« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

29 septembre 2010

Pourquoi Auteure obligatoirement anonyme est obligatoirement anonyme

Devant les vives protestations d’Auteure obligatoirement anonyme, je me dois de faire le erratum suivant :
donc « C. » qui a été mise en procès par son père-incesteur suite à son témoignage lors de l’émission « médiations » de 1989, n’est pas « C. », mais l’autre C.
Puisqu’en fait (bon, accrochez-vous, c’est tortueux, tous ces C., je m’y suis perdue – et je sens d’ici la vanne que je vais recevoir d’Auteure obligatoirement anonyme : « tu t’perds vite, toi, dis-donc ». Mouais. Ça va, hein. N’en rajoute pas, s’te plait – Mais elle me rétorque : « non, justement, ça m’plait pas ». Ah là là … Et, ainsi, ça n’en finit pas, mais quant à moi, il faut bien que je ferme la parenthèse).

Voilà qui est fait.
Heu … égaré avant la parenthèse, il y avait un « puisqu’en fait ». Donc, Puisqu’en fait si vous lisez le texte du blog d’Auteure obligatoirement anonyme qui raconte cette émission, il y a deux C. : Claude, et Claudine.
Claudine est en fait bien « C. » citée dans la citation d’Eva Thomas, c’est-à-dire « C. » mise en procès pour diffamation par son père-incesteur suite à l’émission (l’animateur aussi, a été poursuivi, si j’ai bien compris).
Mais Auteure obligatoirement anonyme n’est pas Claudine.
Auteure obligatoirement anonyme est l’autre C. : Claude, dans le texte. Le père incesteur de Claude est officier, très fort aux échecs (imbattable, dit le blog – mais il ressemble à mon père, ce type, c’est dingue). En revanche, il n’a pas porté plainte contre Claude après l’émission.

Comment ai-je pu faire une telle méprise (pire : et si, au moins, c’était la seule …) ?
Dans l’ouvrage d’Eva Thomas, il est question d’une seule « C. ». D’ailleurs, il est aussi question uniquement de SOS inceste, à ce procès, en arrière plan, et pas d’autres asso non plus (comme le collectif féministe contre le viol, par exemple).
Lisant sans doute un peu vite (vous savez, cette habitude de parcourir les textes en diagonale, qui permet de faire des maouss bibliographies à la fin d’un mémoire), je n’imprime pas ce « nouveau » C., un peu comme en lisant le mot « inprescriptible », si on passe vite, on peut ne pas imprimer ce « n », là, qui pourtant est bien visible.
En outre, Auteure obligatoirement anonyme parle de l’émission de 1989, sur son blog, et elle était parmi les témoins qui y ont parlé. Donc c’est C.
Sinon, pourquoi serait-elle obligatoirement anonyme ?
Loupé.
J’ai comblé les vides, les interstices, et bien non, C. n’était pas C.
Peut-être comblés avec mes rêves : celui que C. ne soit pas ressortie complètement cassée de ce procès-là. Qu’elle ait pu en faire un livre, ou quelque chose, même Obligatoirement anonyme. C’est que même Eva Thomas, qui pourtant était simplement là à côté, à assister C. parmi d’autres, avait mis 2 ans à s’en remettre … et puis au bout des 2 ans, elle en avait fait un livre (Le sang des mots), parce qu’elle, elle s’en sort toujours en faisant (notamment) un livre.

Notez que dans les livres, et notamment Le sang des mots, du coup, nulle trace d’Auteure obligatoirement anonyme : Auteure obligatoirement anonyme n’existe pas dans l’histoire, et si elle n’avait fait son blog, cette histoire où elle existe n’aurait pas été racontée.

Alors ne me demandez pas pourquoi Auteure obligatoirement anonyme est obligatoirement anonyme : si j’ai bien compris, ce serait l’éditeur qui lui aurait imposé. Comme s’il n’était pas possible de choisir un vrai nom de plume, au moins. Mais je ne suis pas sûre d’avoir tout compris…

Pour lire le mémoire de Sophie Perrin, cliquez sur le livre

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Le 24/03/11 11:10
Surfant sur le ouaib pour vérifier la visibilité de mon site internet, ma route croise la page suivante :
http://viols-par-inceste.blogspot.com/2010/09/pourquoi-auteure-obligatoirement.html
Surprise. Est-ce le seul utilisé ainsi, ou y'en a-t-il d'autres ?
Dans tous les cas de figure, mes billets/mails ne sont pas destinés à participer d'un blog ou de toute autre mise sur la place publique : ils sont envoyés à un groupe clos et bien déterminé de destinataires, dans le cadre d'un groupe google.
Si j'avais voulu faire un affichage ouvert au grand public de ces courriels, je l'aurais fait. Tel n'est pas le cas.
Il me semblait d'ailleurs avoir répondu, par la négative, à ta demande faite de pouvoir en publier certains sur ton blog ? Nous sommes-nous, à cette occasion, bien comprises ?
En tout cas, et pour être sûre que cette fois nous nous comprenons bien : je te remercie de bien vouloir retirer toute publication sur un de tes blogs issue de mes courriels. Seules les publications issues de mon site internet sont libres (et même encouragées), comme l'y indique d'ailleurs la licence GNU.
D'avance merci.
Bien cordialement, Sophie
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Déplacer la honte
Freud évoque le rôle joué dans la honte par le passage du privé au public.
« un auto-reproche se transforme en honte si quelqu'un d'autre vient à l'entendre ».
Une interdiction de publication d’éléments intimes – de lettres par exemple, même si le propriétaire d’une lettre est celui qui la reçoit et non pas celui qui l’a écrite –, en invoquant le droit à la vie privée, est assez significatif d’une intention de faire porter la honte au destinataire des écrits qui les mets en lumière.

