit homme, lui dit Dundabe. Tu ne dois pas avoir peur de lui. Tu pourras le revoir aussi souvent que tu voudras. »
La crainte et la honte qui avaient submergé Mitsundu s’évanouissent.
Un lyrisme où la poésie est omniprésente :
Dans ce passage, la fille qui a réussi, grâce au rite Opumbi, à se reconstruire psychiquement, vient d'épouser un jeune homme. Lors de la nuit de noces, il lui fait découvrir ce qu'apporte un amour sincère non pervers.
Sulyvan prend le temps de la dévorer des yeux avant de monter dans sa pirogue pour descendre le Nil et découvrir à deux les merveilles des palais pharaoniques. Quand la rame de son époux s’enfonce dans les profondeurs du fleuve, les yeux clos, Mitsundu rêve. Le rythme de la pagaie, lent au départ, s’accélère au fil des minutes et Mitsundu sent couler en elle les larmes de la sensualité. Elle découvre avec Sulyvan des sensations voluptueuses qu’elle n’a jamais éprouvées
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Pour lire la suite de l'article, Cliquez sur la couv du livre
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Autres billets sur Opumbi de Jean Divassa Nyama
Jean Divassa Nyama : l’inceste tout en délicatesse – Salon du Livre

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Jean Divassa Nyama : l’inceste tout en délicatesse – Salon du Livre

Rencontre avec l’écrivain gabonais à propos de son dernier roman : « Opumbi »
Le nouveau roman de l’écrivain gabonais Jean Divassa Nyama, Opumbi, vient de paraître aux édition NDZÉ. Il traite du sujet délicat de l’inceste. L’auteur est présent au 30ème Salon du Livre de Paris, qui se tient du 26 au 31 mars 2010. Il nous accordé une interview.

Jean Divassa Nyama est né le 1er juin 1962 dans le sud du Gabon. Il est issu de l’ethnie Punu. Professeur d’anglais de formation, il est aussi journaliste et dirige actuellement le magazine littéraire L’Air du Temps. Il vit actuellement à Libreville.

Auteur d’une trilogie intitulée La calebasse, il est lauréat du prix littéraire de l’Afrique Noire 2006. Son dernier ouvrage Opumbi, traite du sujet délicat de l’inceste avec intelligence et subtilité. Le roman tire son nom d’une cérémonie visant à séparer le couple incestueux. Dundabe, le personnage principal, tombe sous le charme de sa fille Mitsundu. Une relation incestueuse en naîtra, mais la mère Muvondu fera tout pour briser l’union.
La cosmogonie gabonaise raconte qu’au départ il y avait un homme avec sa famille. Il a demandé à son fils de prendre pour femme sa sœur (car qu’il n’y avait personne d’autre) mais le frère ne savait pas comment se comporter avec sa sœur et la maltraitait, car il ne la considérait pas comme quelqu’un d’extérieur et il pouvait faire ce qu’il voulait avec elle.
Les sages se sont alors réunis et ont dit à l’homme qu’il avait fait une erreur. Les incestueux ont été séparés, et voilà que tout commence. Dans mon ouvrage, j’ai choisi de parler de ce sujet parce l’actualité au Gabon revient à chaque fois sur le problème de l’inceste.
Muvondu est une femme indépendante financièrement, elle a eu accès à la culture, elle va donc se révolter (ce que d’autres femmes n’osent pas faire par honte) en faisant appel à la justice qui sera inefficace, c’est pour cela qu’elle se tournera vers la tradition. Egalement, si je parle de l’inceste, c’est que dans un livre, on doit faire en sorte de participer au développement de la société.

Afrik.com : Votre ouvrage, Opumbi, a pour sujet central l’inceste. Pourquoi avoir choisi de traiter ce sujet ?
Jean Divassa Nyama :
Ce sujet, je l’ai traité parce que c’est un reflet de la société gabonaise. Dans la cosmogonie gabonaise, l’inceste est un moyen de réguler la société. Lorsque l’événement se produit, c’est l’honneur de la lignée qu’il faut sauver en Afrique.

Afrik.com : Vous ne vous étiez pas vraiment intéressés aux sujets touchant à la sexualité. Pourquoi maintenant ?
Jean Divassa Nyama :
J’en parlais avant, mais je préfère habiller les mots pour désigner les choses. C’est aussi ce que je fais dans ce livre. En fait, c’est pour permettre à tout le monde de lire. Certaines personnes peuvent être dérangées par des mots trop crus. Bon, dans le langage parlé je dis les mots, à l’écrit, je préfère suggérer.

