« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

31 janvier 2011

Chroniques judiciaires du Nouvel obs – Viol présumé chez les Villiers : retour sur une très étrange affaire

Lien mort dès le 2 février
31 janvier 2011
Par Sylvie Véran

Pour ceux qui ont pris à cœur les accusations de viol de Laurent de Villiers, 26 ans, à l'encontre de son frère aîné Guillaume, 33 ans, la décision de la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Versailles de débouter le cadet a pu paraître incompréhensible.
C'est qu'à l'unisson, ou presque, les médias avaient épousé la thèse de l'inceste entre frères. A leur décharge, les avocats de Philippe de Villiers, le père, et de Guillaume, l'agresseur présumé, n'ont, comme ces deux derniers, quasiment pas communiqué. Laurent, la victime présumée, a, au contraire, multiplié les interviews. Parvenant ainsi à convaincre ses interlocuteurs qu'il disait la vérité puisque son « violeur », comme ses parents et ses autres frères et sœurs, se taisaient.
En participant ainsi, selon lui, à un pacte de silence familial destiné à dissimuler ce qui était arrivé. L'affaire avait fini par sembler évidente. Comment ne pas croire ce fils du vicomte Philippe Le Joli de Villiers de Saintignon, 61 ans, président vingt-deux années durant du Conseil général de Vendée, pilier d'une droite dure et grand donneur de leçons de morale ?
Un garçon qui ose affronter les foudres d'un clan, apparemment ligué contre lui, en révélant l'indicible : des sodomies perpétrées durant des années par son propre frère sans que leur proche entourage ne s'en offusque, et pis, le sachant, toujours selon le plaignant, tente d'étouffer le scandale. A savoir : les Villiers appartiennent à la vieille aristocratie vendéenne, ici souverainiste et très traditionaliste concernant les offenses aux dogmes chrétiens. C'est une famille où prêtres et directeurs de conscience se joignaient aux déjeuners dominicaux d'après messe ; où les sept enfants (3 garçons et 4 filles, dont deux ont pris le voile) ont été pensionnaires dans des institutions religieuses et membres des « Scouts d'Europe » ; où les demandes de pardon écrites circulaient dans la maison à la moindre bêtise. Dans ce contexte, regarder un film pornographique est un pêché grave, se masturber relève presque du crime...


C'est une cour composée de trois magistrats qui a décidé de clore cette affaire, dans un arrêt rendu le 17 décembre dernier qui conclut à l'impossibilité de prouver les accusations de Laurent de Villiers.
C'est, ici, parole contre parole.
Mais contrairement à ce qu'ont pu penser certains la justice a, en l'occurrence, parfaitement fonctionné. Le juge d'instruction du dossier ayant notamment obtenu en mai 2010, et contre l'avis du procureur de la République – qui avait requis un non-lieu définitif –, le renvoi du dossier aux assises. Un renvoi qu'annule l'arrêt de la chambre de l'instruction de Versailles.
Cette décision nous a paru suffisamment important pour en diffuser, bien que tardivement, le contenu. Un contenu en partie résumé (bien qu'encore très long) qui, tout en faisant minutieusement la part des faits, à charge comme à décharge, donne un éclairage très différent de ce que l'on a pu connaître de cette bien triste affaire entre frères.
Pour lire la suite de l'article, cliquez sur le logo du Nouvel obs
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Autre billets sur l'affaire de Villiers
23/12/2010 – Accusant son frère d'inceste, Laurent de Villiers se pourvoit en cassation - Le Monde
18/12/2010 – Viols par inceste : Laurent de Villiers juge "totalement partial" le non lieu en faveur de son frère
L'histoire des viols par inceste de Laurent de Villiers par son frère
INCESTE Affaire Laurent de Villiers contre Guillaume de Villiers – 2006/2010
17/12/2010 – Laurent de Villiers : "Je ne me tairai pas"
17/12/2010 – Affaire Laurent de Villiers : le combat d’un enfant seul face aux viols par inceste
13/10/2009 – Pressions sur l'édition : l'exemple du livre de Laurent de Villiers
26/11/2006 – Le fief de la famille Villiers refuse d'y croire
3/03/2011 – Un article sur l’affaire De Villiers retiré du site du Nouvel Obs
11/05/2011 – Guillaume de Villiers, accusé de viols par son frère Laurent, le poursuit pour chantage et subornation de témoin par Isabelle Monnin.
16/05/ 2011 – Un mail relance le duel juridique des Villiers par Ondine Millot
1/11/2011 – Affaire de Villiers : Qu'as-tu fait de ton frère ?
2 novembre 2011 – Canal + 19h – Laurent de Villers parle de son livre sur l'inceste
Laurent de Villiers : Le fils mots dits par Ondine Millot
Laurent de Villiers a déclaré que son père lui avait dit "que cela ne le concernait pas et que c'était entre moi et mon frère".
Laurent de Villiers : le pourvoi pour viols par inceste examiné le 7 décembre 2011
2 novembre 2011 – A2 Journal de 20h – Laurent de Villiers
5 novembre 2011 – fracassante émission pour Laurent de Villiers
5 novembre 2011 – Emission "On n'est pas couché" avec Laurent de Villiers
Tais-toi et pardonne ! par Laurent de Villiers
7/12/2011 – Inceste. Après l'annulation du non-lieu, un procès possible dans l'affaire de Villiers
Affaire Villiers : le non-lieu de Guillaume de Villiers est annulé
Laurent de Villiers : "Il n'y a qu'une victime c'est moi, pas mon père.
Affaire Laurent de Villiers : il n'y aura pas de procès aux assises pour viol
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Autre billets permettant un éclairage sur l'affaire de Villiers
La parole interdite dans les familles incestueuses par Martine Nisse et Pierre Sabourin
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Série – La Fureur dans le sang – saison 5 épisode 4 – Episode 4 – Les péchés des mères (Anything You Can Do)

