« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

1 août 2007

I/ Ecrire le viol de Rennie Yotova

Editions Non Lieu
164 pages, août 2007
ISBN 978-2-35270-030-2
Le viol peut-il légitimement être abordé en tant que sujet artistique ? En quoi et comment l’art est-il susceptible de penser ou d’exprimer le viol ? L’imaginaire littéraire du viol démontre au paroxysme que cet acte ne peut être une rencontre avec l’autre. Le viol ne fait jamais sens. C’est une brutalité absolue et gratuite qui entraîne la victime dans un lien avec son (ses) agresseur(s) qu’elle ne peut rompre à cause de son incapacité à comprendre ce qu’elle a vécu. La mythologie, traversée par des scènes de viols, confirme la dimension archétypale de cette violence originelle et permet de définir cinq types de viols : viol-vengeance ; viol-mutilation ; viol-domination ; viol-inceste ; viol-blasphème. Types de viols que l’on retrouve, commis par différents personnages, dans un parcours littéraire à travers des œuvres de Cendrars, Le Clézio, Schnitzler, Guyotat, Anne Hébert, Niki de Saint-Phalle, Agota Kristof, James Ellroy... La fiction nous ouvre un autre monde et, en dépit du crépuscule, de la monstruosité de ce monde, elle nous dit qu’il existe une pensée vivante, qui parle au nom des victimes, compatit, cherche à cerner l’impardonnable, malgré le corps profané et déchu, une pensée qui affronte la violence, pour la dominer enfin par le refus de la prolonger.
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Autres billets sur le livre de Rennie Yotova
II/ Le viol
III/ Fantasmes de viol dans la littérature
IV/ Fantasmes dans Le Voyeur d'Alain Robbe-Grillet
V/ Que devient un corps violé ?
*/ Le pardon
**/ L'indicible du viol
***/ Viol et violence à travers Virginie Despentes
****/ Métaphorique du viol chez Robbe-Grillet en l'associant à l'acte de l'écriture
*****/ Le viol de Magritte par Rennie Yotova
***** L'écriture peut donner un sens au viol par Rennie Yotova

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Autres billets sur Niki de Saint-Phalle
1/ Niki de Saint-Phalle : Mon secret
2/ Mon secret de Niki de Saint-Phalle réédité
3/ Niki de Saint Phalle : Ce même été, mon père – il avait 35 ans, glissa sa main dans ma culotte
4/ Autoportrait
5/ L'interdit
6/ Forme de pardon
7/ Les traces du viol dans l'œuvre de Niki de Saint-Phalle Par Rennie Yotova
8/ Niki de Saint-Phalle, témoigner pour prévenir par Questions d’inceste
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