« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

30 octobre 2010

Parle Hugo parle par la Voix de l'enfant


Rendez-vous sur Hellocoton !

L’indemnisation d’un enfant né d’un viol-incestueux-correctionnalisé

Publication : Bulletin criminel 2010, n° 141
1) L’enfant né d’un viol est-il en droit de demander la réparation de son préjudice ? De sens commun, il paraît indéniable de répondre à cette question de manière positive notamment parce que, entre autres conséquences désastreuses pour sa vie, l’enfant doit supporter le supplice que représente la manière dont il a été conçu. Enfant non voulu dont toute filiation paternelle est de fait déniée (même si en droit la filiation peut être établie sauf impossibilités énoncées par l’article 310-2 du code civil), chaque regard posé sur lui fait revivre le crime subi par sa mère. Cette naissance rajoute une nouvelle dimension à la multiple peine que vit déjà la victime qui est de devoir” se souvenir pour pouvoir dénoncer mais parce qu’elle est victime, elle doit vivre dans le déni pour pouvoir survivre !”(Maître Nathalie Reiter). Taire la violence c’est la refouler. Parler de la violence subie c’est aider la justice. Devoir se souvenir c’est revivre la violence. Dénier la violence c’est s’en sortir pour survivre. Lorsqu’un enfant est né, le déni n’existe plus, l’oubli est impossible.
Mais d’un point de vue purement juridique, l’enfant est-il lui-même considéré comme étant la victime du viol (victime directe ou indirecte)? Peut-il se joindre à l’action exercée par sa mère et est-il en droit de prétendre à la réparation de son préjudice et sur quel fondement ?
Pour lire l'article, cliquez sur le logo de  La correctionnalisation du viol
Rendez-vous sur Hellocoton !

27 octobre 2010

2/ Khokha avait quitté Khokha par Amin Zaoui dans La Soumission

page 63
Khokha, la seule des cinq qui avait refusé la mort, elle, comme Douja, brillait de joie folle, n'aimant pas la mort. Elle avait beaucoup changé. Elle était devenue grande et belle, une vraie perle. En elle, il ne restait rien de cette Khokha que j'avais laissée dans les bras de mon père, le jour de la mort de mes deux sœurs.
Khokha avait quitté Khokha.
_____________________________
Autres billets sur La soumission d'Amin Zaoui

1/ Amin Zaoui – La soumission
Rendez-vous sur Hellocoton !

26 octobre 2010

Le viol : de la famille à la cour d'assises par Arnaud Bihel

Mardi, 26 octobre 2010
La réalité judiciaire des viols est très éloignée de la réalité sociale. C'est ce qui ressort d'une étude menée par deux sociologues sur les viols jugés en cour d'assises.
Relation entre auteur et victime, violence, milieu social... Co-auteure de ce travail, Véronique Le Goaziou revient sur ces distorsions.
La judiciarisation du viol n'en est qu'à ses débuts. Selon les enquêtes de victimation, plus de 9 faits sur 10 ne font pas l’objet de dépôt de plainte (1). Mais le viol est le crime le plus couramment jugé en Cour d'assises. Il l'est aussi de plus en plus sévèrement. En 1984, moins de 2 peines sur 10 étaient supérieures à 10 ans. En 2008, plus de 4 sur 10.
« Ce n'est pas un sujet classique en sociologie », reconnaît Véronique Le Goaziou. L'objet de l'étude, commandée par le ministère de la Justice, était de « comprendre ce qu'est le viol, pas uniquement en s'arrêtant aux motivations des auteurs, ou aux conséquences sur les victimes, mais en replaçant l'acte dans un contexte social ». Avec son confrère Laurent Mucchielli, Véronique Le Goaziou a étudié 425 affaires de viols jugés dans trois cours d’assises pour explorer l'ensemble de ces aspects sociaux.
De quoi mettre à mal nombre d'idées reçues. Des idées ancrées parce que le sujet est difficile à aborder. Mais aussi parce qu'« on a un regard assez paresseux sur la violence », juge Véronique Le Goaziou. Un paresse qui empêche trop souvent, déplore-t-elle, de considérer la multiplicité de ce que le terme recouvre. Sur le plan matériel, de la durée, des relations entre auteur et victime... « le mot viol désigne des réalités qui n'ont rien à voir les unes avec les autres ».
Autre exemple des distorsions entre réalité et perception : « On a encore l'image du viol commis dans une rue sombre. Même sur les sites internet consacrés aux victimes, on trouve beaucoup de conseils sur les viols commis par des inconnus. Or, le tout-venant du viol, c'est à l'intérieur des familles ou dans l’entourage proche », interpelle la sociologue.
Pour lire la suite de l'article, cliquez sur le logo
Rendez-vous sur Hellocoton !

25 octobre 2010

Allison Arngrim, alias Nellie dans La Petite Maison dans la prairie, parle de l'inceste qu'elle a subi

De 1974 à 1981, Alison Arngrim a incarné la petite pimbêche de La Petite Maison dans la prairie, Nellie Oleson. La fillette est aujourd'hui une femme de 48 ans qui publie un livre : Confessions of a Prairie Bitch : How I survived to Nellie Oleson and Learned to Love Being Hated (Confessions d'une garce de la prairie : Comment j'ai survécu à Nellie Oleson et appris à aimer être détestée). Son livre ne s'arrête pas à des anecdotes mais dévoile aussi de terribles souffrances.