Série arrêtée en 2008
- 6 saisons, 31 épisodes
Première diffusion en France le 16 août 2003
Première diffusion aux Grande-Bretagne le 01 novembre 2002
Série déjà disponible en DVD depuis le 31 octobre 2006
Créée en 2002
Avec : Robson Green, Simone Lahbib, Mark Letheren  plus...
Titre original : Wire in the Blood
Série britannique.
Genre : Drame, Action.
Format : 42mn


Synopsis : Psychologue clinicien recruté par la police pour ses talents de profiler et aidé de l'inspectrice Carol Jordan, le Dr. Tony Hill doit élucider des enquêtes insolubles en pénétrant l'esprit des serial killers.
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Cliquez sur l'image pour aller sur le site de la critique La fureur dans le sang (Wire in the Blood) est une série anglaise en 6 saisons diffusée de 2002 à 2008 par le réseau britannique ITV. Elle a également été programmée en France par Canal +, et est rediffusée par NT1. Très noirs, ces films ne sont pas à mettre entre toutes les mains, mais la violence n'y est jamais gratuite. Les premiers épisodes étaient directement inspirés de romans et de personnages créés par l'auteur de polar écossaise Val McDermid, qui s'y est beaucoup impliquée.Voici un extrait d'une interview qu'elle a donnée après avoir appris l'arrêt de la série : "Année après année, Coastal (la société de production basée à Newcastle) a produit des films d'une qualité fantastique avec un budget de bouts de ficelle.
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30 janvier 2011

2/ Traumatic Stress and Memory in Gentling by William E. Krill

Page 28
When a person is experiencing a traumatic event, the whole of their energy is focused on self-preservation. The event itself mav be so intense that the individual may need to "step out of themselves" in order to psychologically cope with the level of danger and stress. As such, memory is often affected. In children under the age of four, developmental issues become predominant in the area of memory. At four and under, memory is not likely to be encoded verbally, but is encoded with wordless images and sensate material.
Memory damages in children regarding their traumatic events and the time surrounding these events often includes gaps, or "missing time" as weIl as difficulties in being able to sequence events accurately. Any child, let alone a traumatically stressed child, will sometimes confabulate parts of a memory sequence in order to avoid embarrassment, fill in the blank for their own comfort, or in efforts to satisfy a pressing adult. This difficulty in memory sequencing seems to bleed over into everyday life for sorne stressed children, and this leads to further complications when adults in their life begin to accuse them of lies and confabulations.
If a child was under the age of four when their abuse occurred, they willlikely not be able to relate much significant material in treatment. They will also not be able to articulate very weIl what they are experiencing in the stress episode, or the source of their stress. They of course have the memories, but these memories are largely sensory expenences.
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Autres billets sur le livre Gentling: A Practical Guide to Treating PTSD in Abused Children
1/ Gentling: A Practical Guide to Treating PTSD in Abused Children

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29 janvier 2011

pourquoi la sexualité humaine est un « PTSD généralisé », car le traumatisme vient toujours après coup ?

