« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

29 octobre 2011

Plainte pour atteinte à l'image numérique sur le blog Viols par inceste

Posté le 26 octobre 2011
Bonsoir,

Soucieux de mon image sur le web, je vous contacte aujourd'hui pour que vous retiriez de votre blog le nom [Nom de la personne].
En effet lorsque l'on google [Prénom et nom de la personne] on tombe en troisième position sur le titre suivant "VIOLS PAR INCESTE"
Il est inadmissible de tomber sur de tels résultats aussi haut dans Google.
Travaillant à la défense de l'image des internautes pour une grande marque française, je vous somme de retirer [Le nom de la personne] (ou de le modifier) afin de ne plus être référencé sur votre blog.
En absence de votre réponse sous trois semaines, soit le 16 Novembre, j'entamerais une procédure de plainte pour atteinte à l'image numérique d'un ressortissant français.
N'hésitez pas à me contacter par mail ou à m'appeler au cabinet.
[Signé du prénom et nom de la personne]
Law and Users' Policy Manager
www.cityvox.fr <http://www.cityvox.fr/>
_________________________________
Le 30 octobre 2011
Monsieur,
A partir du moment où sur mon site apparaissent séparément un nom et un prénom, que le nom est accolé à un autre prénom interdisant de confondre la personne mentionnée par moi et [autre personne plaignante], je ne vois pas bien ce qu'on pourrait me reprocher.
Dès lors qu'un lecteur tombe sur le nom homonyme sur mon blog, il ne peut pas confondre, et que je ne peux faire droit à votre demande parce qu'elle reviendrait à refuser de citer n'importe quel nom, de peur que n'importe quel homonyme m'en veuille..!
Un Monsieur X. Dupont pourrait-il faire supprimer toutes les pages sur lesquelles le nom "Dupont" apparaît ?
J'en doute.
D'autre part, je ne vois pas pourquoi, si ce n'est pour servir le machisme ambiant de retour, j'irais ôter le nom d'une dame féministe qui présente dans son livre un travail d'une très grande qualité, au profit d'un anonyme un peu trop narcissique.
Vous devriez plutôt vous en prendre aux imperfections de Google... Quand on tape viols par inceste qui est un travail militant et féministe, on tombe en priorité sur tous les sites X.
Votre dévouée,
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Polisse de Maiwen Le Besco

Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec...
Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ?
Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.
Pour accéder au site de Maiwen Le Besco, cliquez sur l'affiche du film
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Autres billets sur Polisse
Avis de conférensse Berryer : Maïwenn par Maitre Eolas
Polisse : plus que des policiers au grand cœur, un service de la protection de l’enfance par Jean-Pierre Rosenczveig
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Autres films de Maiwenn Le Besco
Film - Pardonnez-moi de Maiwenn
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27 octobre 2011

Conjugaison ; Je, tu il (elle)… L’identité par La porteuse d'eau

Quand des personnes ont vécu un traumatisme grave qui porte (ou qui risque de porter atteinte à leur intégrité physique et/ou psychique) un très bon mécanisme de défense (qui fonctionne en automatique) est le clivage.
l permet en quelque sorte de conserver une partie saine qui est enfouie très profondément, pendant qu’une autre partie est détruite, abîmée. Les personnes victimes d’inceste au long cours disent souvent que malgré tout ce que leur corps a vécu, leur cœur lui est resté vivant, mais pour que celui ci se manifeste, il lui faut des conditions particulières, car cette partie qui ne se soumet pas, a peur de se faire détruire si elle se manifeste.