Des troubles du comportement par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
Pour Damien, il s'avère qu'il présentait, comme tous 
les autres, d'importants troubles du comportement qui 
relevaient du syndrome post-traumatique. Ils se sont amendés 
sans disparaître totalement au moment où je l'examine :
troubles du sommeil, hurlements, cauchemars ;
auto-agressivité : se tapait la tête sur le mur ;
hétéro-agressivité : autoritarisme sans limites, cris, agressivité verbale et physique sur tout le monde ;
[1] Gryson-Dejenhansart Marie-Christine, Outreau La vérité abusée, Paris, Hugo & Cie, 2009, p. 40

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Autres billets sur le mémoire de Sophie Perrin
1/ L'inceste : anthropologie d'une entreprise de démolition systématique de la personne
2/ Les rôles de l'argent dans les viols par inceste
3/ Terminologie - incestueur, incesté
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Autres billets sur Viols par inceste de Auteure obligatoirement anonyme
1/ Requête en changement de nom
2/ Définition des viols par inceste
3/ La mémoire des viols
4/ L'Emprise dans le viol par inceste
5/ "En France la mémoire passe plutôt pour une faiblesse, une maladie du cerveau" Georges Mateï
6/ "Pourquoi pleure-t-elle tout le temps ?"
7/ Les conséquences des viols par inceste dans l'échec scolaire
8 /La mémoire et l'intelligence après plus de 10 ans de viols par inceste
9/ La dissociation lors des viols par inceste
10/ La culpabilité qui s'amplifie de viols en viols devient partie intégrante de la personnalité d'un-e incesté-e
11/ Même si ce n'était arrivé qu'une fois, cette culpabilité existerait
12/ L’autoculpabilité entraine des situations d‘évitement
13/ Revictimisation
14/ Le procès
15/ Dans le viols par inceste, l'emprise par le regard
16/ Les deux vies d'une dissociée
17/ L'importance du tuteur de résilience
18/ Viol/mort ; amour/vie – attirance/répulsion
19/ Hypervigilance
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Incest a new perspective par Mary Hamer about Sappho Durrell

Relié : 200 pages
Editeur : Polity Press
(18 juillet 2002)
Langue : Anglais
ISBN-10: 0745624154
ISBN-13: 978-0745624150

In this major new book, Mary Hamer offers a new perspective on incest, making a link with the scandal of sexual abuse on the part of priests. She places sexual abuse in the context of the whole social order. Hamer's novel and innovative approach challenges the taboo on clear thinking around the subject of incest. She demonstrates the inherent contradictions in official accounts of the subject, from genetics and anthropology to law.

She revisits the two real-life cases of Father Porter from Massachusetts and Sappho Durrell, daughter of the British writer Lawrence Durrell. She also draws on the work of artists and filmmakers to explain the way film and literature have helped to preserve our understanding of abuse and of its place in the world

Sappho Durrell page 62

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Autres billets sur Sappho Durrell
The question of incest in the Laurence Durrell Affair with the Suicide Daughter Sappho
"Sappho Durrell on her father, the novelist – Journals and Letters 1991"

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26 septembre 2010

18/ De nombreuses victimes échappent à tout traitement par Gilbert Vila

Page 154
On sait aussi que les traumas dans l'enfance favorisent l'installation de troubles de la personnalité de l'adulte et de troubles graves tels que les addictions.
Il est essentiel de désamorcer précocement ces enchaînements en cascade et leurs conséquences psychopathologiques et psychosociales redoutables et durables, engageant le pronostic fonctionnel et vital.
Le plus préoccupant est donc que des traitements soient mal conduits et découragent les patients de demander de l'aide et que de nombreuses victimes échappent à tout traitement, peut être les plus gravement perturbées.
L'accent doit donc être mis sur l'accueil des jeunes victimes et de leur famille et sur les conditions devant entourer toute thérapie, en insistant sur l'alliance thérapeutique.

Autres billets sur la Psychothérapie des victimes
1/ Psychothérapie des victimes : Traitements, évaluations, accompagnement. Gérard Lopez, Aurore Sabouraud-Séguin, Louis Jehel
2/ Le concept de résilience peut être confondu avec la "résistance" par Gérard Lopez & Arianne Casanova
3/ L'état de stress post-traumatique – ESPT (F43.1)
4/ La dissociation péritraumatique et les troubles dissociatifs (F44) par Gérard Lopez & Arianne Casanova
5/ Les troubles graves de la personnalité : Desnos (F60.31)
6/ Evaluation auprès d'une personne souffrant d'un trouble psychotraumatique par Louis Jehel, Marc Sylvestre, Patrice Louville
7/ La combinaison entre psycho et chimiothérapie par François Ducrocq, Guillaume Valva & Olivier Cottencin
8/ La prochaine version de DSM devait introduire la catégorie de l'état de stress post-traumatique par Jean-Michel Thurin
9/ Huit thèmes qui accompagnent un traumatisme sévère par M. J. Horowitz
10/ Les évitements après un ESPT par Aurore Séguin-Sabouraud
11/ Les indications de la thérapie EMDR – Eye Movement Desensitization Reprocessing par Patrick Zilhardt
12/ Le traitement cognitivo-comportemental de l'ESPT par Aurore Séguin-Sabouraud
13/ L'hypnose dans le traitement du psychotraumatisme par Victor Simon
14/ le sujet a été victime d'une prise de pouvoir par son agresseur par Victor Simon
15/ Le phénomène de vigilance parallèle par M. Yapko
16/ Une technique hypnotique spécifique pour traiter les viols par inceste par Victor Simon