Dans ce livre, elle parle donc de la difficulté d'être une petite fille haïe par tous les téléspectateurs : "Avoir 11 ou 12 ans et avoir tout le monde qui t'appelle garce tous les jours est très étrange", raconte-t-elle au cours de l'émission The Today Show. Cependant, son personnage lui a permis de grandir et d'affronter des épreuves : "De petite fille timide, abusée et peureuse, je suis devenue une grande gueule, active politiquement aujourd'hui."

En effet, Alison a vécu le pire en subissant un inceste. En 2004, elle a déclaré lors de l'émission de Larry King avoir été abusée par un membre de sa famille. Elle n'a pas voulu le nommer mais a précisé qu'il ne s'agit pas de ses parents. Dans son livre, elle revient sur cet épisode pour mieux l'exorciser. Elle est devenue ainsi très investie pour des causes humanitaires comme la lutte contre la maltraitance des enfants et le Sida.

La pétillante Alison a donné un spectacle - Confessions d'une garce de la prairie - qui a même eu lieu en France. L'actrice revient sur les secrets de la série avec un humour décapant. Elle parle notamment de Michael Landon, le célèbre Charles Ingalls qui offre une image bien différente quand les caméras sont éteintes : "Il fumait, il buvait, il racontait des blagues salaces." Elle est par ailleurs restée très bonne amie avec Melissa Gilbert, Laura Ingalls dans la série.
Pour lire l'article, cliquez sur l'image de Nellie Olson

Rendez-vous sur Hellocoton !

23 octobre 2010

22-23 octobre 2010 Colloque sur la violence éducative

Pour plus d'informations, cliquez sur l'affiche
Les 22 et 23 octobre prochains aura lieu le premier colloque organisé à Paris sur la violence éducative, "Amour et châtiments", à l'initiative de la Fédération française de psychothérapie et psychanalyse. Il se tiendra au Musée social, 5 rue Las Cases, Paris 7ème.

Interviendront notamment dans ce colloque :

Vous trouverez la liste complète des intervenants et le programme détaillé du colloque sur le site de la Fédération française de psychothérapie et psychanalyse. Plusieurs membres de l'OVEO ont l'intention d'assister à ce colloque. Ce sera donc une occasion de faire leur connaissance. Les inscriptions sont désormais closes. Cependant, si vous souhaitez nous rencontrer à l'occasion du colloque, écrivez-nous à : contactez_nous@oveo.org . Deux possibilités :
  • sur place pendant les pauses et à la fin du colloque, dans le hall du Musée social (voir ci-dessus programme détaillé pour les horaires) ;
  • après le colloque, nous envisageons une rencontre entre membres et sympathisants de l'OVEO, le dimanche 24 octobre à partir de 11 h : rendez-vous au Jardin des Plantes de Paris, devant la Grande Galerie (ou à l'intérieur en cas de pluie). Si vous souhaitez faire avancer l'idée d'une sensibilisation des thérapeutes et des autres professionnels (médecins, enseignants...) aux effets de la violence éducative ordinaire, n'hésitez pas à nous contacter aussi.
Rendez-vous sur Hellocoton !

22 octobre 2010

Vidéo - Quel est le profil d'un homme incestueux ? Pourquoi passe-t-il à l'acte ?

(France, 2010, 27mn)
ARTE F
Réalisateur: Cyril de Turckheim, François Bordes
Producteur: Doc En Stock
Publiée le 05/05/10


Les réalisateurs dressent les portraits psychologiques d'hommes qui ont un jour franchi la ligne jaune. Bernard et Romain, deux pères reconnus coupables d'attouchements sur leurs enfants, se livrent avec franchise. L'enquête revient aussi sur différentes affaires récentes, dont celle de Magnanville, où un quinquagénaire a été condamné à quinze ans de prison pour avoir séquestré, torturé et violé son beau-fils. Un film éclairé par des témoignages d'experts.



Coupables d'inceste (1/2)
envoyé par TCP-TOTOCACAPOUET.
Rendez-vous sur Hellocoton !

3 décembre 2010 - La pénalisation de l’inceste Quels changements pour les pratiques ?" par l'Afirem

L’AFIREM
Association française d’information et de recherche sur l’enfance maltraitée

organise une journée d’étude le
3 Décembre 2010
à la Maison des associations du 15ème à Paris,
sur le thème :
"La pénalisation de l’inceste Quels changements pour les pratiques ?"
Contact : AFIREM
Hôpital des Enfants Malades
149, rue de Sèvres
75730 PARIS Cedex 15
Tél : 01.44.49.47.24
Fax : 01.42.73.13.14
Email :
afirem@orange.fr
__________
Autres billets

17 février 2012 – QPC – Définition du délit d'atteintes sexuelles incestueuses
Rendez-vous sur Hellocoton !

21 octobre 2010

Lubumbashi: tous les deux jours, une personne est arrêtée pour viol soit sur sa fille soit sur sa petite fille

En République démocratique du Congo
L’unité de la police de protection de la femme et de l’enfant dit avoir enregistré plus de deux mille cas de violences sexuelles dans la ville de Lubumbashi, au Katanga. C’est le commandant de cette unité de la police, le capitaine Aloïs Kalasa qui a révélé le bilan de travail réalisé, cinq mois, après la création de cette structure.