Afrik.com : Dans votre ouvrage, la cérémonie Opumbi est une alternative à la justice classique. Et c’est elle qui parvient à séparer les incestueux, mais en même temps, le bébé issu de l’inceste et le père mourront. Une leçon derrière cela ?
Jean Divassa Nyama :
Dundabe, le père, meurt car il n’a pas cru à la cérémonie. Mitsundu, la fille y a cru, alors elle a été délivrée de la perversité. Le bébé, il meurt parce que les ancêtres ne voulaient pas qu’il y ait un enfant, un témoignage, un héritage du crime incestueux. Sinon les gens auraient parlé, se seraient souvenus, et cela aurait été mauvais pour la lignée.

Afrik.com : La cérémonie est-elle encore pratiquée en Afrique ?
Jean Divassa Nyama :
La cérémonie est encore pratiquée dans le bassin du Congo, mais c’est dans les villages, pas du tout dans les grandes villes. Je n’y ai jamais assisté mais on m’a raconté.

Afrik.com : Vous mettez un extrait de l’Exil et le royaume de Camus en dédicace ? pourquoi ? Vous citez également Aragon.
Jean Divassa Nyama :
C’est ce livre de Camus qui m’a poussé à écrire ce livre. Le personnage principal, Dundabe, a le choix entre deux choses : l’exil, et le royaume. Et lui, choisira l’exil. Je cite également Aragon, qui est un auteur que j’apprécie beaucoup. C’est Georges Brassens qui me l’a fait découvrir grâce à sa chanson écrite en son hommage (Il n’y a pas d’amour heureux, ndlr).

Afrik.com : Dans votre ouvrage, la femme et ses attraits est souvent metaphorisée par le végétal, par exemple : une fleur de bananier, hibiscus, le serpent tournant autour du bananier aux fruits murs, etc.. Une tradition littéraire gabonaise ?
Jean Divassa Nyama :
En fait oui, je puise cela dans le terroir. Comme dit E. Monique, un poète mauricien : tout homme de culture qui veut accéder à la connaissance doit pouvoir puiser dans son passé.

Afrik.com : Vous avez dit dans une précédente interview à Afrik.com que vous avez le souci de témoigner.
Jean Divassa Nyama :
Je suis jumeau. Mon frère s’appelle Ugulu (ce qui signifie entendre, comprendre) et moi, je m’appelle Ulabe (ce qui veut dire : voir, observer, témoigner). Mon frère n’a pas voulu venir en Afrique à cause de la misère (il est mort né). Il me demande des témoignages, mes livres sont des lettres qui lui sont adressées. Je lui explique la société. Ce livre-là, je l’ai écrit parce que l’inceste, c’est un aspect de la société.

Afrik.com : Les rêves également sont très présents. Pourquoi ?
Jean Divassa Nyama :
Au cours d’un conférence à l’université Omar Bongo, un chercheur avait fait la remarque de la récurrence des rêves dans les écrits. Je travaille sur la gémellité et l’on sait qu’il y a une transmission entre jumeaux à travers les rêves c’est un véhicule. Cela me permet de communiquer avec mon frère.

Afrik.com : La place de l’Histoire, les héritages gabonais sont également très prégnants dans votre œuvre, pour quelles raisons ?
Jean Divassa Nyama :
L’Histoire, les héritages sont très importants. En fait, j’ai un concept : « la Poétique du Mbwonda ou la ritualisation du deuil ». Car en Afrique, on considère que la mort donne la vie. (c’est pour cela qu’il y a toutes ces cérémonies, comme la cérémonie du deuil), on parle du mort qui a fait quelque chose, c’est un héritage qui est transmis et qui permet à celui qui reste d’aller au delà. On retrouve également cela de manière frappante en Egypte ancienne. J’accorde d’ailleurs une place importante à l’Egypte antique, car pour moi, chacun de nous porte une partie de l’Egypte. C’est le berceau de tout.

- Jean Divassa Nyama dédicacera ses ouvrages dans l’espace Afrique centrale du Salon du livre de Paris
- Le Site NDZÉ éditions

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Autres billets sur Opumbi de Jean Divassa Nyama
Opumbi de Jean Divassa Nyama

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Acquitté après avoir violé sa fille de 4 ans pour cause de "sexsomnie"

Auteur de viol et attentats à la pudeur sur sa petite fille de 4 ans, un jeune père de famille a été acquitté par le tribunal correctionnel de Mons. Il a dit souffrir de "sexsomnie", un trouble du sommeil pendant lequel un individu peut avoir des relations sexuelles de manière inconsciente.

Frédéric L., jeune père de famille, a été acquitté par le tribunal correctionnel de Mons de la prévention de viol et d'attentats à la pudeur sur sa petite fille de 4 ans, le 23 juin 2008 à Mons. Pourtant, l'homme a reconnu les faits. Mais il a aussi expliqué qu'il souffrait de "sexsomnie", un trouble pendant lequel un individu, dans un sommeil profond, peut entretenir des relations sexuelles de manière tout-à-fait inconsciente.