Par Muriel Salmona
Bordeaux : UN SIÈCLE DE RETARD !!
D'après le post de Marie-Hélène Delteil
de collectif inceste


Réseau CEREDA
Les mots du traumatisme
La question du traumatisme chez l'enfant et l'adolescent
Samedi 29 janvier 2011 14h-18h
Université Bordeaux 2 Victoire

"Nous aborderons la question du traumatisme qui marque l’enfance et l’adolescence. Peut-on considérer que tout enfant est « victime » de traumatisme(s) ?
Oui, si on suppose après Freud que le trauma est sexuel, lié à la façon dont le sujet se confronte à la sexualité. L’enfant va rencontrer ce réel, qui lui échappe, ne serait-ce que parce qu’il découvre sa propre... jouissance, et comme le suggère le petit Hans, un organe qui n’en fait qu’à sa tête. Trauma d’où s’origine l’angoisse de castration et le symptôme phobique.
Au-delà de cette question qui intéresse tous les enfants, nous tenterons de comprendre avec Lacan pourquoi la sexualité humaine est finalement un « PTSD généralisé », car le traumatisme vient toujours après coup.
Nous nous intéresserons aussi plus précisément à la question du traumatisme langagier, qui affecte tout être parlant du simple fait qu’il commence à parler.

Organisé et animé par Dominique Fabre-Gaudry, psychanalyste, membre de l'ECF avec Eric Zuliani, psychanalyste à Nantes, membre de l'ECF et des membres du groupe "Che Vuoi ?"
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Ça je ne l'avais pas encore lu : la sexualité humaine est un PTSD généralisé (c'est à dire un état de stress psychotraumatique, en anglais Post Traumatic Stress Disorder) donc non seulement nous sommes tous des névrosés, mais nous sommes tous des traumatisés, traumatisés par notre PROPRE SEXUALITÉ, c'est fort, ils arrivent même à récupérer le concept de PTSD qu'ils combattaient ! Dans le genre déni total des violences et retournement de la culpabilité il n'y a pas mieux ! nous sommes les artisans de notre propre malheur !!!
Pour lire la suite du billet, cliquez sur le logo de Mémoire traumatique & victimologie.
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Autres billets de la Docteure Muriel Salmona
°/ La mémoire traumatique
°°/ Dissociation, mémoire traumatique et violences sexuelles : des conséquences graves sur la santé à soigner
11 mars 2010 – Colloque "Viols et aggressions sexuelles : comprendre pour agir" Extrait intervention de Muriel Salmona
RFI – État des lieux de la situation des droits de l'enfant dans le monde
Elles crèvent d’être enfermées dans un no man’s land, de devoir se taire à cause de la honte et de la culpabilité

Ce qui se passe dans notre cerveau quand on est confronté à une grande peur – par Vincent Corbo
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26 janvier 2011

A propos, encore, de la récidive par Michel Huyette

Mercredi 26 janvier 2011
…/…
S'agissant d'une nouvelle loi "fait divers', que cette fois-ci même les députés de la majorité ne sont pas enthousiastes à envisager, rappelons qu'entre 2004 et 2010 notre législation pénale a été modifiée à plusieurs reprises avec comme motif annoncé, à chaque fois, de lutter contre la récidive : loi du 12 décembre 2005 (texte ici), loi du 10 août 2007 (texte ici), loi du 25 février 2008 (texte ici), loi du 10 mars 2010 (texte ici). Et jusqu'à ce jour il n'a été effectué aucun bilan de l'application des derniers textes. D'où cette interrogation sur la nécessité de modifier des règles dont on ne sait si elles sont bonnes ou mauvaises, et sans savoir ce qui pourrait être une façon appropriée de faire mieux. Bref, une fois encore, c'est : agissons d'abord, nous réfléchirons après....
…/…
Il y a quelques jours un juge d'instruction expliquait, dossier en main, qu'il venait de mettre en examen pour viol un homme qui dans les années précédant son arrestation s'était comporté parfaitement à tous points de vue : rendez-vous honorés avec le service d'application des peines, suivi sans accroc et dans la durée par le psychiatre et le médecin, respect de toutes les consignes imposées par les magistrats. Autrement dit un individu à propos de qui personne n'aurait jamais pu prédire la récidive.
Sauf à considérer que toute personne qui commet un jour une infraction criminelle présente inéluctablement et pour toujours un risque élevé de récidive, quel que soit son comportement. et son évolution Ce qui pourrait inciter à condamner à perpétuité tout auteur d'un premier crime en le considérant par hypothèse forcément et définitivement dangereux.C'est une autre piste...
…/…
Pour lire l'article, cliquez sur le logo Paroles de juges
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24 janvier 2011