Certains disent qu’il y a en eux une sorte de dialogue incessant entre une partie qui gère le quotidien (parce qu’il faut bien faire semblant de vivre, d’être adapté, de faire comme si rien ne s’était passé) et une autre partie qui a sa propre existence et dont il est difficile de parler. Ce clivage ou plus exactement cette dissociation ne permet pas aux personnes de dire Je, même si dans la vie de tous les jours elles le disent. Elles ne sont ni psychotiques, ni autistes. Le traumatisme a touché à leur identité la plus profonde et bien souvent elles ne sentent pas vivre : elles sont des survivantes avec parfois des réactions que personne ne comprend et qui de ce fait les isole d’avantage et renforce la dissociation.
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Elle ne pleure pas, elle chante – film de Philippe de Pierpont d’après le roman d’Amélie Sarn


Elle ne pleure pas, elle chante - bande annonce from Iota Production on Vimeo.
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Autre billets autour de Elle ne pleure pas, elle chante
BD – Elle ne pleure pas elle chante par Eric Corbeyran & Thierry Murat
Elle ne pleure pas elle chante vu par Yaneck Chareyre
Film – Elle ne pleure pas elle chante de Philippe de Pierpont
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26 octobre 2011

INFO OBS. Le CSA saisi du cas Levaï par Julien Martin

par Julien Martin
Publié le 26-10-11
L'association "Osez le féminisme !" a envoyé une lettre au CSA pour se plaindre des propos du journaliste proche de DSK.
A Paris, le 21 octobre 2011
Mesdames, Messieurs les Conseillers,
L’association "Osez Le Féminisme !" souhaite saisir directement le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel par le présent courrier à propos de déclarations incitant, légitimant, ou encore faisant état de contre-vérités graves au sujet des violences faites aux femmes tenues sur plusieurs chaînes de radio françaises.
Aux termes de loi du 30 septembre 1986, portant création du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de l’article 15 de cette même loi, le CSA a notamment comme compétences la sauvegarde des principes fondamentaux que sont la dignité de la personne humaine et l'ordre public.
Vous devez veiller « à ce que les programmes mis à disposition du public par un service de communication audiovisuelle ne contiennent aucune incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de sexe, de mœurs, de religion ou de nationalité ».
Votre rôle est également de veiller « à ce que des programmes susceptibles de nuire à l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs ne soient pas mis à disposition du public ».
Or, nous avons pu observer, depuis quelques semaines, une multitude de déclarations de nature à porter atteinte à la dignité des femmes et plus particulièrement à celle des femmes victimes de violences.
En voici deux exemples, parmi les plus significatifs :
1. Une incitation à la violence (viol ou harcèlement sexuel) dans l’émission du 3 octobre 2011 dernier (radio RMC, de 18h à 20h). Vincent Moscato, animateur de l’émission, et ses invités (Sébastien Chabal et Eric Di Meco) reviennent sur les poursuites pénales à l'encontre de trois rugbymen anglais pour des faits d'agressions sexuelles.
Ils déclarent tour à tour :
Des histoires comme on a vécu, qui sont peut-être vraies sur DSK tout ça, c’est pas la question. Mais là va y avoir répétition. Au foot ça je pense que vous n’allez pas y couper. Parce que ça, Éric, quand même on se le disait : tout le monde l’a fait. T’es là t’es en petite tenue : la femme de chambre elle rentre, t’as le chichi sur le côté, ça c’est ta spécialité ça soude un groupe
Puis, « C’est pas un peu ce qui nous manque ? Aller faire un peu tout et n’importe quoi en dehors du terrain ? »
Réponse de M. Moscato :
C’est terne un groupe qui n’est que dans le travail. À un moment donné ça fait trois mois qu’ils sont ensemble, il faut un peu s’amuser ».
Les infos que tu me donnes m’inquiètent. Parce que j’suis sûr que vous n’allez pas me contredire : les équipes les plus dures avec lesquelles j’ai joué, que ce soit en équipe de France ou en club, c’est chaque fois où on avait en dehors du terrain des comportements comme ça. Parce qu’on a fait des horreurs, tous, c’est pour ça qu’on est un peu emmerdé quand on parle de ça, mais on a tous fait des horreurs.
Moi j’ai des souvenirs de stage… […] Et généralement quand tu es dans la connerie comme ça, […] ça soude le groupe et t’as envie de mourir sur le terrain pour ton pote avec qui t’as fait des conneries pendant le week-end. Et ça justement j’ai pas l’impression que les Français soient capables de faire des trucs comme ça. Et ce que font les Anglais, parce que c’est vrai qu’ils sont nuls, mais par contre quand à la fin il a fallu aller chercher la victoire bah ils ont été capables. Et peut-être que c’est ces petites conneries qu’ils font ensemble,des trucs qui font que tu vas te défoncer pour ton pote […]
La vie de groupe c’est d’aller sortir le chichi à la femme de ménage. On est trois, on rigole et enfin,tu prends la truite, pam pam, deux coups sur le radis ”.
Ainsi, les intervenants de l’émission Moscato Show ont minimisé de potentiels faits d’agression sexuelle ou de harcèlement sexuel en cours d’instruction en Nouvelle-Zélande. Plus grave encore, ils ont clairement justifié ce type de faits, constitutifs d’infractions pénales en France, en expliquant qu’ils permettent aux équipes sportives d’obtenir de meilleurs résultats.
Ces propos envoient aux jeunes sportifs un message catastrophique : ils peuvent violer, harceler, ce n’est pas grave, puisque cela soude un groupe et permet de remporter des victoires !
De la minimisation des violences à l’incitation aux violences : le pas a été allègrement franchi sur RMC le 3 octobre dernier.
2. Une somme de contre-vérités et d’idées reçues sur le viol et les victimes de viol qu’Ivan Levaï a tenu dans l’émission Comme on nous parle (France Inter) du jeudi 6 octobre puis dans de nombreuses autres émissions. Ivan Levaï a notamment déclaré que pour qu’il y ait viol, il fallait « un couteau, un pistolet » et que 10% des plaintes pour viol relevaient du « fantasme ».
Ces propos sont faux et démontrent que leur auteur méconnait totalement le phénomène du viol en tant que fait de société. Pour rappel, 75 000 femmes sont violées par an en France. Seulement 10% d’entre elles portent plainte.
Seulement 2% des violeurs sont condamnés. Dans 8 cas sur 10, la victime connait son violeur. Voici la réalité du viol dans notre pays, en 2011.
Aux termes de l’article L. 222-23 du Code pénal, tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.