Ce phénomène est connu mais se révèle rarissime et les experts consultés n'excluent pas catégoriquement les explications du prévenu. Les examens médicaux et les tests du sommeil ne mettaient pas en évidence un trouble de parasomnie sans pour autant l'exclure. D'après les experts, au niveau clinique, le témoignage verbal de Frederic L. par rapport à son sommeil semblait compatible. "Les explications du prévenu peuvent donc être prises en compte", a indiqué le tribunal.

"Je ne t'avais pas reconnue"

Autre élément qui a joué en faveur de jeune papa : les experts n'ont relevé aucune tendance pédophile chez lui et il s'est interrompu dès que sa fille l'a réveillé. "Je ne t'avais pas reconnue", avait alors expliqué le jeune homme à sa petite fille.
Malgré les explications données, le ministère public et la partie civile n'acceptent pas cet acquittement. Le parquet a l'intention d'interjeter appel.

"Ils font l’amour tout à fait endormis"
Qu’est-ce que la sexomnie ? Les explications d’Albert Lachman, spécialiste du sommeil aux Cliniques de l’Europe

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29 mars 2010

2/ Film – "Life during wartime" de Todd Solondz, primé à Valenciennes

Posté par AlloCiné - lundi 29 mars 2010
Le Grand Prix du 21e Festival International du Film de Valenciennes a été remis au long métrage "Life during wartime", du réalisateur américain Todd Solondz.

Le long métrage Life during wartime, du réalisateur américain Todd Solondz, s'est vu décerner ce dimanche le Grand Prix du 21e Festival International du Film de Valenciennes. Le film, présenté comme la suite de Happiness (1998), met en scène une famille à la dérive, confrontée notamment à l'inceste. Todd Solondz a fait coup double dans le Nord, puisqu'il a également obtenu le Prix de la mise en scène, alors que son actrice Allison Janney a reçu le Prix d'interprétation féminine. A noter enfin que le Prix du jury (jury présidé par le réalisateur Christian Carion) a été attribué au film Lignes de front, alors que le Prix d'interprétation masculine est revenu à Fernando Tielve pour sa prestation dans London Nights. Enfin, le prix Robert Enrico du premier long métrage a été décerné à Joann Sfar pour son Gainsbourg - (vie héroïque).
Clément Cuyer avec AFP
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Autres billets sur le film
Life During Wartime de Todd Solondz
1/ Film – Life During Wartime de Todd Solondz
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7/ Film Precious Jones en route pour l'oscar par Le Point

Publié le 02/03/2010
Par François-Guillaume Lorrain
Gabourey Sidibe est la preuve qu'on peut être grosse, noire, inconnue, et bouleverser tous les publics. Mi-comète mi-actrice non identifiée, la voilà candidate à l'oscar grâce à Precious, la jeune fille analphabète de Harlem, engrossée par son père, maltraitée par sa mère, qui tente d'apprendre l'estime de soi et avance cahin-caha vers la lumière. On aura reconnu le livre-choc Push de la poétesse noire Sapphire (Points Seuil) : Precious est à mi-chemin entre le Holden Caulfield de Salinger et l'idiot Benjy de Faulkner. Les joues boudeuses, le corps rebondi, quasi somnambulique, Gabourey propose une apparition estomaquante.
"I have a dream", martelait jadis un Noir célèbre. "Comme Precious, j'ai toujours eu des rêves, espéré, cru en mon destin", déclare cette ex-étudiante en psychologie de 26 ans, née à Brooklyn, grandie à Harlem, qui s'est présentée au casting du film poussée par une amie. Fille d'un prof et d'un chauffeur de taxi, elle a souvent croisé ces ados paumées. Aujourd'hui, elle a fait une croix sur ses études. Finis les schizophrènes qu'elle aimait écouter. Elle se sent enfin actrice. Quand on l'interroge sur son obésité, elle grimace : ce qui est vu en Europe comme un handicap est monnaie courante aux États-Unis : "Je ne joue pas une grosse Noire, mais une fille qui a du mal à sortir d'elle-même et de l'âge ingrat. Voilà pourquoi le film a dépassé le public noir pour toucher aussi les Blancs." Soutenu par Oprah Winfrey, la reine du talk-show, et Tyler Perry, le Coluche noir américain, devenus producteurs du film, Precious est l'ovni indépendant qui risque de tout rafler aux prochains oscars. Le 7 mars, elle sera l'attraction.
Pour lire la suite de l'article, cliquez sur le logo du Point
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Critiques du film Précious
1/ Film – Precious de Lee Daniels
3/ Critique cinéma : Precious, le film en route vers les Oscars 2010 par Marie Claire

4/ Film – Precious par Matthieu Loire
5/ Critique – La véritable Precious Jones : entre désespoir et résilience

6/ Film - "Precious" Interview de Françoise Delbecq pour Elle
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4/ Réponse d'un député à mon courriel du 23 janvier 2010

J'ai bien reçu votre message concernant la loi Fort sur l'inceste, et en ai pris connaissance avec la plus grande attention et beaucoup d'émotion. Je vous remercie de m'avoir fait part de vos réflexions sur ce sujet à la veille d'un vote d'une grande importance. C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu les articles que vous m'avez signalés.