L’inceste: entre aversion et rationalité sur Le post

Publié par hommelibre
23/01/2011
Dans le débat sur la dépénalisation éventuel de l’inceste entre adultes consentants en Suisse, une réflexion très intéressante est engagée. Ce thème touche quelque chose d’essentiel dans l’organisation des sociétés et de leurs règles fondamentales.
On peut mettre face à face deux positions totalement antinomiques, à laquelle s’ajoutent deux points de vue.
L’anthropologie
La première position est anthropologique, telle que théorisée par Claude Levi-Strauss en 1947. Selon lui les premiers représentants de ce qui allait devenir l’humanité étaient peu nombreux. La lutte pour la survie dominait toute autre considération. Les clans, petits et fragiles à cause du faible nombre, et pouvant subir une fragilisation encore plus grande du fait des conséquences négatives de la consanguinité sur les enfants, étaient appelés à s’agrandir.

Une manière de s’agrandir était de former des alliances. La mixité inter-clans a été selon l’anthropologue la base des alliances qui ont rapproché les clans et ont assuré la survie de l’espèce. Il ajoute que par ces alliances l’humanité passait du stade de la nature - soit de la seule pulsion sexuelle, jusque là nécessaire à la reproduction et donc à la survie - à la culture: la réflexion sur le meilleur moyen de survivre et se développer, dût-on pour cela freiner ou encadrer les pulsions et les instincts.
Cette vision anthropologique est également soutenue en France par le pédiatre Aldo Naouri. Selon lui la sanction pénale agit comme un garde-fou et une dissuasion. La notion d’adultes consentant est ici subordonnée à la construction même des sociétés humaines. Toucher au tabou de l’inceste entre adultes consentants serait de nature à saborder le mur de soutènement de notre culture.
La liberté et la loi
Soutenue entre autres par Ruwen Ogien, la position juridique libérale issue des Lumières part d’un point de vue très différent. Pour lui la loi pénale doit sanctionner des crimes où il y a une victime clairement identifiable. Or dans un inceste entre adultes consentants il n’y a pas de victime, puisqu’il y a consentement.
Pour lire la suite du billet, cliquez sur le logo du Post

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23 janvier 2011

Les rêves et la mémoire traumatique

26 janvier 2008
Formation pour praticiens
Quand des survivants de grands crimes historiques évoquent leurs rêves, nous n’avons pas de peine à comprendre que la mémoire traumatique y est à l’œuvre. Il s’agit de violences à la fois collectives et reconnues, même si cette reconnaissance est tardive, et même si elle se déploie après un premier temps d’indifférence ou – ce qui revient au même – de non-intervention.
Mais si des violences, de tous ordres, ont été commises en privé, et si elles ont été longtemps couvertes par une injonction de silence et si pour certaines elles le sont encore, la psyché profonde en fera mémoire dans des rêves, mais elle risque alors de ne pas être entendue et de ne pas être comprise.
Pourtant, c’est le même processus qui est au travail.
Sans doute un traumatisme est-il un retentissement dans la psyché et, par là-même, une lecture personnelle, une traduction qui renvoie aussitôt à de l’histoire antérieure.
Quand un rêve est la trace de ce retentissement, il contient bien cette lecture et cette traduction et cette histoire d’avant ; mais il contient aussi, et il contient d’abord la mémoire d’une violence objective.
Le rêve n’est pas alors seulement le gardien du sommeil : il est devenu le gardien du réel. Non seulement il parle de certaines attaques contre la personne – contre son corps et/ou contre sa pensée –, mais il analyse ces attaques, il les démonte.
L’inconscient comporte une part de lutte, qui se déroule au cœur du langage symbolique. Cette production symbolique comporte à la fois la mémoire des violences et un processus interne de soin.
Elle dit le réel en même temps qu’elle le transforme. Et c’est parce qu’elle le transforme qu’elle le dit.

Pour lire la suite du billet, cliquez sur le logo de D.S.C.V
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21 janvier 2011

« L’inceste repose souvent sur une prise de pouvoir » swissinfo.ch

21. janvier 2011
Par Jean-Michel Berthoud

Dans le cadre de la révision du droit pénal et de la procédure d’harmonisation des peines, le gouvernement souhaite lever l’interdiction de l’inceste. Un projet qui suscite une vague d’indignation et d’incompréhension, notamment parmi les partis politiques bourgeois. Un expert en génétique des populations relativise le problème.
La dépénalisation de l’inceste (qui vise uniquement l’acte sexuel entre parents proches, adultes et consentants) échauffe les esprits. La question dépasse le cadre juridique du droit pénal et touche à un interdit de nature sexuelle, profondément ancré dans notre culture. Les opposants à la levée de l’interdiction font valoir que, sans les barrières érigées contre l’inceste, l’évolution humaine n’aurait pas suivi le même développement.