Aloïs Kalasa a déclaré : « Les cas les plus fréquents ce sont les cas des gens qui violent leurs enfants par exemple et le cas les plus frappant vous avez vu j’ai déjà arrêté quatre personnes qui ont eu des rapports sexuels avec leurs propres enfants. Vous avez un monsieur qui a eu des rapports sexuels avec trois de ses enfants dont une fille de 16 ans qui est enceinte. »
Tous les deux jours, une personne est arrêtée pour viol soit sur sa petite fille soit sur sa fille, affirme la même source.
La police de protection de la femme et de l’enfant, n’est pas une ONG, comme le croient à tort certaines personnes. Cette unité de la police a pour rôle de prévenir et de traquer les auteurs des violences sexuelles pour les déférer devant les instances judiciaires compétentes, précise le colonel Aloïs Kalasa.
Pour lire l'article, cliquez sur l'affiche l'inceste en RDC

Rendez-vous sur Hellocoton !

20 octobre 2010

20 octobre 2010 – Le Viol : Criminologie et Victimologie ! à Metz

Au café Jehanne d’Arc, Place Jeanne d’Arc à Metz à 20h00
Nous avons l’honneur de vous annoncer l’intervention de Mme Denise WILLIAM aux côtés de M. Thierry TOUTIN. Cette intervention à quatre mains, dynamique et remplie d’informations, n’est pas à manquer. Le public aura toute sa place où aucune question ne sera taboue.

Le thème de la soirée - Le Viol : Criminologie et Victimologie !

Aux côtés de la présidente de SanViolentine (association organisatrice), elle-même victime d’abus sexuels, Madame Denise William et Monsieur Thierry Toutin, interviendront sans tabou sur le thème « Le Viol », les viols collectifs, les viols pédophiliques, les viols intrafamiliaux, les viols dits crapuleux, les viols entre hommes ou homosexuels, les viols en prison et les viols comme règlement de compte.
Nous ne souhaitons pas aborder ce thème sous la forme d’un scénario catastrophe. Même si la réalité est terrifiante, même si les mots seront parfois durs à entendre, nous voulons nous adresser à vous de façon constructive et claire. Nous voulons aussi vous donner de l’espoir et surtout les outils pour mieux vous protéger et aussi mieux vous éclairer si vous êtes, de près ou de loin, concerné(e). Enfin, l’accent sera mis aussi sur les moyens de préventions, et là, nous sommes tous concernés !

Les intervenants :
Denise William : Est depuis 1992 en fonction au Cabinet du Maire de Metz, Chargée de Missions de Monsieur le Maire en tant qu’Attaché principal.
Activités préalables :
Educateur dans différentes structures pour enfants, adolescents ou adultes handicapés (Ile de la Réunion, Aube, Marne, Moselle)
Educateur-chef :
Dans le secteur privé : centres pour enfants, adolescents ou adultes handicapés
Dans le secteur public : en pédopsychiatrie, dans le cadre des hôpitaux (Moselle et Vosges) Directeur de centres pour enfants et adolescents handicapés (Moselle et Bas-Rhin)
Activités d’enseignement :
Psychologie à l'Institut Régional des Travailleurs Sociaux de la Lorraine (IRTS)
Analyste en psychologie systémique à RESCIF de Strasbourg. Pédagogie Générale à l'Ecole d'Educateurs Spécialisés de Strasbourg et à l'IRTS.
Denise William, une femme dynamique et débordante d’énergie ne peut s’empêcher de s’investir dans des travaux importants :
Ø Protocole suicide de l'enfant et de l'adolescent.
Ø Etude pour le recrutement de familles d'accueil spécialisées.
Ø Mise en place d'un travail pour les victimes d'abus sexuels.
Ø Le travail en équipe, basé sur l'écoute et le dialogue.
Denise William témoignera de sa longue expérience auprès des victimes de viol. Elle nous expliquera la différence entre entendre et écouter une victime, comment guider une victime vers la « guérison ». Son expérience au côté des victimes, de la plainte jusqu’au tribunal
Thierry Toutin : Commandant de Police, 50 ans, est entré dans la Police nationale à l'âge de 20 ans en qualité de Gardien de la paix.
Parallèlement à ses fonctions au sein de la Police Judiciaire, il intervient depuis plus de 15 ans dans les domaines de la criminologie et de la victimologie, notamment dans l'étude des comportements criminels.
Auteur d'un livre intitulé "Le profilage Criminel" paru à la Documentation Française, il est également diplômé de l'Institut de Criminologie de Paris et en Psychiatrie légale.
Titulaire de la médaille de Chevalier des palmes Académiques et chargé d'enseignement vacataire à l'Université de Lille.
Thierry Toutin vous parlera de l’agresseur, qui il est, comment il agit, pourquoi il agit. Il vous parlera de la victime, de son comportement par rapport à l’agression, pourquoi elle se sent souvent coupable, pourquoi son silence, il décrira son comportement au cours d’une enquête judiciaire et après. Il vous donnera des statistiques que nous ne pouvons plus ignorer. Il abordera aussi l’aspect judiciaire. Enfin, par rapport à sa longue expérience, il tentera de nous donner quelques conseils, n’oublions jamais que personne (nous ou nos proches) n’est à l’abri.
Thierry Toutin tient particulièrement à informer le public sur ce thème. Il y a urgence ! Il déclare lui-même :
« Je vais tenter de donner le meilleur de moi-même afin de proposer à votre public une soirée débat inoubliable ». Nous rappelons que le débat se déroulera dans une annexe réservée du café, il est ouvert à tous et l’entrée est gratuite. Nous demandons simplement à chaque participant de prendre au moins une consommation lors de cette soirée. Association SanViolentine/Lorraine Sans Violences Enfantines Aide aux Victimes des abus Sexuels et les Proches 2 rue de la Fontaine 54470 Xammes Permanence téléphonique de septembre à juin :
le mardi soir de
20h00 à 21h30 au numéro : 06.07.55.52.75
E-mail : sanviolentine@orange.fr
Site : http://www.sanviolentine.org/
Rendez-vous sur Hellocoton !