Pas besoin de couteau ou de pistolet, donc. Les contre-vérités colportées par Ivan Levaï sont contredites, chaque jour, par de nombreuses enquêtes quantitatives et qualitatives fiables et par ce que les associations qui accompagnent les victimes constatent au quotidien.
Ces propos sont également de nature à renforcer la chape de plomb qui pèse déjà très durement sur toutes les femmes violées.
Ivan Levaï nous a expliqué qu’une partie des femmes qui portent plainte, qui sont déjà si peu nombreuses, sont des affabulatrices. M. Levaï confond manifestement les chiffres : 10%, ce n’est pas le pourcentage de plaignantes qui fantasment un viol, mais le nombre de victimes de viol qui osent porter plainte.
Dans les affaires de viol, la culpabilisation des victimes est permanente. Leur parole est toujours remise en cause. Le combat pour que la honte change de camp doit être mené chaque jour sans relâche. Le 6 octobre, sur l’antenne de France Inter, il a reculé.
Les animateurs des émissions dans lesquels Mr Levaï a tenu de tels propos, dont Pascale Clark sur France Inter, n’ont jamais rappelé la réalité des violences faites aux femmes en France. Dans ces conditions, la réalité de ces violences a été niée à maintes reprises portant ainsi préjudice aux femmes victimes de violences.