De son côté, le gouvernement défend son projet en relevant que l’inceste a perdu de sa signification. Des statistiques montrent que seuls trois à quatre jugements pour inceste ont été prononcés par année, entre 1984 et 2007.

Décryptage avec Homayoun Bagheri, professeur de génétique des populations auprès de l’Institut de biologie de l’évolution et des sciences de l’environnement de l’université de Zurich.
Pour lire l'article, cliquez sur le logo de swissinfo.ch

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20 janvier 2011

La loi française interdit-elle vraiment l’inceste ?

20/01/2011

Le blog de l'avocat Jacob Delebecque - Lex & Net
Heureusement, nos valeureux députés ont voté une Loi du 26 janvier 2010, interdisant – en toute lettre – le mot « inceste » sur mineur dans le Code pénal.
Sauf que… cette Loi n’a eu aucune utilité puisque le Code prohibait déjà viols et agressions sexuelles qualifiés d’incestes, c’est-à-dire commis au sein de la famille par un ascendant ou par toute autre personne ayant une autorité de droit ou de fait.

Donc, est-il est toujours possible d’avoir des relations sexuelles avec un membre de la famille si celle-ci est consentie ?

Il a été clamé que la Loi prévoirait que le mineur ne peut pas être considéré comme consentant à un acte sexuel avec un membre de sa famille, précision qui n’existait pas avant 2010. C’est – juridiquement – une erreur.

Après l’article 222-22 du Code pénal, la Loi de 2010 a inséré un article 222-22-1 ainsi rédigé :

« La contrainte morale peut résulter de la différence d’âge existant entre une victime mineure et l’auteur des faits et de l’autorité de droit ou de fait que celui-ci exerce sur cette victime. »

Lorsque la loi impose, elle utilise le présent, tout juriste qui a fréquenté une Fac’ de droit le sait. Donc si notre très conservateur Parlement – et très mauvais juriste, nouvelle démonstration…- avait voulu interdire les relations sexuelles entre proches mineurs, il aurait ainsi rédigé : « la contrainte résulte de la différence d’âge ».
En l’état, le Procureur devra donc toujours démontrer qu’il y a eu contrainte (dans la deuxième version, il aura suffit de comparer les dates de naissance…). La seule différence d’âge ne fait donc pas la démonstration de l’absence de consentement.
Donc, en 2011, majeurs et/ou mineurs consentants peuvent encore avoir des relations sexuelles libres avec un membre quelconque de leur famille.
Il n’est donc pas interdit en France d’avoir des rapports sexuels incestueux.
Pour lire cet article, cliquez sur le logo de Les inrocks
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Autres billets sur la loi
17 février 2012 – QPC – Définition du délit d'atteintes sexuelles incestueuses
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19 janvier 2011

16 janvier 2011

Dimanche 16 janvier 2011 – Zone interdite – Délinquence sexuelle : Comment éviter la récidive ?

Avec 40 000 agressions sexuelles commises chaque année en France et plus de 7 500 délinquants en prison, la violence sexuelle est devenue un problème majeur de notre société. Qui sont ces agresseurs, violeurs ou pédophiles ? Sont-ils malades ou criminels...
Pour allez sur le site de l'émission, cliquez sur l'image.
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Véronique, sœur d’une femme assassinée par son ex-mari, demande des comptes à l’Etat …deuxième audience !