Comme vous le savez sans doute, la loi sur l'inceste présentée par Marie-Louise Fort a été adoptée le 26 janvier dernier. Le Groupe Socialiste, Radical et Citoyen s'est abstenu sur cette proposition de loi, tout en constant la réalité du problème et l’amélioration technique du texte a mis en avant des arguments de fond :

L’inefficacité du texte qui ne permettra au mieux au ministère de la justice de disposer « demain de statistiques sur le nombre de condamnations pour inceste », alors que « sur le fond, son adoption ne changera vraisemblablement rien ».

L’inconsistance de la preuve de l’élément matériel, jamais immédiat et souvent très tardif notamment quand la victime est majeure quand elle porte plainte ; d’où le risque pour la justice de débouter de sa demande une vraie victime d’inceste.

Les réticences des défenseures des enfants, Claire Brisset et Dominique Versini

Le groupe a également déploré que le volet de prévention et d’accompagnement du texte soit nettement indigent, et que les mesures d'accompagnement des victimes, notamment celles qui ne nécessitent pas d'hospitalisation, soient insuffisantes. Nous avons donc estimé que cette loi serait plus symbolique que porteuse d'effets, et répondait à une volonté d'affichage plus qu'à une réflexion de fond sur un sujet qui n'en demeure pas moins une grande préoccupation de notre groupe parlementaire.

Je vous prie de croire, Madame, en l'expression de mes meilleures salutations,
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27 mars 2010

France 5 – L'Oeil et la main – Inceste, un film d’Emmanuelle Sapin

L'œil et la main
présenté par Isabelle Voizeux et Daniel Abbou
Paroles de femmes/passé sous silence
émission en langue des signes
Inceste
Durée : 25 min | 2010
un film d’Emmanuelle Sapin
Le 15 mars, un film "fera sortir de l’ombre une parole souvent muselée par le sceau du secret, celle de victimes d’inceste, précise la chaîne. Nous refermerons cette thématique en nous intéressant aux relations mères filles. Que se joue-t-il dans cette relation si particulière que la surdité vient parfois bouleverser ?"

Bien que l’interdit de l’inceste soit une loi assimilée par tous, l’inceste en lui-même reste un sujet fortement tabou, peu mis en lumière en dehors du cadre de la justice. Avec ce film, nous cherchons à libérer une parole souvent tue, intime et nécessaire. Une parole souvent doublement bâillonnée pour les victimes sourdes, étant plus facilement mise en doute par leurs agresseurs. Isabelle Voizeux enquête sur ce sujet délicat.



Intervention de Dorothée Dussy
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On ne répond pas aux questions qu’on se pose pas par Maître Eolas

Par Sub lege libertas
le Jeudi 25 mars 2010 à 21:39
Il n’y a pas mieux qu’un prétoire pour fantasmer sur la société et ses maux. D’ailleurs le café du commerce, qui en est le miroir aux suspensions d’audience, se remplit de ces brèves de sociologie judiciaire, de ces « faits » zemmouriens.
N’y voit-on que ce qu’on regarde, comme le demande Maître Eolas ? Importe-il tant d’analyser ce qu’on vient y regarder, même pour dissiper des illusions d’optique qui grossiraient l’importance de la couleur de la peau alors que la faiblesse des ressources serait un critère plus pertinent pour expliquer la présence sur le banc des prévenus de tel ou tel ? Et s'il valait mieux fermer les yeux, sortir des choses vues, pour s’interroger sur ce qu’on n’a pas vu ? Alors les réponses différeraient. Tentons l’expérience, en décentrant le débat des vaguement désignés “trafiquants” vers les agresseurs sexuels sur mineurs au sein de leur famille, les nouveaux monstres actuels, les « pédophiles incestueux ».
Au quotidien dans ma région septentrionale, on ne voit guère dans le prétoire, accusés de ces choses, ni moult bons bourgeois, cadres dynamiques à la peau qui craint le soleil plus rare sous ces latitudes, ni d’ailleurs de nombreux méditerranéens du sud, ni de cohorte de sub-sahariens.
Est-ce un « fait » qu’au Nord, seul le petit blanc inactif, alcoolique et pauvre soulage sa misère sexuelle sur sa progéniture ? On le lisait certes dans les tribunes du Parc des Princes, mais...
Et si la question n’étaient pas : “le maintien de structures familiales traditionnelles et d’interdits religieux forts quant à la sexualité et la consommation d’alcool diminuent fortement la prévalence du risque incestueux dans les familles issues de l’immigration maghrébine ou d’Afrique équatoriale ?” Des sociologues ou démographes ne rappellent-ils pas que le plus souvent, l’émigration vers l’Europe déstructure le tissu familial et s’accompagne aussi rapidement de l’adoption de comportements similaires à ceux des populations du pays d’accueil, à supposer d’ailleurs que cette acculturation n’a pas déjà eu lieu en grande partie dans le pays d’origine, ouvert aux cultures occidentales par l’effet de la mondialisation ?
Et si la question n’étaient pas non plus : “est-ce que la promiscuité, conséquence d’une précarité sociale plus accrue dans les bassins de population septentrionaux, fortement touchés par le chômage structurel de masse, favorise l’inceste dans des familles nombreuses recomposées au sein desquelles le désœuvrement alcoolisé et la déshérence des schémas familiaux traditionnels émoussent le sens moral ? ”.
Si les questions étaient :
— Voit-on moins de cadres incestueux issus de la bourgeoisie en correctionnelle, car dans ce type de milieu, l’enfant abusé sur-couvé dans la famille aurait moins d’interlocuteurs pour l’écouter, contrairement aux familles pauvres ou précaires très suivies par les services sociaux ?