Ces deux affaires, à quelques jours d'intervalle, nous paraissent révélatrices de la désinvolture et de l’indécence avec lesquelles les médias abordent la question des violences faites aux femmes et en particulier du viol.
Nous avions déjà dénoncé en mai dernier le traitement médiatique de l’affaire Dominique Strauss-Kahn et le déferlement de sexisme qui avait accompagné l’éclatement de cette affaire.
Notre appel « Sexisme : ils se lâchent, les femmes trinquent » avait recueilli plus de 30 000 signatures en quelques jours. Dans cet appel, nous avions notamment dénoncé la minimisation des violences à l’œuvre dans notre société et dans les médias : blagues sexistes, remise en cause de la parole des victimes de viol, etc.
Depuis, nous remarquons que rien n’a changé dans les médias français. Les affaires de viol relèvent toujours de la rubrique « faits divers », feuilleton politique ».
Traiter les violences faites aux femmes de cette façon revient à nier ce que les violences sont réellement l’expression la plus extrême de la domination masculine qui persiste dans notre société.
Traiter les violences faites aux femmes de cette façon renforce la culpabilisation des victimes de violences déjà très importante.
Comme vous, nous sommes attachées à la liberté d’expression. Chacun doit pouvoir dire ce qu’il pense, y compris mentir éhontément. Mais cette liberté d’expression est heureusement encadrée par le droit, qui interdit notamment l’incitation à un crime ou à un délit. La liberté des uns doit coïncider avec le respect des autres, et en l’occurrence de toutes les femmes victimes de violences.
Pour que la liberté et le respect puissent coexister, et c’est notre objectif, nous ne pouvons pas laisser de tels propos sans réponse. La responsabilité des journalistes est de rappeler la réalité à des invités ou à des confrères qui la piétinent sans vergogne.
Les faits que nous vous avons exposés ci-dessus vont clairement à l’encontre de la dignité de la personne humaine. Ils contiennent, pour certains, des propos incitant à la violence pour des raisons de sexe. Ils envoient un message très grave de banalisation des violences et de culpabilisation des victimes, à l’ensemble de la société et en particulier aux jeunes. Ce type de message n’a pas sa place dans notre paysage audiovisuel et il est de votre devoir de réagir.
Il est urgent que les violences faites aux femmes reçoivent enfin le traitement médiatique qu'elles méritent. Aussi, nous espérons que vous vous saisirez de ce dossier et que vous prendrez toutes mesures ou sanctions nécessaires.
Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, les Membres du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, l’expression de notre profond respect,

Thalia BRETON, Magali DE HAAS et Julie MURET
porte-paroles de l’association Osez le féminisme !
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23 octobre 2011

40 ans de Stratégies : vive la France et son machisme qui ne faiblit pas


Pour lire l'article, cliquez sur la couv des 40 ans du journal Stratégies
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21 octobre 2011

Avis de conférensse Berryer : Maïwenn par Maitre Eolas

21 octobre 2011
L’an deux mille onze
et le vingt cinq octobre
à 21 heures
Nous, Matthieu Hy, 4ème Secrétaire de polisse judissiaire,
Étant au servisse Salle des Criées, au Palais de Justisse,
Constatons que se présentera devant nous l’individu ssi-dessous désigné :
NOM : cf. Prénom.
Prénom : Maïwenn
Profession : actrisse, sssénariste et réalisatrisse
Sexe : féminin, assurément.
Lui notifions son plassement en garde à vue pour une durée d’une conférensse Berryer.
Lui notifions qu’elle a le droit à cette occasion d’être assistée par douze avocats commis d’office par la Conférensse.
Lui notifions qu’elle a le droit de garder le silensse mais la supplions de n’en rien faire.
Lui donnerons connaissansse du rapport de synthèse de Monsieur Martin Reynaud, adjoint de sécurité et 5ème Secrétaire.
Ouïrons des témoins acermentés qui déposeront sur les questions suivantes :
1. L’enfance est-elle le bal des actes tristes ?
2. N’y a-t-il que La Palice qui dise la vérité ?
Disons que toute perçonne, même extérieure au service, pourra assister à ladite mesure dans la limite des plasses disponibles.
Rappelons qu’il y a intérêt à toquer à l’huis très en avansse.
Disons que tout témoins désirant déposer sans garantie d’absensse de violensses polissières prendront contact avec nous : Tél : 01.77-32.13.61 / hy.avocat@gmail.com
Lecture faite avec nous, l’intéressée persiste et signe
Pour lire le billet, cliquez sur le logo du Journal d'un avocat
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Autres billets sur Polisse
Polisse de Maïwenn Le Besco
Polisse : plus que des policiers au grand cœur, un service de la protection de l’enfance par Jean-Pierre Rosenczveig
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Autres films de Maiwenn Le Besco
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19 octobre 2011