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23 septembre 2010

23 septembre 2010 - Violences faites aux femmes : causes et conséquences des psychotraumatismes à Troyes

Le Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) organise en partenariat avec la Mission départementale aux Droits des Femmes et à l'Egalité, l'association auboise d'aide aux victimes d'infractions et de médiation pénale (AVIM) et Solidarité Femmes
un colloque sur les :
«Violences faites aux femmes : causes et conséquences des psychotraumatismes »,
animé par Madame la Docteure Muriel SALMONA

Psychiatre - psychotraumatologue, médecin-coordinatrice victimologue responsable de l’antenne 92 de l’Institut de Victimologie
le jeudi 23 septembre de 9h à 12h et de 14h à 17h
à l'Ecole Supérieure de Commerce de Troyes.
9h Accueil des participant-e-s
9h15 Ouverture de la journée Par Monsieur le préfet ou son-sa représentant-e et par Madame et par Madame la directrice du CIDFF.
9h30 Introduction Définition et typologie des violences conjugales (notamment des violences psychologiques)
10 h Première partie Les troubles psychotraumatiques liés à la violence et leurs mécanismes
Échanges avec les participant-e-s
12h – 14h : Pause (repas libre - non pris en charge)
14h Deuxième partie Les conséquences psychotraumatiques chez la victime et leurs enfants (grossesse, enfance, adolescence) et du côté de l'agresseur Échanges avec les participant-e-s
16h 16h45 Clôture
Troisième partie : Comment prévenir les violences et prendre en charge les victime ? par Madame la directrice du CIDFF
Pour plus d'information, cliquez sur le programme

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Autres billets de la Docteure Muriel Salmona
°/ La mémoire traumatique
Elles crèvent d’être enfermées dans un no man’s land, de devoir se taire à cause de la honte et de la culpabilité
RFI – État des lieux de la situation des droits de l'enfant dans le monde
11 mars 2010 – Colloque "Viols et aggressions sexuelles : comprendre pour agir" Extrait intervention de Muriel Salmona
Mécanismes des violences : quelles origines ?

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22 septembre 2010

Hypnose médicale par le docteur Victor Simon

Pour accéder au blog du Dr Simon, cliquez sur son portrait
Je reçois souvent des mails de thérapeutes ou de patients me demandant comment lutter contre les phénomènes psychiques douloureux qui parasitent désagréablement la sexualité des victimes d'abus.

Il faut tout d'abord expliquer au sujet que l'abuseur est sorti de l'interdit : on ne touche pas un enfant pour assouvir son propre désir ou sa demande de plaisir. Il y a des adultes pour y répondre.
La perversion de l'enfant n'existe pas. Freud s'est lourdement trompé. L'enfant n'est pas un pervers polymorphe (à moins qu'il ne parle de sa propre expérience, le cher Sigismund). Ou il a inventé cette théorie (jamais vérifiée) pour mieux étayer la sienne. Une de ses inventions parmi tant d'autres !
L'enfant peut rencontrer malheureusement un vrai pervers, qui va le pervertir, lui l'enfant, en lui imposant une séduction dans une ambiance sexualisée où il utilise la double contrainte pour obtenir ce qu'il désire.
De plus, les pervers repèrent leurs proies, comme des Vampires. Ils recherchent et reconnaissent ces enfants en souffrance, en demande d'amour, de tendresse et d'affection, ces enfants trop câlins qui adorent qu'on leur dise des mots gentils, qu'on leur manifeste du soutien et de l'affection.
Malins, les Vampires, ils fondent sur ces proies faciles, sans défense, le plus souvent investies d'une autorité ou d'une amitié familiale.
On ligote ensuite l'enfant dans le secret, et l'horreur survient.
Fascination, amour, tendresse, sexe, tout est mélangé par l'abuseur qui commet un double abus : sexuel, mais aussi abus de confiance...
Quand un des parents n'est pas complice actif ou passif, parfois les deux, au nom du silence et du scandale à éviter.
Pour survivre pendant et après cette violence, l'enfant se met dans un état de dissociation psychique, c'est-à-dire qu'il devient un mannequin qui laisse faire et agit sur ordre.
Il est "ailleurs", paralysé, comme mort... mais ailleurs ! Et laisse faire, et parfois même refaire, car il a pu quelquefois éprouver du plaisir. Toute muqueuse génitale excitée et caressée donne du plaisir.
C'est là qu'apparaît, une fois de plus, l'erreur d'interprétation des victimes : j'ai laissé faire, refaire et eu du plaisir.
Erreur, ma p'tite, t'as rien demandé, et l'autre porc s'est servi de toi comme d'un objet sexuel.
Depuis ce drame, ton corps fait une confusion grave : quand tu te retrouves dans une ambiance amoureuse, de désir, de sexualité, même avec l'homme que tu aimes, la pièce se rejoue, en coulisse, et c'est la Chute !

Déconfusionner le corps et l'esprit, tout l'art de l'hypnose est là !