— Voit-on moins de cadres incestueux issus de la bourgeoisie en correctionnelle, car un travailleur social ayant une suspicion se rassurerait plus facilement au sujet la situation de malaise de l’enfant, grâce à l’explication fournie par le parent agresseur sexuel maîtrisant bien l’art de conversation et ayant une image de notable ?

— Voit-on moins de cadres incestueux issus de la bourgeoisie en correctionnelle, car le mal être de l’enfant ferait l’objet par la famille d’une prise en charge par un psychologue, qui pourrait voir dans les dires de l’enfant un récit fantasmatique des relations familiales et conseiller une orientation vers le médecin de famille pour une prise de psychotrope ?
— Voit-on moins de cadres incestueux issus de la bourgeoisie en correctionnelle, car si l’enfant abusé en devient agressif à l’égard d’autrui ou de lui-même, ses parents le feront hospitaliser dans le meilleur service d’une clinique psychiatrique recommandé par relations familiales ?

— Voit-on moins de cadres incestueux issus de la bourgeoisie en correctionnelle, car au fond ces affaires de famille s’y règlent entre soi ?
— Voit-on dès lors moins de maghrébins ou d’africains incestueux en correctionnelle, car au fond ces affaires de famille s’y règlent aussi entre soi, qu’éventuellement la menace d’un « renvoi au pays » de l’enfant qui viendrait à s’en plaindre suffit à maintenir le silence pour cet enfant dont toutes les attaches sont sur notre sol où il est né ?

— Voit-on d’ailleurs un(e) jeune maghrébin(e )ou africain(e) abusé(e) dont les parents sont en situation irrégulière, comme lui /elle le cas échéant, aller porter plainte, alors qu’on a encore récemment vu récemment qu’une jeune adulte scolarisée et battue par son frère a bénéficié en s’en plaignant d’un vol affrèté par le ministère préféré de ce blog ?
— Voit-on aussi moins de maghrébins ou d’africains incestueux en correctionnelle, car le repli sur soi de certaine de ces familles peu insérées quoiqu’acculturées, mais sollicitant donc peu les services sociaux, contribue paradoxalement à enclore l’enfant dans son silence comme un fils ou une fille de la bourgeoisie ?

Et si je pose ces questions, ce n’est pas que la réponse est « c’est un fait ». Ce ne sont qu’hypothèses à vérifier, qui plus est sur des situations rarement observées ou observables par le magistrat, rapportées à la quantité de celles qu’il lui est donné de voir. Mais ces questions, le magistrat du parquet ne se les pose guère quand il traite journellement sa pile de signalement de suspicion de faits incestueux transmis par les services sociaux et concernant d’abord des familles précaires usagers de ce type de structures. Dès lors la question ne pourrait-elle pas devenir cyniquement au sujet de ces pédophiles incestueux potentiels qu’on ne voit pas en correctionnelle :
— Faut-il que je saisisse la Brigade des mineurs du Commissariat du centre ville pour mener d’initiative une enquête du chef de non dénonciation de crime ou délit d’atteinte à l’intégrité corporelle et atteintes sexuelles aggravées, en entendant tous les élèves de l’Institut *** qui ne m’a jamais adressé en cinq ans le moindre signalement concernant ses pensionnaires ?