Clémentine Autain : " Le silence fait le jeu des violeurs"

Par Claire Hache
le 19 octobre 2011
Elle avait 22 ans.
Un inconnu s’est jeté sur elle dans la rue alors qu’elle se rendait à son cours d’histoire à Stains (Seine-Saint-Denis) et l’a violée sous la menace d’un couteau.
Longtemps, Clémentine Autain a tu cette agression.
Mais avec l’affaire DSK, la co-directrice du mensuel Regards et ancienne adjointe au maire de Paris a ressenti l’urgence d’en parler. Pudiquement. Évoquer en quelques lignes son histoire dans « Un beau jour… Combattre le viol » (Indigène éditions), c’est surtout l’occasion de déconstruire les idées reçues, d’expliquer ce qu’est ce crime « dans la vraie vie ». Interview.
…/…
Il y a aussi une grande méconnaissance des nombreuses conséquences du viol…
C’est un autre poncif qui entoure le viol : on s’imagine que seule la sexualité est impactée (des femmes ont extrêmement de mal à faire l’amour après et ce pendant des années). Or, ce qui est en jeu dans le viol, c’est la négation de l’autre comme sujet. D’où la dépression, la boulimie, le rapport au corps qui est altéré, la culpabilité, le sentiment de dévalorisation voire le suicide parce que c’est quelque chose qui touche l’ensemble de notre être et pas seulement la sexualité.
Pour lire l'article, cliquez sur le logo de Elle
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Quand la justice peine à punir les violeurs par L'humanité

19 octobre 2011
La définition imprécise du viol dans le Code pénal mais aussi la prégnance des préjugés sexistes des professionnels de la justice et de la police renforcent la difficulté des victimes à parler et à se faire entendre.
Aujourd’hui encore, moins de 10 % d’entre elles, au mieux, osent porter plainte.
Depuis le 15  mai dernier et l’arrestation de DSK à New York, la question des violences sexuelles a inondé l’actualité. Sans pour autant changer radicalement un état de fait : l’immense difficulté de la justice à appréhender le viol.
À cela il existe, bien sûr, d’apparentes raisons objectives : les faits ont lieu la plupart du temps sans témoins, ni preuves matérielles.
« En matière de viol, dit-on souvent un peu vite, c’est parole contre parole.» Pourtant, des enquêtes fouillées pourraient permettre d’étayer les propos des plaignantes, assurent plusieurs spécialistes de la question.
L'institution judiciaire semble défaillante
Et puis, il y a la difficulté des victimes elles-mêmes à parler et à porter plainte. D’après l’Office national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), 75 000 personnes majeures seraient victimes de viol chaque année, un chiffre qui serait sans doute très supérieur si l’on prenait en compte les mineurs, qui constituent la majorité des victimes. Sur ce total, l’Office national de la délinquance note que «moins de 10 % des victimes portent plainte » – et même 2 %, quand les viols ont eu lieu au sein du ménage. Au final, en 2009, seules 1 392 condamnations pour viol ont été prononcées. Un chiffre auquel il faut rajouter la requalification de nombreuses affaires en agression sexuelle.
Pour lire l'article, cliquez sur le logo de l'Humanité.fr
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18 octobre 2011