Ceux qui ne mentent jamais de Thierry Maricourt

18 oct. 2010
par Melmelie
C'est avec curiosité mais peu de conviction que j'avais sélectionné cet opus parmi la multitude de ceux que Babelio proposait dans son opération Masse critique de la rentrée littéraire. De ce dont il s'agit, il faut à peine quelques lignes pour le comprendre, et la quatrième de couverture ne laisse pas planer de doute ou de suspens : décortiquer l'affaire judiciaire fameuse qui a fait tant couler d'encre pendant plusieurs années : On se souvient de cette sale affaire qui a secoué la France au tournant des années 2000.
Des adultes, en nombre, accusés d’inceste et de pédophilie dans une petite cité, quelque part dans une petite ville. On se souvient de la juste indignation qui avait soulevé les médias dans leur ensemble, écho de la réprobation de chacun d’entre nous. On se souvient que le monde judiciaire avait tenu à accompagner cette réprobation et qu’il s’était montré d’abord particulièrement sévère. Les faits dénoncés étaient affreux."
Pour lire la suite du billet, cliquez sur la couverture du livre
Rendez-vous sur Hellocoton !

Le Gouvernement britannique vient d'ouvrir son site sur ses lois

Le Gouvernement britannique vient d'ouvrir son site sur ses lois ("acts and statutory instruments")
Pour y accéder, cliquez sur le logo legislation.gov.uk
Rendez-vous sur Hellocoton !

19 octobre 2010

Les bons sites juridiques par CliqueDroit.com

Chercher le droit sur internet n'est pas toujours évident. Nous avons sélectionné pour vous quelques adresses.

- Sites institutionnels

. Legifrance : cette adresse vous permettra de consulter les décisions de justice, les codes et lois en vigueur ainsi que les conventions collectives de travail. Il est un précieux atout pour le juriste.

. Curia : le droit de l'union européenne à portée de clic : sa Cour de Justice, ses tribunaux et ses décisions.

. Site de la Cour de Cassation : Ce site vous fera découvrir la Cour de Cassation (son organisation, ses compétences etc.), ses décisions, ainsi que les rapports et avis sur ces dernières.

. Site du Conseil d'Etat : portail de la jurisprudence administrative, ce site vous permettra aussi de mieux comprendre les tribunaux, Cours d’Appel et l’institution du Conseil d’Etat.

. Site du Conseil Constitutionnel : cette adresse se révèle indispensable pour ceux qui veulent découvrir la Constitution, le Conseil Constitutionnel, et les décisions de celui-ci.

Pour aller sur le site de CliqueDroit, cliquez sur le logo

Les parrains et membres d'honneur de l'association

(par ordre alphabétique)

Monsieur Lionel Andreu
Maître de conférence en droit civil à la faculté de droit de Nantes

Monsieur Denis Berthiau
Maître de Conférence à la Faculté de Droit de l'Université Paris V
Chargé de mission au centre d'éthique clinique de l'Hôpital Cochin

Madame le Professeur Camille Broyelle
Professeur de droit à l'Université Paris XI

Monsieur le Professeur Martin Collet
Professeur de droit à l'Université Paris XI

Rendez-vous sur Hellocoton !

18 octobre 2010

Victimologie : tendances 1980 par Ezzat Fattah

Criminologie, vol. 13, n°1, 1980. P. 6-36
Page 6
A présent, la victimologie est préoccupée par l'affirmation des droits de la victime et par l'action visant à améliorer son sort. Les progrès théoriques, réalisés grâce aux travaux des pionniers, ont été éclipsés par des développements majeurs dans le domaine appliqué mais sont destinés à fournir à la victime les services, l'aide et l'assistance dont elle a besoin et à lui permettre de se rétablir des effets traumatisants de la victimisation.

2) Une influence toujours croissante des mouvements de la femme. 
Dans leur croisade contre le chauvinisme masculin, contre la domination et la suprématie de l'homme, les féministes ont adopté la cause des victimes du viol et celle des femmes battues. Il en est résulté un grand nombre d'ouvrages sur le viol, sur la violence conjugale contre les épouses, traitant les deux sujets dans une perspective féminine. Ces mouvements ont aussi été très influents dans la création, dans plusieurs pays, de centres pour les femmes victimes de violence.
Pour lire l'article, cliquez sur le logo de Erudit.org
Rendez-vous sur Hellocoton !