— Si je ne le fais pas alors que la rumeur, c’est-à-dire une personne digne de foi désirant garder l’anonymat comme le noteraient les policiers, ou un courrier anonyme reçu opportunément le rapporte, est-ce parce que « sociologiquement » ce type de faits se déroulent plus souvent dans d’autres milieux ?
— Et si je le fais et que l’enquête ne prouve rien, pourrai-je conclure que la « pédophilie incestueuse » se manifeste essentiellement dans les famille pauvres, « c’est un fait » ?
Ce que traite la justice pénale n’est pas un miroir de la société, c’est une effraction du regard collectif sur... ses marges.
Pour lire la suite de l'article, cliquez sur le logo du journal d'un avocat

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26 mars 2010

Film – Elle ne pleure pas elle chante de Philippe de Pierpont

D'après le roman d’Amélie Sarn
“ Elle ne pleure pas, elle chante ”
(Albin Michel)

Support: Digital
Durée: 90'
Lieux de tournage : Picardie, Luxembourg
Tournage : début 2010

C’est l’histoire d’une délivrance. Laura, la trentaine, habite seule à la périphérie d’une grande ville d’Europe. Elle apprend que son père est dans le coma, suite à un grave accident de la route. Elle décide d’aller le voir à l’hôpital : l’occasion se présente enfin de régler ses comptes, peut-être même de se venger...
Laura ira rendre visite régulièrement à son père inconscient. Elle va le veiller et lui raconter le calvaire de son enfance violée. Par lui. Mais la vie est imprévisible et le désir de Laura de régler ses comptes va engendrer des retrouvailles douloureuses avec son passé. Elle va devoir affronter sa propre histoire.

Elle en sortira réconciliée. Pas avec son père, mais avec son enfance, avec elle-même et avec la vie.

Pour accéder au site du film, cliquez sur l'affiche
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BD – Elle ne pleure pas elle chante par Eric Corbeyran & Thierry Murat

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Le centre de ressources interdisciplinaire pour le suivi des auteurs de violence sexuelle – CRISAVS

6 janvier 2009
Nord-Pas-de-Calais

Siège social à LILLE

CONTEXTE

Violence sexuelle :

« UN GRAVE SUJET DE SOCIETE »

1974-2002 = 5 à 10 fois + d’affaires de viols et d’agressions sexuelles

Europe = 14% des femmes et 4,5% des hommes ont subi au moins 1 agression sexuelle

« L’intrication des champs santé et justice dans ce domaine provient à la fois du type d’actes commis qui constituent des infractions pénales, et de la fréquence des troubles psychiques à l’origine ou associés à ces passages à l’acte, ainsi que d’une absence fréquente de demande des auteurs en dehors d’une obligation qui leur est faite »

Circulaire du 13.04.2006

CADRE LEGISLATIF

13 avril 2006 : Circulaire relative à la prise en charge des auteurs de violences sexuelles et à la création de centres de ressources interrégionaux.

« …accompagner l’amélioration de la prise en charge sanitaire des auteurs de violences sexuelles par la création de centres de ressources interrégionaux. »

HISTORIQUE

1993 : Projet de création d’un Centre de Ressources déposé par le Dr Evry Archer, Chef du Service Médico-Psychologique Régional (S.M.P.R) de Loos, auprès de la Direction Générale du Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille

A partir de 1995 : Présentation du projet aux réunions scientifiques nationales et internationales

1996 : Création de l’Association pour la Recherche et le Traitement des Auteurs d’Agressions Sexuelle (A.R.T.A.A.S)

2000 : Gestion et animation du Réseau de Cliniciens pour les régions du Nord-Pas-de-Calais-Picardie (A.R.T.A.A.S)

2001 : Participation du Dr Evry Archer, en tant qu’expert à la Conférence de Consensus, « Psychopathologie et traitements actuels des Auteurs de Violence Sexuelle »

2002-2005 : Participation aux projets Européen « STOP 122 et 125 » sur l’évaluation des auteurs d’agression sexuelle en Europe, en collaboration avec le Centre de Recherche en Défense Sociale (CRDS, Tournai)

13 avril 2006 : Circulaire relative à la prise en charge des auteurs de violences sexuelles et à la création de centres de ressources interrégionaux

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Olivier Vanderstukken,

Coordinateur du Centre de Ressources Interdisciplinaire pour le Suivi des Auteurs de Violence Sexuelle (CRISAVS), Nord - Pas de Calais,

Psychologue du Service Médico Psychologique Régional (SMPR) de Loos,

Secrétaire aux régions de l'Association pour la Recherche et le traitement des Auteurs d'Agressions Sexuelles (ARTAAS)