Les techniques de dissociation thérapeutique faites et apprises en séance permettent à la victime de mieux contrôler ces accidents spontanés et répétitifs qui lui polluent sa vie quotidienne et sa vie sexuelle.
La régression en âge, chère à notre cher Sigismund (dommage qu'il ait si mal maîtrisé l'hypnose) permet alors de neutraliser les souffrances de l'abus et de la période post-abus sexuel.
Le sujet passe ainsi du stade de victime à celui d'acteur de sa propre vie, dont il écrit désormais librement le scénario.
Quelques techniques d'hypnose, assez simples, lui permettent enfin d'accéder au désir, puis au plaisir. Je les développe dans mon livre " Comment résoudre ses problèmes sexuels grâce à l'hypnose" Ed Le Temps Présent. Paris.
En un mot, le sujet abusé utilise la dissociation pour se protéger, il devient un expert en dissociation, donc en hypnose pathologique.
A nous de le transformer en expert de la dissociation thérapeutique ,
pour son bon plaisir, le sien !

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Recommandations de l'OMS pour la prévention des violences domestiques et sexuelles faites aux femmes et aux filles


télécharger le rapport de l'ONU, Recommandations de l'OMS pour la prévention des violences domestiques et sexuelles faites aux femmes et aux filles, présenté à la 10ème Conférence mondiale sur la prévention des traumatismes et la promotion de la sécurité, 102 pages en anglais).
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Mais qui est Delphine Seyrig ?

Actrice, réalisatrice et militante féministe, Delphine Seyrig a laissé derrière elle l'empreinte d'une femme élégante et combative. Vingt ans après sa disparition en 1990, la Cinémathèque française lui rend hommage du 22 septembre au 11 octobre.
.../...
Née en 1932 au Liban d'un père archéologue et d'une mère navigatrice, Delphine Seyrig passe son enfance d'un pays à l'autre.
En 1952, elle s'installe en France, suit des cours de théâtre et décroche son premier rôle, avant de partir aux Etats-Unis.
A New York, elle suit les cours de Lee Strasberg et découvre la méthode de l'Actor's Studio. C'est là-bas qu'elle obtient son premier rôle au cinéma dans
Pull My Daisy de Robert Frank et Alfred Leslie, un film sur la beat generation dans lequel on retrouve Allen Ginsberg et Jack Kerouac (qui en a écrit le scénario). Repérée au théâtre par Alain Resnais, elle tourne dans L'année dernière à Marienbad (1961), où son interprétation empreinte d'une théâtralité énigmatique, lui vaut une reconnaissance immédiate.
.../...

Peau d'âne par Jacques Demy
envoyé par tomran. - L'actualité du moment en vidéo.
.../...
C'est tout naturellement que Delphine Seyrig passe de l'autre côté de la caméra. Avec Carole Roussopoulos, pionnière de la vidéo et activiste féministe, elle réalise deux films militants et impertinents: Maso et Miso vont en bateau en 1975, et SCUM Manifesto l'année suivante. De 1976 à 1981, l'actrice s'attèle à la réalisation d'un documentaire, Sois belle et tais-toi, compilation d'une vingtaine d'entretiens qu'elle a menés avec des actrices françaises, anglaises et américaines (parmi lesquelles Shirley McLaine, Jane Fonda, Maria Schneider, Marie Dubois ou Ellen Burstyn), qui s'expriment sur leur expérience professionnelle, la place et les rôles que le cinéma veut bien leur donner. Avec ses camarades féministes, elle fonde en 1982 le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, consacré à la mémoire des luttes des femmes.
Pour lire le billet, cliquez sur le logo L'express.fr
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Guérir de l'abus sexuel et revivre. Techniques centrées sur la solution et hypnose ericksonienne pour le traitement des adultes. par Yvonne Dolany

Ce livre offre des techniques pratiques et spécifiques, tirées de la thérapie centrée sur la solution et de l`hypnose éricksonienne, pour traiter les adultes qui ont survécu à des abus sexuels de l'enfance.
Cette approche permet d'aider les client-e-s à trouver le soulagement des symptômes qui dérivent de l'abus sexuel, à modifier les sentiments liés aux souvenirs du traumatisme afin que les flash-back deviennent moins prégnants, et à développer une vision claire, positive et saine de l'avenir.
Yvonne Dolan part de l'hypothèse que, malgré le traumatisme subi, les clients-e-s disposent des ressources internes nécessaires pour créer des solutions individuelles et efficaces à leurs problèmes.
Au sein d'une relation sécurisante et respectueuse, et pour exploiter ces ressources, elle utilise des techniques orientées vers la solution et des techniques hypnotiques. Les clients sont encouragés à se faire confiance, à avancer à leur propre rythme et à reconnaître et à amplifier les moindres signes de guérison.
Les techniques éricksoniennes sont particulièrement puissantes pour permettre aux clients de transformer les expériences traumatisantes dissociées, en apprentissages correcteurs qui permettent le développement de la personne, et pour faire de la dissociation une ressource favorisant la guérison plutôt qu'un symptôme. La thérapie centrée sur la solution permet non seulement de résoudre les abus sexuels du passé mais aussi de mettre au point des perceptions et des comportements nouveaux pour remplacer ceux qui reposaient sur le traumatisme.
L'auteur propose des stratégies particulières pour traiter l'amnésie post-traumatique, les auto-mutilations, les troubles sexuels, les problèmes de mémoire, et une multitude d'autres symptômes.
Même si le traitement est avant tout individuel, les membres de la famille ou les amis qui apportent du soutien au client ou à la cliente sont invités aux séances où ils apprennent à l'aider de manière réconfortante et efficace. Ils apprennent tous à être attentifs aux signes de progrès, à reconnaître les mots et les actes qui sont utiles, et à répéter ce qui est efficace. De plus, thérapeute et client élaborent des stratégies pour faire face à l'abuseur et aux membres de la famille qui sont indifférents ou hostiles.