L’inceste, la prescription et la « mémoire traumatique » par le Docteur Nicole Poulbère

Mercredi 17 mars 2010
Docteur Nicole Poulbère, médecin urgentiste.
Comment vivre, victime d’inceste, sans pouvoir faire condamner le coupable du fait de la prescription ?
Il s’agit alors le plus souvent d’un mode de « survie » et non de « vie ». Bon nombres de femmes actuellement souhaitent se libérer d’un lourd fardeau passé : elles ont subi des agressions sexuelles par un proche de leur famille. Elles sont enfin décidées pour saisir la justice. Elles en ont enfin la force morale et physique. Mais là, elles se heurtent à un obstacle : la notion de prescription.
Toutes les femmes qui ont subi des sévices avant 2004, se devaient de faire un recours judiciaire avant leurs 28 ans (voir même avant leurs 21 ans si les faits sont plus anciens). Pour aider à se relever, à se reconstruire, ces femmes ont besoin que le coupable doit désigner comme tel par un représentant de la Justice. A la différence de plusieurs pays (comme le Canada), ces femmes resteront sans pouvoir être davantage soulagées de leurs maux. Au contraire, elles se sentent trahies, également victime du système juridique qui semble ainsi à leurs yeux cautionner les méfaits subits.
Mais alors pourquoi ces femmes ne se sont pas manifestées AVANT le fatal délai de la prescription ?
Ce n’est pas un manque de volonté mais un manque de capacités. Ces femmes voudraient que leurs souffrances morales persistantes cessent enfin. Elles ne souhaitent que cela ! Mais cela implique entre autres la reconnaissance en tant que victime.
A tout cela, vient se surajouter un phénomène décrit comme la « mémoire traumatique ». Il s’agit d’un mécanisme d’auto défense où le cerveau modifie les perceptions, où des amnésies des actes passés surviennent. Cela permet à la victime d’essayer de continuer à mener une vie d’apparence normale. Ce moyen de défense cérébral est vital. S’il fait défaut, la victime trouvera souvent comme autre issue le suicide.
Aujourd’hui, trop de femmes sont dans l’incapacité de voir condamner le bourreau qui les a mutilées physiquement et anéanties moralement à vie. Pourquoi ? Car la prescription les empêche d’avoir gain de cause en France. Pourtant, si elles ne se sont pas manifestées lors des faits ou sitôt après c’est pour survivre à ce phénomène destructeur. Elles ont cherché à « vivre avec », en enfouissant cela au plus profond d’elles même mais ce cancer qui les ronge reste là, en suspend. Par la suite, leur parcours de vie respectif voit souvent raviver le passé lors d’un évènement (mariage, décès, naissance…). La résurgence alors de ce passé va les détruire de nouveau, avec des dommages collatéraux imprévus (époux, enfants). Une prise en charge médicale s’avère indispensable le plus souvent du fait des risques de passage à l’acte.
Pour lire la suite de l'article, cliquez sur le logo Comité Gavroche Paris
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Autres billets sur les conséquences traumatiques
11 mars 2010 – Colloque "Viols et agressions sexuelles : comprendre pour agir" Extrait intervention de Muriel Salmona
RFI – État des lieux de la situation des droits de l'enfant dans le monde
Autres billets du Docteur Muriel Salmona
°/ La mémoire traumatique
°°/ Dissociation, mémoire traumatique et violences sexuelles : des conséquences graves sur la santé à soigner
Elles crèvent d’être enfermées dans un no man’s land, de devoir se taire à cause de la honte et de la culpabilité
Mécanismes des violences : quelles origines ?
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16 octobre 2011