Communiqué du 17-01-2011
Après une première phase d’enquête, la décision judiciaire de remettre en liberté un homme auteur de graves violences à l’encontre de son ex-conjointe est à l’origine de l’assassinat de Mireille Guilbaut, tuée par son ex-conjoint de 11 coups de feu.
Véronique, sœur de la victime, a intenté une action contre l’Etat pour « dysfonctionnement par faute lourde ». Le 30 septembre 2009, elle a été déboutée en première instance. Décision fondée sur le motif, selon l’avocat de l’institution judiciaire, que « rien n’aurait pu laisser supposer un tel acte de la part de cet homme ».
Pourtant, les services judiciaires avaient connaissance des faits. Durant quinze années : viols, violences, actes de torture et de barbarie avaient tenu au secret une femme terrorisée qui, devant le risque vital, avait finalement réussi à fuir.
Elle avait trouvé le courage de porter plainte : une plainte détaillée, précise, circonstanciée, étayée par les multiples preuves et enregistrements vidéo recueillis par les enquêteurs au domicile du mis en cause. Acculé par ces preuves, celui-ci avait reconnu une grande partie des faits qui lui étaient reprochés. Les lourdes accusations portées par sa victime auraient pu valoir à leur auteur une peine de 20 ans de prison. Les preuves de la réitération de menaces de mort étaient, elles aussi, dûment établies.
Au vu de ces éléments d’une particulière gravité, le Parquet avait requis un placement en détention provisoire.
Pourtant, rien de tout cela n’a conduit à une décision protectrice assurant la sécurité de la plaignante. Pour le magistrat concerné, priver le mis en cause de la liberté d’aller et venir ne s’imposait pas « puisqu’il ne créait pas de trouble à l’ordre public ». Malgré cette accumulation de graves violences, le Juge des Libertés et de la Détention devait prononcer la remise en liberté
Le 19 juin 2007, au lendemain de sa libération, le mis en cause a fait 80 kilomètres pour assassiner son ex-épouse en tirant sur sa victime à onze reprises, en pleine rue, en présence de ses collègues et de passants terrorisé, avant de se suicider. Le « trouble à l’ordre public » est là, irréfutablement constitué ! Mais c’est au prix de la vie d’une femme qui avait fait appel à la justice pour être protégée, en vain.
Cependant, le 30 septembre 2009, Véronique, sa sœur, a été déboutée de sa plainte. Le Procureur de la République a fait appel de la décision et le tribunal statuera en seconde instance le mercredi 19 janvier 2011.
Dans ce drame, ni la parole d’une femme victime, ni les éléments de preuve recueillis par les services de police, ni la réquisition du Parquet, ni la dangerosité de l’auteur n’ont été pris en compte. Disposant du lourd dossier du prévenu, la justice avait les moyens de prévenir un assassinat. Elle n’a pas agi et porte une responsabilité dans cette issue fatale. Dans ce drame et dans combien d’autres encore ? Jusqu’à quand l’institution judiciaire se refusera-t-elle a reconnaître la dangerosité des agresseurs lorsque leurs victimes sont des femmes ou des enfants ?
Depuis la loi du 10 juillet 2010, les victimes de violences conjugales peuvent demander qu’une ordonnance de protection assure leur sécurité face à un partenaire dangereux. Avec ces victimes en danger, avec les associations de lutte contre les violences à l’encontre des femmes le Collectif Féministe Contre le Viol attend de la justice qu’elle assume cette mission.
L’année 2010 vient de s’achever, la lutte contre les violences faites aux femmes avait été labellisée « Grande cause nationale ». Les associations ont multiplié les occasion d’informer sur la fréquence et à la gravité des violences masculines envers les femmes, notamment dans le couple. En effet, chaque année, en France, près de 150 femmes sont tuées par leur conjoint.
En attribuant ce label, l’Etat montrait l’importance qu’il accorde à ces innombrables violences quotidiennes. Il faut maintenant joindre les actes à la parole. Non seulement, les dispositions législatives récemment renforcées doivent prévenir la perpétuation de crimes à ce point prévisibles, mais il est temps de surcroît d’accorder foi à la parole de femmes qui font appel à la justice pour garantir leur droit de vivre en sécurité.
Nous demandons à l’institution judiciaire de reconnaître sa responsabilité quand elle a failli dans la mise en œuvre des mesures appropriées pour prévenir ces crimes. Tout doit être fait pour que la violence d’un conjoint n’aille pas jusqu’au meurtre.
Le Collectif Féministe contre le Viol* présent aux côtés de Véronique au tribunal de Paris en septembre 2009 sera également auprès d’elle le 19 janvier 2011 lors de l’audience au TGI de Paris.
Le Collectif Féministe contre le Viol anime la permanence nationale « Viols-Femmes-Informations » 0.800.05.95.95., un numéro vert pour soutenir les victimes et leur entourage. A ce jour, plus de 40000 victimes ont été accueillies sur cette ligne.

Mercredi 19 janvier 2011 à 14h – affaire Véronique Bernard contre l'Etat
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14 janvier 2011