Pour commender le livre, cliquez sur sa couverture
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Bibliographie : L’inceste par Véronique Fava-Natali, documentaliste

MAILAT Maria
De l’intime a l’espace politique : regard sur l’interdit d’inceste - 2005
MANSEAU Hélène
L’inceste en tant que phénomène sexologique - 1986
MASSARDIER Luc
Face A L’inceste - 2007
MEILLASSOUX Claude
Le mystère d’oedipe - 1989
MIOLLAN Claude
Entre honte et culpabilité : l’inceste - 1997
MORHAIN Yves ; SUBLIME L.
L’inceste : une expérience traumatique - 1999
*MOROY F. ; PEROT J-M. ; HANNOIR S. ; et al.
Abus sexuel : le temps de la révélation et ses ambiguïtés - 2000
NISSE Martine
Humour, haine symbolique et résilience. Du bon usage thérapeutique des mots obscènes chez les victimes de violences sexuelles - 2007
PARRET Chantale
Comment prendre en compte le rôle de la famille dans les conséquences potentielles de la maltraitance sexuelle lorsque la victime est une enfant ? - 2003
PELLE Arlette
Clinique - Effroi, déni, fascination du traumatisme : quelles impasses pour l’enfant victime de violences familiales - 1993
PELLE Arlette
L’effet de l’effraction de la sexualité adulte sur la sexualité infantile et sur l’enfant - 1998
PERROUAULT Dominique
Passage à l’acte et inceste - 2002
PLARD Jean-Claude ; SIGNORET Jacqueline ; DRIMMER Alain
L’inceste : Un point de vue polémique original. Les fausses allégations d’agression sexuelle, révélateur d’un environnement familial incestueux et d’un système judiciaire "clientéliste" - 1996
RASSIAL Jean-Jacques
Y a-t-il un inceste fraternel ? - 1997
RAULT A. ; DESCALZO A. ; RAIMOND S.
Situations incestueuses et souffrance familiale - 1989
RAYMOND Serge-G.
L’inexprimé des enfants victimes de viol - 1996
RAZON Laure
Aux sources de la problématique incestueuse : La défaillance des bornes paternelles et maternelles - 1996
RICHARD Jean-Tristan
Inceste, maladie et déviance - 1989
RICHARD Jean-Tristan
Inceste, maladie et déviance - 2004
ROBION J.
De la notion d’incestuel à celle d’interdit primaire de différenciation. - 2003
ROUYER Michelle
Peut-on rester frère et soeur ? - 1994
ROUYER Michelle
Peut-on rester frère et soeur ? - 1995

Pour aller sur la page de la bibliographie, cliquez sur le logo de la Fondation pour l'enfance
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20 septembre 2010

La blessure dans les Violettes sont les fleurs du désir de Ana Clavel

Page 21
Je ne sais plus comment nous étions entrés dans une pièce qui servait d'entrepôt, où, dans une grande caisse, s'entassaient des poupées encore nues, si bien que, grimpé sur un tabouret, il ne me fut pas difficile de les lui offrir les unes après les autres.
Je ne me rappelle pas lequel des deux eut l'idée de les poser assises par terre, mais c'est Naty qui, avec logique et naturel, ôta sa robe pour s'asseoir elle aussi telle une autre poupée. Dès qu'elle retira sa culotte à volants, avec mon aide car ses mouvements étaient plus maladroits que les miens, je découvris entre ses jambes quelque chose que je ne me rappelais pas avoir vu avant et qui me stupéfia. Incapable de détourner mon regard de ce mystère soudain, je murmurai :
– Tu es cassée… Puis, répétant comme en écho, moins pour accuser que pour dépasser et comprendre cette découverte, j'insistai à mi-voix :
Cassée-cassée-cassée ...
Il est des choses que même les petites enfants comprennent, et Naty comprit : elle prit une poupée et lui redressa les jambes. Courbe, lisse, la surface en plastique ne laissait aucun doute : la poupée n'était pas cassée. 
Naty se leva et s'enfuit en sanglotant à grands cris. Mais dans mon souvenir je n'entends pas ses cris, je ne revois que sa mine inconsolable, sa bouche ouverte qui n'émet que des cris silencieux. Sa réaction m'effraya autant que de connaître le secret de sa blessure.
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Autres billets sur Les Violettes sont les fleurs du désir

Les violettes sont les fleurs du désir par Ana Clavel – relation incestuelle Père/fille
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17 septembre 2010

Eau Forte de Hans Bellmer - L'inceste

Hans Bellmer - L'Inceste
Présenté par Galerie Hus


Où s'arrête l'amour paternel et commence l'inceste ?
La
vie d'Unica Zurn, amante d'Hans Bellmer et internée plusieurs fois.
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Autres billets en relation avec Hans Bellemer
2/ Unica Zürn – sombre printemps – Dunkler Frühling
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16 septembre 2010