Tel Professionnel : 0(0 33) 6 79 06 36 34

oliviervanderstukken@yahoo.fr

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24 mars 2010

Jeudi 1er avril – Catherine Melchior – Je ne sais pas

VENEZ NOMBREUX
le jeudi 1er avril 2010

AU GAI MOULIN
A 20h

10, rue Saint Merri
75004 Paris
metro Hotel de Ville

CATHERINE MELCHIOR nous parler de son ouvrage
"JE NE SAIS PAS " et de son combat quotidien ...
Au-delà de la dépression, il y a, dans le domaine de la psychologie, une diversité de maladies encore inconnues du grand public, comme non intéressantes ou encore taboues. Chacun vit avec le risque de devenir, un jour proche ou lointain, malade, de basculer du côté de ces gens différents.
Mais en attendant, trop nombreux sont ceux qui s'adonnent à l'indifférence, la perplexité, le rejet, le dédain, la moquerie.
Les préjugés sont faciles et l'on a vite fait de coller des étiquettes sur le front des autres : "fou !", "toqué!", "bizarre !", "cas psychiatrique !", "pas fréquentable !". "Non mais, t'as vu celui-là ?!", "Qu'est-ce qui lui prend à elle ?"… Rires, remarques… Stop !
Je suis du mauvais côté et sais que mon comportement physique peut faire rire ou étonner, que ma façon de paraître est parfois mal interprétée et jugée.
Ici et partout, désormais, je veux montrer que chacun est comme il est, sans en plus devoir supporter le regard des autres et la honte. "J'ai la chance d'être entourée d'une famille et de personnes compréhensives. Malgré cette situation privilégiée, je souffre du regard des autres, me sens forcée de calculer mon comportement en société, obligée de renoncer à certaines sorties me paraissant "à risques"… Je redoute quotidiennement les réactions négatives. Je veux donc parler, en connaissance de cause, pour tous ceux qui se cachent, restent enfermés entre leurs quatre murs, et en particulier les gens qui s'imposent une solitude qu'ils ne méritent surtout pas".
Cadreur : Gael Dentrevel
Son : Sébastien EUGENE.

Photos Graziella Channe-Kane.
Pour tout renseignement : annecom89@yahoo.fr
Pour plus de renseignements cliquez sur l'image du livre
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12 mars 2010

11 mars 2010 – Colloque "Viols et agressions sexuelles : comprendre pour agir" Extrait intervention de Muriel Salmona

Le retentissement des violences sexuelles lié à la mémoire traumatique
Ces conséquences psychotraumatiques vont avoir un impact particulièrement grave sur la santé psychique et physique de la victime et s'ils ne sont pas pris en charge spécifiquement ils vont se chroniciser et pouvoir durer des années, voire toute une vie. Au moment des violences sexuelles ils vont être responsables d'un état de sidération et d'un état de choc émotionnel post-immédiat, puis d'une souffrance mentale très importante, incontrôlable due à la mémoire traumatique des violences subies : réminiscences, flash-back, cauchemars (évaluée à une moyenne de 9,1 sur une échelle de 1 à 10, étude sur le 92, Muriel Salmona, 2008*(1)) associé à des troubles dissociatifs, des troubles de la personnalité, des troubles de l'humeur avec un risque suicidaire (x25), des troubles anxieux majeurs (crises d'angoisses, phobies, TOC, avec une sensation de danger permanent, hypervigilance), des troubles des conduites (conduites à risques souvent sexuelles, mises en danger : sur la route, dans le sport, conduites addictives, conduites auto-agressives et conduites agressives), du comportement (troubles de l'alimentation : anorexie, boulimie, de la sexualité et du sommeil), des troubles cognitifs sévères et des troubles somatiques fréquents liés au stress et à une atteinte du système immunitaire (fatigue et douleurs chroniques, troubles cardio-vasculaires et pulmonaires, diabète, troubles digestifs, troubles gynécologiques, dermatologiques, etc.). Ils sont aussi un facteur d'isolement affectif et social, d'échec scolaire, professionnel, d'exclusion sociale et de marginalisation, de délinquance, de conduites addictives, de risque d'être à nouveau victime de violences, de risque prostitutionnel.
Ces troubles psychotraumatiques sont générés par des situations de peur et de stress extrêmes provoquées par les violences. Ces violences sexuelles sont telle- ment terrorisantes, sidérantes, incompréhensibles, incohérentes et impensables qu'el- les vont pétrifier le psychisme de la victime- le mettre en panne - de telle sorte qu'il ne pourra plus jouer son rôle de modérateur de la réponse émotionnelle déclenchée par l'amygdale cérébrale qui joue un rôle d'alarme en commandant la sécrétion d'adrénaline et de cortisol (hormones de stress). La réponse émotionnelle monte alors en puissance sans rien pour l'arrêter et atteint un stade de stress dépassé qui représente un risque vital cardio-vasculaire (adrénaline) et neurologique (cortisol) par "survoltage" et impose la mise en place par le cerveau de mécanismes de sauvegarde neurobiologiques exceptionnels sous la forme d'une disjonction du circuit émotionnel*(2). C'est un court circuit qui isole l'amygdale cérébrale et qui permet d'éteindre la réponse émotionnelle. Cette disjonction se fait à l'aide de la libération par le cerveau de neuromédiateurs qui sont des drogues dures endogènes morphine- like et kétamine-like.
Pour lire la suite de l'article cliquez sur l'image d'irm
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Autres billets sur le colloque du 11 mars 2010
11 mars 2010 – Colloque "Viols et agressions sexuelles : comprendre pour agir"
RFI – État des lieux de la situation des droits de l'enfant dans le monde
Autres billets du Docteur Muriel Salmona
°/ La mémoire traumatique
°°/ Dissociation, mémoire traumatique et violences sexuelles : des conséquences graves sur la santé à soigner
Elles crèvent d’être enfermées dans un no man’s land, de devoir se taire à cause de la honte et de la culpabilité
Mécanismes des violences : quelles origines ?