14 octobre 2010

Laurent de Villiers : « la sexualité, c’était sale et péché »

Lire l'intégralité de l'interview dans VSD 1729 du 14 au 20 octobre 2010
Le plus jeune fils de Philippe, président du Mouvement pour la France, affirme avoir été violé, dans son enfance, par son frère aîné, Guillaume. Alors que ce dernier est passible des assises, Laurent revient sur cette affaire.

Selon la brigade de protection des mineurs, près de 70 % des jeunes victimes sont agressées par des personnes qu’elles connaissent et 80 % d’entre elles par des membres de leur famille. Un chiffre effrayant. Avec émotion, Laurent de Villiers nous raconte le cauchemar qu’il a vécu et la difficulté à faire entendre la vérité à ses parents. Aux Etats-Unis, il tente de se reconstruire aux côtés des siens.
VSD. Dans quel contexte familial avez-vous grandi ?
Laurent de Villiers. Dans une fratrie de sept enfants élevés dans un milieu catholique traditionnel imprégné de culture royaliste. Un père politique enfermé dans la devise « travail, famille, patrie » et une mère qui ne voit la vie que sous l’angle du paradis et de l’enfer, du Bon Dieu et du diable.
VSD. Votre père Philippe de Villiers, qui sur le plan politique apparaît comme dur, était-il un père autoritaire ?
L. de V. Non, plutôt un père incapable de faire la loi à la maison. C’est ma mère qui faisait régner l’ordre, voire la terreur. Mes frères l’avaient surnommée Folcoche en référence au roman d’Hervé Bazin. Mon père était souvent absent, englué dans son combat politique contre cette « République de merde » comme il aimait dire.
VSD. Quelles relations y a-t-il entre votre père et votre mère ?
L. de V. Mon père prend ma mère pour un miroir. Miroir dans lequel il se mire et s’admire… Maman, elle, s’est toujours vouée à Dieu et à son roi ! Dans la famille Villiers, on n’aime pas, on admire.
VSD. Etiez-vous proche de votre père, vous le benjamin ?
L. de V. Comme j’étais d’un tempérament gai et plutôt clown, nous étions plutôt complices. Petit, j’ai toujours été considéré comme son chouchou. Ce qui, je pense, a provoqué la jalousie de mes frères ainés, Guillaume et Nicolas.
VSD. C’est-à-dire ?
L. de V. Mes frères n’hésitaient pas à me donner des coups, probablement faute d’autorité paternelle. Je me souviens que mon frère Nicolas m’a un jour attrapé par le cou et cogné la tête contre le mur pour me faire comprendre que, lorsque maman criait « à table ! », il ne fallait pas arriver en retard.
VSD. La sexualité, c’était tabou ?
L. de V. Chez les de Villiers, la sexualité, c’est sale et péché. Un jour ma mère a découvert un petit mot sur lequel j’avais écrit : « Géraldine, tu es belle, je t’aime. » Elle m’a alors cité les propos de saint Thomas : « La femme est le premier instrument du diable. » Et mon père m’a convoqué pour me dire que j’étais un « hooligan ». J’avais 12 ans.
VSD. Selon vous, comment votre frère aîné, Guillaume, en serait-il venu à vous violer, enfant ?
L. de V. Je l’avais surpris un jour en train de regarder un film porno et, à la suite de cet événement, il m’avait entraîné de force dans des jeux érotiques, incestueux. Au départ, c’étaient des attouchements. Je n’avais que 10 ans et lui 16, c’était durant l’année 1994. à chaque fois, il prétextait aller jouer avec moi dans une chambre et il n’hésitait pas à me violenter. Je redoutais tellement qu’il me fasse mal que je me soumettais à ses volontés. C’est ensuite que ça a dégénéré.
Pour lire la suite de l'article, cliquez sur le logo de VSD

_____________________________
Autre billets sur l'affaire de Villiers
Affaire Laurent de Villiers : le combat d’un enfant seul face aux viols par inceste
18/12/2010 – Viols par inceste : Laurent de Villiers juge "totalement partial" le non lieu en faveur de son frère
L'histoire des viols par inceste de Laurent de Villiers par son frère
17/12/2010 – Laurent de Villiers : "Je ne me tairai pas"
16/12/2010 – "Laurent de Villiers est un martyr" par Anne de Kervenoael
13/10/2009 – Pressions sur l'édition : l'exemple du livre de Laurent de Villiers
26/11/2006 – Le fief de la famille Villiers refuse d'y croire
31/01/2011 – Chroniques judiciaires du Nouvel obs : Viol présumé chez les Villiers : retour sur une très étrange affaire
03/03/2011 – Un article sur l’affaire De Villiers retiré du site du Nouvel Obs
11/05/2011 – Guillaume de Villiers, accusé de viols par son frère Laurent, le poursuit pour chantage et subornation de témoin par Isabelle Monnin.
16/05/ 2011 – Un mail relance le duel juridique des Villiers par Ondine Millot
1/11/2011 – Affaire de Villiers : Qu'as-tu fait de ton frère ?
2 novembre 2011 – Canal + 19h – Laurent de Villers parle de son livre sur l'inceste
Laurent de Villiers : Le fils mots dits par Ondine Millot
Laurent de Villiers a déclaré que son père lui avait dit "que cela ne le concernait pas et que c'était entre moi et mon frère".
Laurent de Villiers : le pourvoi pour viols par inceste examiné le 7 décembre 2011
2 novembre 2011 – A2 Journal de 20h – Laurent de Villiers
5 novembre 2011 – fracassante émission pour Laurent de Villiers
5 novembre 2011 – Emission "On n'est pas couché" avec Laurent de Villiers
Tais-toi et pardonne ! par Laurent de Villiers
7/12/2011 – Inceste. Après l'annulation du non-lieu, un procès possible dans l'affaire de Villiers
Affaire Villiers : le non-lieu de Guillaume de Villiers est annulé
Laurent de Villiers : "Il n'y a qu'une victime c'est moi, pas mon père.
Affaire Laurent de Villiers : il n'y aura pas de procès aux assises pour viol
_____________________________
Autre billets permettant un éclairage sur l'affaire de Villiers
La parole interdite dans les familles incestueuses par Martine Nisse et Pierre Sabourin
Rendez-vous sur Hellocoton !