Kullervo, de Sibelius – une histoire incestuelle frère/sœur

Kullervo, de Sibelius.
jeudi 16 septembre 2010
Concert d'ouverture de saison à l'orchestre de Paris
Du jeune Sibelius.
Une histoire d'inceste :
sur la route, un jeune homme tente de séduire trois jeunes filles; il parvient à ses fins avec la troisième....qui se révèle être sa sœur.
Une s
orte de symphonie en arche, en cinq mouvements: le troisième mouvement, la longue scène de l'inceste, avec chœur et solistes, est encadré de deux pièces de genre, pour orchestre seul: le n°2, la jeunesse de Kullervo, est une pavane lente à 3 temps, et le n°4 une scène de bataille irrésistible.
Les deux mouvements extrêmes sont très étranges, notamment l'introduction, qui démarre par des rythmiques flottantes et indécises et se dénoue en un choral-massue, préfiguration d'une issue tragique.
Le
mouvement central (c'est Peter Mattei dans la belle version en lien, il est autrement plus investi que le baryton de mercredi qui était un peu terne) fait toujours un choc, avec la scansion à l'unisson d'un hénaurme choeur d'hommes, sur des rythmes irréguliers à 5 temps, le tout dans une atmosphère de fête villageoise (comprendre : les cordes graves tricotent, pendant que les villageois fricotent).
C'est un
mouvement à blamblam : un des grands moments est la transition entre le long récit de la sœur et la prise de conscience du frère. Toute l'oeuvre fourmille d'idées musicales.... c'est une œuvre que j'aime vraiment beaucoup.
Pour lire la suite du billet, cliquez sur le logo de zverdoliki
Pour écouter, cliquez sur le logo de ArkivMusic



Kullervo, Op. 7
Introduction: Allegro moderato

Kullervo, Op. 7
Kullervo's Youth: Grave

Kullervo, Op. 7
Kullervo and his Sister: Allegro vivace

Kullervo, Op. 7
Kullervo Goes to War: Alla marcia [Allegro molto] - Vivace - Presto

Kullervo, Op. 7
Kullervo's Death: Andante

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15 septembre 2010

Film - Jamais sans toi - incestuel entre deux demi-frères

Année de production 2009
Sortie en salles 12 mai 2010
Titre original : Do Começo ao Fim
Brésil
Réalisateur : Alusio Abranches
Drame, Romance
94 mn

Site officiel

Distribution :

Gabriel Kaufmann (Thomas), Rafael Cardoso (Thomas), Lucas Cotrin (Francisco), Julia Lemmertz (Julieta), Fabio Assunçao (Alexandre), Louise Cardoso (Rosa), Jean Pierre Noher (Pedro)

Synopsis :
L'histoire d'amour inconditionnelle entre Francisco et Thomas, deux demi-frères.
Le film, se déroulant à Rio de Janeiro et Buenos Aires, raconte leur enfance dans un environnement familial aimant et leur arrivée à l'âge adulte lorsqu'ils réalisent la vraie nature des sentiments qui les lient.
Secrets de tournage.
Un valeur montante
Aluisio Abranches a étudié l'économie avant d'entreprendre des études de cinéma à la London Film School durant les années 80. Il a réalisé alors ces premiers courts-métrages et vécu à Paris et Los Angeles. Par ailleurs, le cinéaste a produit deux documentaires et un long-métrage Carlota Joaquina - Princesa do Brazil réalisé par Carla Camurati en 1995.
Son premier film fut un long métrage expérimental intitulé Un Copo de colera en 1998. En 2002, il a réalisé son second long métrage The Three Marias qui a été sélectionné au Festival de Berlin dans la section Panorama.
Jamais Sans Toi est son troisième film.
Deux ex-mannequins

João Gabriel Vasconcellos, ancien mannequin de l'agence Ford, a été choisi pour le rôle adulte de Francisco. C'est sa première apparition à l'écran contrairement à Rafael Cardoso qui, également ancien mannequin, a déjà débuté sa carrière dans "Beleza Pura", une telenovela brésilienne en 2008 sur Rede Globo.
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L'inceste, une cause de suicide chez les jeunes

Source/Auteur : Isabelle CHAUMEIL-GUEGUEN,
présidente de l' Association SUICIDE ECOUTE
www.santepratique.fr
LES TENTATIVES DE SUICIDE 195 000 hospitalisations annuelles sont liées à une tentative de suicide selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES, mai 2006). Les femmes (tous âges confondus) font 4 à 5 fois plus de tentatives de suicide que les hommes. 60% de ceux qui tentent le suicide sans le réussir répéteront leur geste.

LE SUICIDE EN CHIFFRES (INSERM, année 2005)
Ce ne sont pas les plus jeunes les plus nombreux !

10.713 décès annuels par suicide dont :
73% d’hommes 27% de femmes
567 décès annuels chez les 15-24 ans (5,3%)
dont :
439 hommes (4,1% des suicides ; 5,6% des suicides masculins)
128 femmes
(1,2% des suicides ; 4,4% des suicides féminins

REFLEXION SUR LE SUICIDE DES JEUNES

Deuxième cause de décès chez les jeunes de 15 à 24 ans, il persiste 600 suicides par an, malgré une baisse significative de 41% depuis 1993.

Le terme « suicide » signifie étymologiquement le « meurtre de soi ». Se suicider introduit une redondance : « se tuer soi-même ». Cette insistance du soi circonscrit l’acte au seul sujet et exclut l’autre. Mais il n’y pas de suicide sans que l’autre soit interpellé : « je désigne, à travers ma disparition, ceux qui en sont responsables car ils n’ont pas fait en sorte que je sois autorisé à exister. »

Les jeunes suicidaires disent souvent ne pas accuser leurs parents ; une dernière lettre rappelle combien ils les aiment. Les mots tendres masquent l’agressivité inconsciente. Ils affirment le contraire de ce que l’on ressent trop violemment et intolérablement. L’adolescent en réalité en veut à ses parents malgré les lettres qu’il peut leur laisser.

Y a-t-il des causes à ce sentiment de « non-existence » autodestructeur ?