Du baiser volé à l'agression sexuelle par Michel Huyette

Dimanche 16 octobre 2011
Nous nous souvenons parce que cela est récent des poursuites engagées à New York contre un ancien directeur du FMI, pour le viol d'une femme de chambre dans un hôtel de grand luxe, poursuites finalement abandonnées par le procureur du lieu.
A la même époque, une femme, en France, a porté plainte pour viol contre l'intéressé. Le Parquet de Paris a ordonné une enquête de police à l'issue de laquelle il a fait savoir qu'il a pris la décision de classer la procédure sans suite. Mais en même temps le procureur a indiqué dans son communiqué que l'intéressé a reconnu avoir tenté d'embrasser la jeune femme sur la bouche, que cela constitue une agression sexuelle au sens du code pénal, pour conclure qu'en conséquence de la date des faits ceux-ci sont prescrits et donc qu'il n'est plus possible aujourd'hui d'engager des poursuites pénales.
Aussitôt le qualificatif d'agression sexuelle a été discuté. Cela justifie quelques précisions sur les contours de l'infraction.
Dans le code pénal il existe plusieurs infractions de nature sexuelle. La plus connue est le viol dont la définition est : "Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol." Le viol est puni de 15 ans de prison, 20 en cas de circonstance aggravante (textes ici).
Le code pénal mentionne ensuite que "Les agressions sexuelles autres que le viol sont punies de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende." (textes ici). Les peines vont de 5 à 10 ans de prison en présence d'autres circonstances.
Pour lire la suite du billet, cliquez sur le logo de Paroles de Juges
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2011 – Statistique viol en France

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Autres billets sur les statistiques
Nolwenn Weiler et Audrey Guiller : Leur enquête dévoile la réalité du viol en France
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14 octobre 2011

Nolwenn Weiler et Audrey Guiller : Leur enquête dévoile la réalité du viol en France

vendredi 14 octobre 2011
Deux femmes, journalistes, livrent un constat accablant sur un crime bien plus répandu qu'on ne le pense, le viol, dans une société qui peine à briser l'omerta.
ENTRETIEN
Nolwenn Weiler et Audrey Guiller. Journalistes. Auteures du livre Le viol, un crime presque ordinaire. Le Cherche-Midi. 170 pages. 15 €.)
Combien y a-t-il de viols en France ?
– 75 000 par an. Ce chiffre est issu de deux enquêtes statistiques dont la première, « Enquête nationale sur les violences faites envers les femmes en France », ne date que de 2000. Six ans plus tard, dans « Contexte de la sexualité en France », 16 % de femmes disaient avoir subi des rapports forcés ou des tentatives de viol. Une femme sur six. La plupart avant 18 ans. Par extrapolation, les chercheurs se sont mis d'accord sur 75 000. Mais ils sont sûrs qu'il y en a beaucoup plus.
Pour lire la suite du billet, cliquez sur le logo de Ouest France
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Autres billets sur les statistiques
2011 – Statistique viol en France
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9 octobre 2011

5/ L'enfant ressemblait à son père par Delphine de Vigan

Page 62
Plus que tout autre, Lucile était la fille de Georges.
Elle ressemblait à son père, elle avait son humour, son 
regard, ses intonations. Liane aurait voulu être capable 
de l'aimer mieux, de la rassurer, de briser la forteresse 
de son silence. Au lieu de quoi, Lucile restait cette 
enfant mystérieuse qui avait grandi trop vite et qu'elle 
ne prenait plus dans ses bras.
Lucile bientôt serait plus vive qu'elle, plus intelligente, plus spirituelle. À quel moment ce sentiment lui 
était venu, Liane l'ignorait. Et Lucile continuait de 
l'observer, avec cet air de tout savoir sans rien avoir 
appris, cette façon d'être là sans y être, de mener une 
existence parallèle à la leur, et parfois, de la juger.