12 octobre 2010

2/ Comment est considérée la peine par La défense sociale nouvelle selon Marc Ancel

Marc Ancel
Editions Cujas, 1954, 183 pages
Dans cet ouvrage qui inaugure la série des publications entreprises par le Centre d’études de défense sociale de l’Institut de droit comparé, M. Ancel, avec la rigueur de pensée et la clarté qui lui sont habituelles, s’attache à définir les traits essentiels d’un mouvement doctrinal et pratique dont il est en France un des principaux animateurs.
Son but a été de faire œuvre de synthèse, en dégageant, par delà les divergences secondaires et les positions individuelles extrêmes, le fonds de pensée commun à tous les adeptes de ce mouvement et, du même coup, de mettre en lumière par une comparaison avec les autres doctrines l’originalité de la nouvelle école.
L’idée maîtresse de cette conception, telle que nous l’expose M. Ancel, c’est que la peine doit être considérée uniquement comme l’instrument d’une politique criminelle réaliste et efficace au service du bien commun, et qu’à ce titre, il convient de lui assigner pour fonction primordiale la réadaptation sociale du délinquant, seule de nature à concilier la protection de la collectivité avec l’intérêt véritable de l’individu à qui elle restituera sa pleine valeur de personne humaine consciente de sa dignité et de ses responsabilités.
Une telle orientation des institutions répressives ne s’oppose pas seulement aux tendances traditionnelles qui, après avoir présidé à l’élaboration de notre Code pénal et dominé l’école classique, commandent encore les réactions plus ou moins réfléchies de l’opinion en présence du crime.

Aborder de ce point de vue le problème de la délinquance conduit, en outre, à donner, d’autre part, à la notion de défense sociale une portée sensiblement différente de celle que lui attribuaient l’école positiviste et les doctrines qui en sont dérivées.
Pour lire la suite de l'article, cliquez sur la couverture du livre

Rendez-vous sur Hellocoton !

Inceste maternel : l'amour en plus par Caroline Eliacheff

26/07/2004
Caroline Eliacheff, pédopsychiatre, psychanalyste.
Statistiquement, 90 % des actes pédophiles sont commis par des hommes et 10 % seulement par des femmes. Pourtant, faits divers, publicité, livres à succès débordent d'incestes maternels, au pluriel et sans explication.
L'inceste mère-fils est rarement sanctionné et l'inceste mère-fille avec passage à l'acte reste exceptionnel. Or, deux femmes viennent d'être condamnées pour actes pédophiles sur leurs propres enfants et ceux de leurs voisins sans que le caractère exceptionnel de ces faits ait été remarqué.
Plus extraordinaire encore : les deux mères, Myriam Delay et Aurélie Grenon agissaient en groupe avec leurs compagnons et tous leurs enfants réunis. A la lecture des comptes rendus d'audition, il est quasi impossible de savoir si c'est un enfant ou une adulte qui parle.
Myriam Delay ­ la principale accusée Ñ ne parle pas comme une enfant trop bavarde, elle est une enfant. Elle n'a ni grandi et ni enfanté : elle a crû et s'est reproduite. Il n'y a aucune différence générationnelle perceptible entre parents et enfants dans ces familles. Rien ne les sépare, mais rien ne paraît non plus les unir.
En violant l'interdit de l'inceste après avoir elle-même été violée, Myriam Delay accède à la forme de toute-puissance particulière aux enfants de moins de trois ans, qui ­ justement ­ n'ont pas encore intégré l'interdit de l'inceste. Elle accuse, elle absout, elle dicte capricieusement sa loi sans que rien ne l'arrête. Et dire que la France entière s'interroge sur la crédibilité de la parole des enfants...

On ne recense en France que 10 % de femmes pédophiles parce qu'on se focalise sur l'acte sexuel, dont la trace peut valoir preuve en justice. Or l'inceste se définit par une autre caractéristique tout aussi importante : la formation d'un couple par exclusion du tiers.
Une relation mère/­fille (ou mère-fils) dont le père est exclu peut être qualifiée « d'inceste platonique », selon l'expression de Nathalie Heinich. En littérature, Hervé Bazin appelle « maternite » ce basculement d'une jeune épouse en mère absorbée par sa maternité, délaissant son mari et sa propre identité d'épouse, et troquant la sexualité conjugale contre la sensualité maternelle. En psychanalyse, Winnicott l'appelle « préoccupation maternelle primaire ».