Les situations à risque sont :
1 Les agressions corporelles en particulier les violences sexuelles. L’inceste est un puissant facteur de pulvérisation identitaire.
2 Les situations d’adoption constituent souvent « un cocktail Molotov » où diverses souffrances sont réunies de manière explosive.
3 Des antécédents familiaux de suicides dont la prise en charge correcte n’a pas eu lieu ou a échoué.
4 Les difficultés de la relation parents-ados : quand les parents luttent contre le sentiment pénible de vieillir en sortant de leur rôle stabilisant de parents pour jouer les copains.
5 Les maladies mentales qui décompensent à l’adolescence : en particulier les psychoses comme la schizophrénie où le risque suicidaire est très élevé (35 fois supérieur à la normale avant 35 ans).
6 La part du risque génétique dans la répétition des situations : il n’est pas forcément héréditaire. Les troubles du fonctionnement psychique sont complexes et parfois apparus pendant le développement de l’enfant.
7 Les intoxications cérébrales par les drogues (alcool, cannabis, etc.) qui déstabilisent des neurones vulnérables ; particulièrement à l’adolescence.
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14 septembre 2010

2/ Monsieur Récamier : « On pourra dire que mes sentiments pour la fille tiennent à ceux que j'ai eus pour la mère. »

Page 19
Volage, enjoué et entreprenant, M. Récamier est et demeurera un homme de sa génération, la dernière qui, au xve siècle, aura librement usé et abusé de la fameuse « douceur de vivre ».
Récamier, on l'imagine sans peine, séduit Mme Bernard. Il écrira quinze ans plus tard, dans une lettre à sa famille annonçant son mariage - lettre sur laquelle nous reviendrons : « On pourra dire que mes sentiments pour la fille tiennent à ceux que j'ai eus pour la mère. » Sentiments qu'il qualifie prudemment « d'un peu vifs, peut-être ». La litote entend déjouer par avance les objections lyonnaises à son mariage inattendu : car tout le monde devait être au courant de sa liaison avec Mme Bernard et l'effort qu'il fait pour en atténuer le souvenir ne réussit, au contraire, qu'à l'accentuer.
Rien de bien étonnant à cette mutuelle inclination, dans un milieu où commençait à s'installer une plus grande permissivité. Les formes étaient respectées, comme il était d'usage, en cela comme en tout, l'aristocratie donnant l'exemple, mais personne n'était dupe. 
Que ces deux jeunes gens – ils ont moins de vingt-cinq ans – brillants, beaux et non dénués d'arrivisme se soient entendus, c'est évident. Récamier a aimé Mme Bernard, il le reconnaît. Mme Bernard avait-elle un cœur ? C'est une autre question…
Dans ces conditions, il est parfaitement envisageable que Juliette ait été la fille de Récamier. Pour l'instant, cela ne fait pas problème.
Ajoutons que lorsque Mme Bernard aura prématurément disparu, Bernard, Simonard et Récamier resteront intimement liés, continuant de partager le même ménage ou, si l'on préfère, la même organisation domestique. À tel point, que le narquois Brillat-Savarin ne les évoquera jamais que réunis sous l'appellation générique de « pères nobles » 1

1. Extrait d'un manuscrit inédit de Marie-Antoinette Récamier (1754-1823) sur "Jacques-Rose Récamier le banquier et sa femme", écrit en 1813 ou 1814. (Manuscrits B.N. Fonds Récamier, NAF 14088.)
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Autres billets sur le livre de Françoise Wagener Madame Récamier
1/ Livre — Madame Récamier 1777-1849 par Françoise Wagener - relation incestuelle Père/fille
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13 septembre 2010

Chanson video dessin annimé pour dénoncer l'inceste - paroles : Christian Bouvier, musique : Lionel Fourage

Paroles : Christian Bouvier
Musique : Lionel Fourage
J'avais écrit cette chanson pour dénoncer l'inceste.
Attention, les paroles sont très dures, mais je ne renie pas ce que j'ai écrit.Je pense vraiment que certains hommes sont des salauds et des faibles.



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johnchrist74 - http://www.lepost.fr/perso/johnchrist74/
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12 septembre 2010

Les interprétations inadmissibles de la parole par Pierre Delion

Page 49
Sans compter que ces purs esprits attendaient la demande, laissant d'authentiques malades mentaux aux prises avec leurs persécutions délirantes ou leur furieuse envie de se tuer, dans l'impossibilité, et pour cause, de demander quoique ce soit à qui que ce soit, du fait des interprétations inadmissibles auxquelles 
ils risquaient de se heurter.
Observer le corps de loin semblait suffisant pour interpréter les symptômes corporels énonçant des vérités psychiques non formulables dans le cadre d'une parole pleine, et principalement par ceux qui ne pouvaient y avoir qu'un accès problématique : les personnes psychotiques.

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Autres billets sur le livre Le corps retrouvé de Pierre Delion
Le corps retrouvé : franchir le tabou du corps par Pierre Delion
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11 septembre 2010

En Suisse l’inceste pourrait ne plus être puni entre adultes consentants. Éditorial de lucienne magalie pons

Samedi 11 septembre 2010
Le Conseil fédéral suisse voudrait permettre l’inceste entre personnes adultes consentantes, permettant ainsi les relations sexuelles entre père et fille, mère et fils ainsi qu’entre frère et sœur.