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Autres billets sur Rien ne s'oppose à la nuit
1/ Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan
2/ Le regard du père sur sa fille
3/ L'écriture ne peut rien. Tout au plus permet-elle 
de poser les questions et d'interroger la mémoire
4/ Georges un grand-père dissocié
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7 octobre 2011

Pour les hommes survivants d'agressions sexuelles par Caroline Benamza

Dans le monde occidental, les statistiques le prouvent 1 homme sur 4 a été agressé sexuellement dans l'enfance.
Il existe désormais des organismes aux États-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Irlande, en Angleterre… etc qui viennent en aide spécifiquement aux hommes survivants d'agressions sexuelles.
Il est malheureux de constater que certains mythes et préjugés empêchent toujours les hommes de rechercher l'aide dont ils ont besoin et qu'ils méritent absolument

Mémoire de DU en art thérapie : programme de danse et drama thérapie pour les hommes abusés sexuellement dans l'enfance
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2 octobre 2011

2/ Le regard du père sur sa fille par Delphine de Vigan

Page 30
Le regard de Georges sur sa fille semblait empreint 
d'étonnement.
Lucile avait quelque chose de sombre 
qui lui ressemblait. Depuis qu'elle était toute petite, 
Lucile l'intriguait. Cette manière qu'elle avait de s'isoler, de s'abstraire, de se tenir d'un seul côté des chaises, 
comme si elle attendait quelqu'un, d'utiliser le langage 
avec parcimonie, cette manière, avait-il parfois pensé, 
de ne pas se compromettre. Mais Lucile, il le savait, ne 
perdait rien, pas un son, pas une image. Elle captait 
tout. Absorbait tout.
Comme ses autres enfants, Lucile 
voulait lui plaire, guettait son sourire, son assentiment, 
ses félicitations. Comme les autres, elle attendait le 
retour de son père et parfois, lorsque Liane l'y encourageait, racontait sa journée. Mais Lucile, plus que tout 
autre, était reliée à lui.

Et Georges ne pouvait détacher son regard d'elle, 
fasciné.
Des années plus tard, sa mère raconterait cette 
attraction que Lucile exerçait sur les gens, ce mélange 
de beauté et d'absence, cette façon qu'elle avait de soutenir le regard, perdue dans ses pensées.
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Autres billets sur Rien ne s'oppose à la nuit
1/ Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan
3/ L'écriture ne peut rien. Tout au plus permet-elle 
de poser les questions et d'interroger la mémoire
4/ Georges un grand-père dissocié
5/ L'enfant ressemblait à son père
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1 octobre 2011

Pédophilie : l’ambiance est à la tolérance par Ceri

par Ceri (son site)
samedi 1er octobre 2011
Faisons le point sur l’ambiance du moment, si tolérante envers les pédophiles, contrairement à ce qui est clamé haut et fort.
Parce que oui, aujourd’hui les pédophiles sont très à l’aise. Ils ont leurs forums, leur journée internationale, des « scientifiques » qui les défendent… On n’est pas encore revenus à leur grande période revendicative des années 70, mais on en prend le chemin.

Contrairement à ce qu’on croit, les pédophiles ne sont pas honteux, au contraire ils revendiquent. Ils ont même crée une journée pour cela, qui s’appelle International Love Boy Day[1] pour ceux qui préfèrent les petits garçons, et Alice Day pour ceux qui préfèrent les petites filles.
Crée en 1998 pour rendre « honneur et reconnaissance » aux « amoureux des garçons qui, dans leur quête d’amour et d’acceptation qu’ils ne pourront trouver nulle part ailleurs, choisissent de défier les règles artificielles et malicieuses qui interdisent un tel amour », nous dit-on. On reconnaît là la phraséologie classique des pédos, qui n’aiment rien tant que de se faire passer pour des victimes du système.
Ils ont même leur logos, leurs slogans etc. Une vraie stratégie de communication…
Leur jour, c’est « le premier samedi après le solstice d’été dans les hémisphères nord et sud ». Un peu ésotérique, mais passons. La « prochaine célébration » aura donc lieu le 24 décembre 2011.
[1] Je ne mets pas le lien de leur site pour ne pas mâcher le travail à d’éventuels pédos.
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