A mesure que l'enfant grandit, l'inceste platonique prend la forme d'une emprise grandissante allant jusqu'à ce que la psychanalyste Alice Miller appelle « l'abus narcissique » : les dons de l'enfant sont exploités pour combler les aspirations insatisfaites ou refoulées d'une mère idéalement dévouée. Comme les filles deviennent rapidement parties prenantes de cette relation d'emprise, ce versant négatif de l'amour maternel est difficile à débusquer : comment et à qui se plaindre d'un excès d'amour ?
Quant au deuxième type d'inceste mère-fille, il s'appelle justement l'inceste du deuxième type. L'anthropologue Françoise Héritier l'a défini la première comme la relation sexuelle de deux consanguins avec le même partenaire, par exemple quand une mère et sa fille ont une relation sexuelle avec le même homme. Cette relation introduit « une intimité charnelle entre consanguins inconcevable, indicible autrement que par le sous-entendu des mots ». Ce type d'inceste ne fait pas l'objet d'une prohibition universelle, mais il n'est pas non plus clairement autorisé, puisque sa transgression provoque pour le moins un malaise.
Pour lire la suite de l'article, cliquez sur le logo de Libération.fr

Rendez-vous sur Hellocoton !

Association québécoise Plaidoyer-Victimes

Mission et objectifs
Dès les débuts de l'Association, en 1984, les objectifs sont clairs :
  • sensibiliser les intervenants et le public aux besoins des victimes ;
  • informer les victimes des ressources disponibles ;
  • agir comme groupe de pression à l'égard des instances concernées ;
  • développer des propositions, des positions, des commentaires portant sur la situation des victimes, sur les améliorations à apporter, sur les droits des victimes ;
  • promouvoir la coordination des activités entre les intervenants, les réseaux d'entraide et les organismes communautaires ;
  • développer des connaissances sur la situation des victimes et la victimisation.

Depuis sa création, l'Association québécoise Plaidoyer-Victimes a poursuivi sa mission et ses objectifs et a ainsi pu contribuer au développement de nombreux programmes et initiatives qui ont permis l'amélioration des pratiques à l'endroit des victimes, une meilleure compréhension de leurs besoins et l'humanisation du système de justice pénale.

L'Association est forte de la présence de ses quelque 275 membres (organismes ou individus) provenant des organismes d'aide aux victimes, du système d'administration de la justice, du réseau de la santé et des services sociaux, de la pratique privée, du milieu de l'enseignement et de la recherche. Elle compte aussi parmi ses membres des victimes et des proches de victimes.

Pour lire la suite du billet, cliquez sur le logo de Plaidoyer-Victimes

Rendez-vous sur Hellocoton !

11 octobre 2010

14/ Après un choc émotionnel, les prisonniers passaient au stade de l'indifférence et de l'insensibilité aux émotions

Page 138
On retrouve cette indifférence émotionnelle dans un contexte très différent, celui du camp de concentration, avec à nouveau les vertus positives et négatives d'une telle réaction. Le psychiatre V. Frankl précise qu'après une première phase assez courte d'intense choc émotionnel, les prisonniers passaient au stade de l'indifférence et de l'insensibilité aux émotions.
Par exemple, ils ne détournaient plus les yeux lorsqu'ils voyaient leurs compagnons d'infortune subir un châtiment quelconque. Ils étaient devenus insensibles aux émotions, indifférents à tout. Rentrer dans leur coquille leur évitait d'être atteints psychologiquement par les drames qui se jouaient autour d'eux. L'indifférence « faisait partie du mécanisme d'autodéfense de chaque prisonnier. La réalité s'estompait alors, et il pouvait concentrer tous ses efforts sur une seule chose ; sauver sa peau et aider ses compagnons à sauver la leur 42. »

Réaction utile de survie donc, mais qui comporte aussi sa face noire, puisque cette réaction, nous dit V. Frankl, réduisait également la vie intérieure du prisonnier à un état quasi primaire.

42 V. Frankl, Découvrir un sens à sa vie, op. cit. p. 47
_______________________
Autres billets sur Le bonheur est toujours possible par Stefan Vanistendael & Jacques Lecomte
1/ Le bonheur est toujours possible. Construire la résilience
2/ Les dangers de la naïveté dans la définition de la résilience par Michel Manciaux en cas de Viols par inceste
3/ L'importance du "tuteur de résilience" après les viols par inceste
5/ L'écriture contre le silence
7/ Nancy Palmer propose donc une approche non pathologique pour comprendre un itinéraire de résilience
8/ Un cas exceptionnel de résilience : Victor Frankl
9/ Démagogie – Donner un sens à sa souffrance quand on a subi des viols par inceste
10/ Le pardon, une porte ouverte sur l'avenir
11/ Le soutien de la foi dans la résilience
12/ Les stratégies employées par les personnes résilientes
13/ Le déni face à une situation extrême n'a rien de pathologique, mais constitue au contraire le premier temps de l'adaptation par Nicolas Fischer
Rendez-vous sur Hellocoton !