Amplification de la perte des limites suite à un inceste

Psychologie | 10 pages | 14-01-2011
Résumé
Etude de cas de Psychologie niveau Licence sur l'amplification de la perte des limites d'une jeune fille suite à un inceste.
Extrait :
Un institut médico-éducatif a reçu pour mission d'accueillir des enfants et adolescents déficients intellectuels légers et moyens pour les aider à grandir, à se structurer et à développer toutes leurs potentialités dans un environnement et un cadre de vie adapté et sécurisant dans le soutien de tous les professionnels de l'établissement.
Pour ce faire, l'équipe met en œuvre des actions éducatives, pédagogiques, thérapeutiques et sociales où chacun, enfant et adolescent – parent et famille – association et membre de l'équipe interdisciplinaire, a sa place et son rôle à jouer.
C'est le cas de Cathy, née en 1996, adressée par un CMP, en septembre 2008, à la suite de « troubles » ainsi que des « difficultés psychoaffectives », difficulté dans la relation à l'autre.
A la suite des premières observations cliniques, ainsi que des apports théoriques de certains auteurs, nous allons essayer d'en dégager la logique propre du sujet, qui nous permettra par la suite d'émettre une hypothèse qui s'organise autour de la structure du sujet.
En effet, le sujet nous dévoile sa vérité, et quelque chose de sa structure. Il nous donne des éléments cliniques de par son discours et son rapport au monde qui l'entoure. C'est au travers de l'histoire de Cathy que nous allons pouvoir dégager une logique (...)
Sommaire :
Introduction
I) CATHY ET SON HISTOIRE
A. Un peu de son histoire
1. Son entrée à l'IME
2. Observations chez Cathy
II) QUESTION DE LA PLACE DE L'ENFANT
A. Conséquences de la déstructuration familiale
1. La fonction maternelle
2. La fonction paternelle
3. Complexe d'Oedipe et l'interdit de l'inceste
B. Confusion des rôles et culpabilité
1. Amplification de la perte des limites par l'inceste
2. Notion de culpabilité : l'agressée devient agresseur
Conclusion

Bibliographie

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7 janvier 2011

Dynamique familiale de l'inceste

07-01-2011
Résumé
Cours de Psychologie criminelle et expertale sur l'inceste pour savoir identifier les contextes facilitant l'émergence des délits incestueux dans les familles et/ou l'entourage, pour repérer les comportements de tous les acteurs (enfants, abuseurs, fratries, imagos parentales) et pour aider au dévoilement de l'acte incestueux.
Extrait :
Très souvent le père abuseur a lui-même subi une enfance difficile. Il existe chez lui un fond d'insécurité qui entraîne la recherche d'un partenaire faible, pas trop insécurisant ou menaçant pour lui. L'enfant abusé lui servira de réparation.
Les familles où se produit l'abus présentent :
- Une structure chaotique ou hyper rigide
- Une faible différenciation des structures identitaires
- Une inversion des rôles mère-fille
- Une répartition inégale du pouvoir : matriarcale ou patriarcale
- Peu d'habilité à la communication
(...)
Plan :
I) Le contexte dans lequel peut émerger l'inceste
A. Organisation enchevêtrée / altruiste
B. Organisation chaotique indifférenciée
C. Organisation totalitaire et absolutiste
II) Qui sont les pères incestueux ?
III) Les mères
IV) Le vécu des enfants victimes d'abus
A. Vécu d'impuissance
B. Sentiment de trahison
C. Vécu de sexualisation traumatique
D. Vécu de stigmatisation
V) Les obstacles au dévoilement
A. Les sentiments de loyauté
B. La relation particulière à l'abuseur
VI) La méthode Statement Validity Analysis
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6 janvier 2011

Suisse : dépénaliser l’inceste entre adultes consentants par Courrier international

6 janvier 2011
Il y a l’amour de la famille et l’amour en famille. Le Conseil fédéral suisse veut dépénaliser l’inceste entre adultes consentants, tolérant ainsi les relations sexuelles entre père et fille, mère et fils, ou frère et sœur. Une étude réalisée en 2007 et portant sur vingt pays révèle que neuf d’entre eux autorisent l’inceste entre adultes consentants, rapporte Le Matin. Il s’agit notamment de la Chine, de la France, des Pays-Bas, de la Russie, de l’Espagne et de la Turquie.
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5 janvier 2011