Ce qui se passe dans notre cerveau quand on est confronté à une grande peur – par Vincent Corbo

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11 mars 2010

11 mars 2010 – Colloque "Viols et agressions sexuelles : comprendre pour agir"


Pour plus amples informations, cliquez sur l'image de l'invitation
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Autres billets de Muriel Salmona
Elles crèvent d’être enfermées dans un no man’s land, de devoir se taire à cause de la honte et de la culpabilité
RFI – État des lieux de la situation des droits de l'enfant dans le monde
Autres billets du Docteur Muriel Salmona
°/ La mémoire traumatique
°°/ Dissociation, mémoire traumatique et violences sexuelles : des conséquences graves sur la santé à soigner
Mécanismes des violences : quelles origines ?

Ce qui se passe dans notre cerveau quand on est confronté à une grande peur – par Vincent Corbo
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22/ Jeudi 11 mars 2010 – Café "Inceste : victimes et abuseurs

CAFE " INCESTE : VICTIMES ET ABUSEURS "
Organisateur : ANNECOM
Type : Réunions - Réunion d'information
Réseau : Mondial
Date : jeudi 11 mars 2010
Heure : 20:00 - 21:30
Lieu : LE GAI MOULIN
10, rue St Merri 75004 Paris

Description
VENEZ NOMBREUX ECOUTER :

Docteur Luc Massardier
PSYCHIATRE PRATICIEN HOSPITALIER,
Hopital Sainte-Anne
SMPR Paris-La Santé,
nous parler, nous informer de "L'inceste : victimes et abuseurs ".
Questions d'inceste En 1996, Nicole Bru crée un foyer pour aider les jeunes filles qui ont été abusées sexuellement. La plupart d’entre elles vivent des relations troublées avec leur famille, ont une tendance à se mettre en danger et des repères bouleversés entre l’enfance et le monde adulte. Ginette Raimbault, Patrick Ayoun et Luc Massardier ont trouvé comment les aider, s’interrogeant sur la nature du traumatisme qu’est l’inceste, sur ses différentes formes et ce qu’il révèle des familles concernées. Ils proposent une réflexion en profondeur sur les conditions qui permettent à ces jeunes filles de se reconstruire. Ce Café sera filmé par Gael Dentrevel,
Son : Sébastien Eugène
Photos Graziella Channe-Kane
ANNECOM .annecom89@yahoo.frDatejeu.
11 mars 20:00 – 21:30 Paris
Lieu LE GAI MOULIN
10, rue St Merri 75004 Paris
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Autres billets sur le livre Questions d'inceste
1/ Questions d'inceste de G. Raimbault, P. Ayoun, L. Messardier
2/ L'inceste séducteur, le père avec la fille
3/ La pianiste de Michael Haneke
4/ L’inceste avec violence, le viol incestueux

5/ Une conception réductrice de l'inceste
6/ La rupture du lien de filiation
7/ Les réactions au traumatisme

8/ La sidération et l'impossibilité de dire
9/ Ces mères qui n'ont pas réussi, ou pas voulu, ou pas su éviter l'inceste
10/ L'identité désorganisée des pères séducteurs
11/ Pourquoi les incestueurs en appellent-ils à l’insatisfaction conjugale ?
12/ L'interprétation du consentement par l’incestueur
13/ L'atteinte narcissique et la culpabilité pour la mère
14/ La valeur de la sanction pour l'agresseur et la victime
15/ La tragédie grecque et la littérature
16/ L'autonomisation
18/ Le pardon
19/ Anaïs Nin, un inceste choisi
20/ Deux sœurs dans les viols par inceste

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