« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

10 novembre 2000

Les quatre dimensions de l'inceste par Vincent Laupies

Les quatre dimensions de l'inceste. Compréhension factuelle, psychique, systémique et éthique, approche intégrative de la thérapie chez l'adulte
Broché
Paru le : 10/11/2000
Editeur : L'Harmattan
ISBN : 2-7384-9554-0
EAN : 9782738495549
Nb. de pages : 235 pages
Poids : 335 g
Dimensions : 13,5cm x 21,5cm x 1,9cm
Ce livre propose une compréhension de l'émergence et des impacts de l'inceste à partir des apports de la psychanalyse, de l'hypnose, des thérapies centrées sur la solution, de la systémique et de la thérapie contextuelle.
A partir de ces notions, l'auteur propose des points de repères pour le travail thérapeutique ou social avec les adultes victimes d'inceste dans leur enfance. Ces réflexions sont éclairées par des exemples cliniques. Les éléments théoriques sont présentés sous forme de fiches, dans le but de s'adapter aux connaissances préalables du lecteur.
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9 novembre 2000

Film – Diamond Hill - inceste frère sœur - Chinois

Diamond Hill
Hong Kong (English title)
Fa guang dan tou Hong Kong (Mandarin title)
Réalisateur :
Cheang Pou-Soi
Realease date :
9 November 2000 (Hong Kong)

La pureté d’un sentiment aussi puissant que l’amour qui unit une sœur à son frère semblait être une chose difficilement abordable cinématographiquement, jusqu’à Diamond Hill...

May et son frère sont deux enfants inséparables. Seuls après le suicide de leur père, ils se retrouvent placés en orphelinat, jusqu’au jour où la petite fille est adoptée par un couple. Séparée de son frère, elle va tout faire pour tenter de le garder près d’elle...

...par où commencer ?... Diamond Hill est une œuvre unique ; poème visuel d’une rare beauté, cet étrange conte filmé par Cheang Pou-Soi est peut-être l’un des plus beaux films hongkongais qu’il m’ait été donné de voir, de par sa simplicité d’une part, et de par son avant-gardisme graphique d’autre part. Mélangeant audacieusement - mais également pour des questions de budget - 35mm et Vidéo numérique, il nous entraîne dans un double univers, où passé et présent se mêlent dans un ballet onirique et réaliste à la fois, et où la fiction fantasmagorique semble côtoyer un quotidien qui n’est que trop "quotidien"...

...difficile de parler d’un film basé sur l’attente de deux enfants, sur un espoir nourri par un rêve commun ; l’espoir d’un amour concrétisé en une union parfaite... parfaite ? Non malheureusement, car l’enfance, état tristement (et volontairement) éphémère pour un trop grand nombre n’a pas sa place dans une société où le rêve a disparu. La recherche, ou plutôt la fabrication d’un monde parallèle, semble être le but de nos deux enfants affublés de leurs carcasses d’adultes, bien trop lourdes à porter, physiquement et psychologiquement parlant. Ces enfants qui vécurent jusqu’à leur "séparation" à Diamond Hill, y recherchent un diamant depuis leur plus jeune âge ; métaphore d’un bonheur difficile à trouver et pourtant si proche dans leurs esprits... un diamant, un morceau de verre ; quelle importance au fond, l’important étant de croire...

Quatrième des cinq films réalisés par Cheang Pou-Soi (Beach Girl /1999, Horror Hotline... Big Head Monster /2001) qui en est également le scénariste, Diamond Hill est donc un film non identifié au sein de l’industrie locale ; inclassable, émouvant, troublant, les adjectifs ne manquent pas pour le définir. Inutile de parler de la distribution, parfaite, y compris Carrie Ng (City on Fire, Gunmen, Naked Killer) dans le rôle inattendu de la mère adoptive de la jeune May... sans compter une musique envoûtante signée Tommy Wai Kai-Leung, à qui l’on doit notamment la partition de Time & Tide (Tsui Hark /2000).

Œuvre dure à bien des égards qui n’hésite pas à esquisser des sujets délicats (l’inceste ?), Diamond Hill reste malgré tout d’une grande pudeur, vis à vis des ses héros, mais également de ses spectateurs ; une pudeur qui ne fait qu’accentuer le côté lyrique du film, un lyrisme dépouillé, pour que n’en subsiste qu’une chose, la beauté formelle d’un sentiment pur...

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