« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

28 janvier 2009

Sondage Ipsos : Les Français face à l’inceste

28/01/2009
Les Français connaissent-ils des personnes victimes d’inceste ?
Personnellement, connaissez-vous dans votre entourage une ou plusieurs personnes qui étant enfant ou adolescent ont rencontré les situations suivantes avec un membre de leur propre famille (par exemple un père, une mère, un grand-père ou encore un oncle ou un frère) ?
26% des Français connaissent au moins une personne victime d’inceste dans leur entourage.
Qui sont les personnes victimes d’inceste que les Français connaissent ?
Ces personnes (enfant, adolescent ou adulte) qui ont été victimes de ces situations étaient-elles… ?
Au total ce sont donc 3% des Français qui déclarent avoir été victimes d’inceste
(5% des femmes / 1% des hommes)
Comment la situation a-t-elle été gérée ?
Parlons de la dernière fois que vous avez eu connaissance d’une telle situation. Dites-moi d’après ce que vous en savez, si les choses suivantes se sont passées ?
Les Français sauraient-ils réagir si un mineur leur disait être victime d’inceste ?
Personnellement, si un mineur vous disait qu’il est victime d’un inceste, sauriez-vous comment réagir ?
Les Français révéleraient-ils aux autorités qu’un mineur s’est confié à eux, même si ce dernier ne veut pas diffuser l’information ?
Et si le mineur qui vous disait être victime d’un inceste exigeait de votre part un secret absolu sur cette révélation
La connaissance du fait que l’inceste n’est pas réprimé en tant que tel au sein du code pénal, que feriez-vous ?
Selon vous, l’inceste est-il réprimé en tant que tel au sein du code pénal ?
Pour lire la suite des questions du sondage et leur réponse, cliquez sur le logo IPSOS
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"La reconstruction des victimes ne peut être faite sans une reconnaissance de l'inceste" par Emilie Cailleau

Emilie Cailleau,
publié le 28/01/2009
La députée Marie-Louise Fort, chargée par Jean-François Copé d'une mission sur l'inceste, présentait ce mercredi matin les conclusions de son rapport.
Entretien.

Un sondage Ipsos* réalisé les 16 et 17 janvier dernier (lire notre article) révèle que 3% des Français – et 5% des femmes – déclarent avoir été victimes d'inceste. Est-il facile d'évaluer ce phénomène ?

Malheureusement non. J'ai accepté la mission confiée par Jean-François Copé car j'avais eu connaissance d'un cas d'inceste dans ma circonscription quelques années auparavant. Une de mes premières tâches a consisté à chercher des statistiques en France. Mais il n'en existe pas. On constate que contrairement à d'autres pays d'Europe, la France ne dispose d'aucune étude sérieuse en France sur l'inceste. Le sondage Ipsos que vous mentionnez n'est donc qu'une indication de l'importance du phénomène et non des statistiques.

Pour lire la suite de l'article, cliquez sur le logo de l'Express.fr

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bernard - 30/01/2009

Merci iconoclaste d'expliquer l'inceste ! Et bien oui l'inceste va bien au delà de la notion du viol... d'ailleurs qui à une définition claire et juridique de ce mot ? car il semble que cela varie d'une juridiction à l'autre ! Dans l'inceste il y a l'emprise de l'adulte sur l'enfant qui est enfermé dans un filet affectif car il cherche malgré tout à être aimé de son abuseur !

Dans l'inceste il y a la torture répété : quand l'enfant sait qu'il va passer à la casserole dans quelques minutes, la terreur qu'il peut ressentir n'a pas de nom ! connaissez vous les conséquence de cette terreur ? c'est un appel à mourir comme seule délivrance.

Dans l'inceste il y a culpabilité car la victime va se sentir coupable de la faute pour protéger son agresseur car il cherche son amour... Imaginer la culpabilité si en plus la victime à ressenti son corps réagir, s'il y a eu un orgasme ! L'inceste c'est découvrir parfois des années après, quand l'enfant devient adulte, l'interdit des gestes subits, la culpabilité de ses gestes ! l'inceste c'est en vouloir à son corps d'avoir été une proie trop facile, c'est l'automutilation, c'est parfois la prostitution, souvent les conduites addictives.. la défonce pour faire payer à ce corps !

Viol ou pas viol, pénétration sexuelle ou non, là ne doit pas être le débat de l'inceste, l'inceste c'est bien plus vaste, bien plus grave, c'est souvent obliger sa victime à se tuer elle même !

bernard (webmaster http://www.sos-inceste-pour-revivre.org)

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sophie avocat - 28/01/2009

Affirmer, comme vous le faites dans l'encart ci-dessus, que l'inceste n'est pas considéré comme un crime et réducteur ne rend pas compte de la réalité juridique. Selon la nature des faits, l'inceste constitue un délit ou un crime (le viol est toujours un crime) et le Code Pénal qualifie de circonstance aggravante le fait ces crimes ou délits soient commis par des ascendants ou des personnes ayant autorité. la conséquence est que le viol incestueux doit être puni plus sévèrement qu'un viol non incestueux. Le Code pénal punit donc déjà l'inceste.

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2 janvier 2009

Intérêt de l'EMDR dans la prise en charge des traumatismes psychiques

COTTENCIN, Olivier,
(MD, PhD) Docteur en Neurosciences
DOUTRELUGNE, Yves
Médecin et psychothérapeute
JIDV 20 (Tome 7, numéro 2 - 2009)

Quel substratum théorique ?

Comme l’ensemble des psychothérapies focalisées sur le traumatisme, l’EMDR part d’un constat partagé par tous : l’évocation simple du trauma qui se répète à chaque consultation est insuffisante voire dangereuse en ce qu’elle peut entraîner une survictimisation par un renforcement mnésique de la scène et ainsi aggraver la symptomatologie du patient.

L’EMDR est donc proposée comme un protocole sécurisant pour accompagner le patient lorsqu’il se rappelle le noyau traumatique. Car en effet, ce rappel sollicite non seulement l’intellect et le verbal mais encore tous les canaux sensoriels, les émotions, les cognitions. Nous passerons rapidement sur la théorisation de l’intérêt de l’EMDR comme analogie aux mouvements rapides oculaires du sommeil (REM) pour ne retenir que les hypothèses cognitivistes les plus récentes qui considèrent finalement l’état de stress post traumatique comme une maladie de la mémoire (McNally 2003).

En effet, au cours de l’état de stress post traumatique, la mémoire autobiographique semble bloquée et le sujet ne peut dépasser l’évènement traumatique (McNally 1997). Ainsi l’EMDR permettrait d’adjoindre une stimulation sensorielle autorisant au souvenir traumatique d’être réinséré dans le processus de mémoire avec un statut de souvenir révolu.

Pour lire l'article, cliquez sur le logo du journal international de victimologie

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