Le de Villiers nouveau est arrivé par Charlie Hebdo

5 janvier 2011 – n° 968/05
Pour 2011, Philippe de Villiers a déjà pris une résolution : il ne sera plus ce digne poireau cul bénit et pincé que nous avons toujours connu.
…/…
Aujourd'hui, il n'en peut plus et brise le mur du silence. Marre de la messe, marre de sa grenouille de bénitier d'épouse, marre de « se couvrir la tête de cendres ». 
Trahi par son fils politique, Bruno Retailleau, qui l'a poussé à démissionner en octobre du conseil général de Vendée après vingt-deux ans de présidence, trahi par la chair de sa chair, Laurent de Villiers, qui a tenté de souiller son nom avec d'amusantes histoires d'enfilades familiales, devenu la honte de son beau village des Herbiers et le symbole de la déchéance politique et sociale, n'ayant plus rien à perdre, le vicomte arrache le masque qui l'étouffait.
…/…
Pour l'instant, son seul projet, c'est un film sur François de Charrette avec du violoncelle et son seul espoir, c'est « d'apercevoir un jour [son] Lolo au bout du chemin avec un petit chiffon blanc et qui dise : '' pardon papa ! Est-ce que je peux revenir ?" », Mouais… , On sent bien que rebelle, c'est un peu nouveau pour lui.
Gérard Biard
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Autre billets sur l'affaire de Villiers
23/12/2010 – Accusant son frère d'inceste, Laurent de Villiers se pourvoit en cassation - Le Monde
18/12/2010 – Viols par inceste : Laurent de Villiers juge "totalement partial" le non lieu en faveur de son frère
L'histoire des viols par inceste de Laurent de Villiers par son frère
INCESTE Affaire Laurent de Villiers contre Guillaume de Villiers – 2006/2010
17/12/2010 – Laurent de Villiers : "Je ne me tairai pas"
17/12/2010 – Affaire Laurent de Villiers : le combat d’un enfant seul face aux viols par inceste
13/10/2009 – Pressions sur l'édition : l'exemple du livre de Laurent de Villiers
26/11/2006 – Le fief de la famille Villiers refuse d'y croire
31/01/2011 – Chroniques judiciaires du Nouvel obs : Viol présumé chez les Villiers : retour sur une très étrange affaire
03/03/ 2011 – Un article sur l’affaire De Villiers retiré du site du Nouvel Obs
11/05/2011 – Guillaume de Villiers, accusé de viols par son frère Laurent, le poursuit pour chantage et subornation de témoin par Isabelle Monnin.
16/05/ 2011 – Un mail relance le duel juridique des Villiers par Ondine Millot
1/11/2011 – Affaire de Villiers : Qu'as-tu fait de ton frère ?
2 novembre 2011 – Canal + 19h – Laurent de Villers parle de son livre sur l'inceste
Laurent de Villiers : Le fils mots dits par Ondine Millot
Laurent de Villiers a déclaré que son père lui avait dit "que cela ne le concernait pas et que c'était entre moi et mon frère".
Laurent de Villiers : le pourvoi pour viols par inceste examiné le 7 décembre 2011
2 novembre 2011 – A2 Journal de 20h – Laurent de Villiers
5 novembre 2011 – fracassante émission pour Laurent de Villiers
5 novembre 2011 – Emission "On n'est pas couché" avec Laurent de Villiers
Tais-toi et pardonne ! par Laurent de Villiers
7/12/2011 – Inceste. Après l'annulation du non-lieu, un procès possible dans l'affaire de Villiers
Affaire Villiers : le non-lieu de Guillaume de Villiers est annulé
Laurent de Villiers : "Il n'y a qu'une victime c'est moi, pas mon père.
Affaire Laurent de Villiers : il n'y aura pas de procès aux assises pour viol
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Autre billets permettant un éclairage sur l'affaire de Villiers
La parole interdite dans les familles incestueuses par Martine Nisse et Pierre Sabourin

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4 janvier 2011

Faut-il brûler les nymphomanes ? par Agnès Giard

04/01/2011
Hélas pour les femmes, la majorité des médecins estiment que les nymphomanes sont d’immorales créatures, prêtes à tout pour parvenir à leurs fins, y compris raconter des mensonges : vers 1880, le gynécologue britannique C.H.F. Routh raconte le cas d’une jeune fille de 17 ans qui affirme avoir été victime d’inceste, et d’une autre qui prétend avoir été violée par son frère.
Pour Routh, pas de doute, ces petites débauchées sont des nymphomanes : «
Si ces femmes sont capables d’inventer de telles horreurs sur le compte de ceux qu’elles devraient le plus chérir et respecter », conclut-il, il faut vraiment s’en méfier !
Au cours des décennies suivantes, l’hypothèse selon laquelle les victimes d’agression sexuelles sont en réalité des nymphomanes menteuses et corrompues sera acceptée à de nombreuses reprises par la justice. Les femmes violées se retrouvent alors au banc des accusés. Et leurs agresseurs exigent des excuses.
Au début du XXème siècle, malgré la progressive libération des moeurs, on incarcère des femmes sous prétexte qu’elles trompent leur mari. Appelées «
hystériques sexuelles », les voilà internées dans des asiles. Leur mari ne les satisfait pas ? Les voilà accusées de frigidité. Elles vont chercher du plaisir ailleurs ? A l’asile. Jusque dans les années 60, les médecins – essentiellement des hommes – se rassurent en pensant que les femmes à forte libido sont en réalité incapables de jouir et qu’il faut les soigner de force.

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