9 octobre 2010

Agnès Bhil – chanson : Inceste – Touche pas à mon corps


9 octobre 2010
J’ai vraiment un problème avec l’iconographie de cette chanson « Inceste » d’Agnès Bhil, et certaines paroles…
Pourtant je sais à quel point l’ambivalence fait partie des effets secondaires de l’effraction incestueuse…
Mais j’attendrai au moins un commentaire pour rectifier et rendre plus didactique le fait que pour dénoncer l’inceste il ne faut pas accrocher avec des images sexuellement explicites…
dont voici ci-dessous une succession de copiés-collés malheureusement démonstrative !
elle semble coutumière de ce genre d’illustration.
Agnès BIHL - Viol au vent =related famine et guerres =related viol trash
Pour moi, c’est NON, et je crains les effets paradoxaux du genre pousse au crime.
Rendez-vous sur Hellocoton !

7 octobre 2010

3/ J'aime bien Roland. Pas les cons qui laissent à leur femme le sale boulot par Laurent Herrou

Page 27
11.
Roland dit : moi, je ne lis pas beaucoup. C'est plutôt ma femme...
C'est souvent le cas.
Comme on dit : c'est ma femme qui fait la cuisine. Qui s'occupe du ménage.
Moi je bricole.
Moi je m'occupe de la bagnole.
Moi je fais des trucs d'homme. Je bosse, moi. C'est ma femme qui fait les trucs ingrats. La vaisselle. La bouffe. La lecture.
En fait Roland s'excuse.
Moi je ne lis pas beaucoup.
J'aime bien Roland. Pas les cons qui laissent à leur femme le sale boulot.
Il dit aussi : il n'y a qu'un auteur que je lise de temps en temps. 
Il dit auteur. Lui aussi.
Je sais de qui il parle.
Il n'y a qu'un auteur que les hommes lisent. Ceux qui laissent les livres à leur femme. Les trucs intellos pour les gonzesses.
Il est peut-être comme les autres après tout.
C'est Stephen King, confirme Roland.
C'est ça un best-seller. Un gars qui ne s'emmerde pas avec les genres.
Je ne fais pas de l'ironie.
Je dis : j'ai lu Stephen King, moi aussi. 
Comme tout le monde.
Un best-seller, je vous dis.
Pour acquérir Cocktail, cliquez sur la couverture du livre
______________
Autres billets sur le livre Cocktail de Laurent Herrou
1/ Dernier 
représentant d'un genre – hélas – condamné aujourd'hui, c'est-à-dire le courant 
littéraire rangé sous l'étiquette « autofiction »
2/ Document autobiographique sur l’expérience d’un jeune écrivain gay publié à Paris
Rendez-vous sur Hellocoton !

5 octobre 2010

Les victimes de l’inceste sur le forum pénal Dalloz

Forum pénal Dalloz
Accueil > Atteintes à la personne, Décisions, Victimes > Les victimes de l’inceste
5/10/2010
La chambre criminelle de la Cour de cassation a rendu, le 23 septembre, un arrêt qui devrait faire couler de l’encre sur la notion de victime de l’inceste (le pluriel employé dans le titre n’est pas anodin !). Cet arrêt (n° 09-84.108) qui est classé I (donc publiable sur internet même s’il n’est pas encore sur le site de la Cour) statue sur la recevabilité de l’action civile de l’enfant né d’un inceste.
En effet, si l’action civile de la victime directe du viol incestueux ne prête pas à discussion, il s’agit, à notre connaissance de la première décision rendue sur la recevabilité de l’action de l’enfant fruit de cet inceste (ce dont on peut se réjouir si l’on considère que c’est peut-être le signe que peu de naissances sont le résultat de tels actes). La recevabilité de l’action pouvait porter à discussion, d’ailleurs, les juges de première instance avaient estimé cette action irrecevable en ce que la naissance en soi ne pouvait constituer un préjudice (cette formulation rappelle une affaire civile célèbre, l’arrêt Perruche qui a été à l’origine de la rédaction de l’article L. 114-5 du code de l’action sociale et des familles invoqué par le demandeur au pourvoi). Par contre les magistrats de la Cour d’appel d’Angers ont accueilli favorablement cette action et ils ont alloué une somme à l’enfant au titre de l’indemnisation de son préjudice moral. Ce préjudice est le suivant : il résulte du fait même de sa conception « dans la mesure où sa filiation paternelle ne pourra jamais être établie par application des dispositions de l’article 310-2 du code civil ».
La Cour de cassation valide ce raisonnement en rappelant les dispositions de l’article 3 du code de procédure pénale portant sur la portée de l’action civile (indemnisation de tous les dommages, matériels, corporels ou moraux) et en relevant que les magistrats d’appel ont (opportunément !) motivé leur décision puisque les dommages-intérêts alloués ne le sont pas pour le seul fait de la naissance.
Sur le principe on peut parfaitement comprendre l’humanité qui sous-tend cette position mais n’est-ce pas là une manière de détourner les dispositions de l’article L. 114-5 précité et de réouvrir le débat de l’indemnisation de l’enfant à naître ?
______________
Autres billets
17 février 2012 – QPC – Définition du délit d'atteintes sexuelles incestueuses
Rendez-vous sur Hellocoton !