Le Conseil Fédéral suisse, dont on peut douter de la moralité de ses membres, propose la suppression de l’article 213 du Code pénal.
Si ce projet devait passer en force de loi l’axe sexuel entre parents et enfant ou entre frère et sœur germains, consanguins ou utérins pour autant qu’il s’agisse d’adultes consentants ne serait plus punissable pénalement.
A mon avis en matière civile ce serait le retour programmé à la confusion des liens inter parentaux à une animalité sexuelle qui n’est pas concevable dans une famille. Cette permissivité poserait des problèmes de stabilité psychique, de santé et de morale comme l’ont souligné des autorités médicales et religieuses, chacun dans son domaine de compétence :
– pour Marcel Cotting, psychothérapeute « Ce genre de relation met en péril le fonctionnement psychique des individus. Cela provoque des troubles de l’identité. Une personne équilibrée pourra fantasmer sur son père ou sa mère, mais n’ira pas plus loin », résume-t-il. « L’interdit doit être clairement défini. »
— pour Jacques Beckmann, chef du service de génétique médicale du CHUV c’est intolérable : « un enfant né d’une union entre des frères et sœurs porteurs chacun d’une même mutation dans un gène (en raison d’un ancêtre commun) aura un risque sur deux de recevoir cette mutation de chaque parent, et donc un risque accru de développer une maladie génétique récessive, comme la mucoviscidose par exemple. Il y a un risque pour la santé de la personne, et cela engendrerait des coûts pour la société. »
– pour le vicaire général du diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg, Nicolas Betticher, « L’État ne peut pas démissionner de sa responsabilité de protéger la dignité humaine et celle des relations interpersonnelles. Et cela passe par l’interdiction des relations consanguines, qui sont contre-nature. » Il n’arrive pas non plus à croire qu’il puisse y avoir un réel consentement dans des situations d’inceste. « Jusqu’à quel point une fille est-elle dépendante de son père ? » interroge-t-il.

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Autres billets sur l
a suppression de l’article 213 du Code pénal en Suisse
L'inceste pourrait ne plus être puni en Suisse par Le matin.ch
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9/ Démagogie – Donner un sens à sa souffrance quand on a subi des viols par inceste selon Stefan Vanistendael & Jacques Lecomte

Page 80
Certains traumatismes font de la quête de sens un enjeu existentiel. C'est ce qui ressort de l'étude réalisée par trois psychologues de l'université de Waterloo, dans l'Ontario (Canada), auprès de femmes adultes qui avaient été victimes d'un père incestueux 12. Pour la plupart de ces femmes, ce drame avait commencé dès l'enfance et avait pris fin à l'adolescence.
Une grande majorité d'entre elles (près de 80%) estimaient que faire sens de l'inceste était toujours important pour elles, même lorsque l'événement était ancien. Elles se posaient des questions comme :
« Pourquoi est-ce arrivé ? »,

« Pourquoi mon père a-t-il agi ainsi ? »,
« Pourquoi ma mère n'a-t-elle pas réagi plus fortement ? »,
«Pourquoi n'ai-je pas refusé ? ».

Les personnes qui n'avaient pas réussi à trouver de réponses à leurs questions vivaient généralement une situation très douloureuse car ces pensées obsédantes perturbaient fortement leur vie quotidienne. L'une de ces femmes a notamment déclaré : « Je me demande toujours pourquoi, encore et encore, mais il n'y a pas de réponse. Je ne peux pas trouver de sens à cela, tout comme je ne pourrais en trouver à une tornade. Ces événements arrivent, ils dévastent tout, puis ils repartent. Est-ce qu'ils servent un projet utile ? 
Non. Il n'y a aucun sens à en tirer. Cela ne devrait pas m'être arrivé, ni à aucun enfant 13. »

Comparativement à ces personnes, les femmes qui arrivaient à faire sens de leur expérience étaient moins stressées, éprouvaient un degré plus élevé d'estime de soi et étaient mieux insérées dans la société. Le fait d'avoir pu se confier semble avoir joué un rôle essentiel dans ce processus. Ces femmes avaient souvent tiré un sens de leur expérience en tentant de rendre l'inceste, si ce n'est excusable, du moins compréhensible.
Pour cela, elles avaient analysé le caractère et les motivations de leur père, et prise en compte la situation au foyer à cette époque-là – par exemple la mort de leur mère ou la cessation des relations sexuelles entre les parents. Un tiers d'entre elles estimaient que leur père devait avoir souffert d'une maladie mentale ou d'un grave trouble de la personnalité.

Une proportion non négligeable (plus de 20 %) ont dit 
avoir discerné certains résultats positifs dans cette doulou
reuse expérience. C'est le cas de l'une d'elles, qui déclarait : 
« j'ai appris avec les années que rien d'autre d'aussi grave ne pouvait à nouveau m'arriver. Maintenant, je sais qu'il n'y a rien que je ne puisse vaincre 14. »
En résumé, la principale leçon de cette enquête est que, lorsque la recherche de sens aboutit favorablement, elle constitue un processus adaptatif, permettant à la personne une plus grande maîtrise de son existence. En revanche, lorsque cette quête se poursuit indéfiniment sans conduire à une réponse, elle ne fait qu'augmenter la douleur. Dans de telles circonstances, la position adoptée par l'une des femmes reste une porte de sortie appréciable : « Mon principal atout à travers toute cette expérience a été d'éliminer de mon esprit tout ce dont je ne voulais pas me souvenir. Si je n'en parlais pas, ou même n'y pensais pas, je pouvais survivre 15. »

12. R. L. Silver, C. Baon et M. H. Stones, «Searching for meaning in mis- 
fortune: making sens of incest», Journal of Social Issues, 1983, vol. 39, nO 2, p.81-102.
13. Ibid., p. 89.
14. Ibid., p. 90.
15. Ibid., p. 97.

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