« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

28 octobre 2009

Faut-il les castrer ? C Dans l'air

mercredi 28 octobre 2009
Faut-il les castrer ?
Le procès de Francis Evrard, jugé pour l’enlèvement et le viol du petit Enis, se déroule cette semaine, aux assises du Nord. Le justiciable, pédophile récidiviste, a reconnu les faits. Son cas relance les débats sur le suivi des délinquants sexuels et la castration chimique.
"Notre drame vient en France de la culture du secret"
Pronostic de dangerosité
Troubles du comportement – troubles de la personnalité

Professeur Roland Coutenceau – psychiatre
Madame la présidente de la Cour d'assise – Michèle Bernard-Requin
Serge Garde – journaliste
Geroges Fenech auteur de Criminels et récidivistes

Le procès de Francis Evrard, jugé pour l’enlèvement et le viol du petit Enis, se déroule cette semaine, aux assises du Nord. Le justiciable, pédophile récidiviste, a reconnu les faits. Son cas relance les débats sur le suivi des délinquants sexuels et la castration chimique.
A plus d’un titre, le procès qui s’est ouvert, lundi 26 octobre 2009, devant la cour d’assises de Douai suscite des débats. Sur le banc des accusés, Francis Evrard, 63 ans, comparaît pour l’enlèvement, la séquestration et le viol, en août 2007 à Roubaix, du petit Enis. Un drame qui, à l’époque, avait suscité une vive émotion et remis sur le devant de la scène la question de la récidive.
Francis Evrard, après avoir purgé une peine de dix-huit ans de prison, pour le viol de deux petits garçons, avait enlevé l’enfant moins de deux mois après sa sortie de détention. Le jour même, l’accusé, qui a reconnu les faits, avait pris un comprimé de Viagra qu’il s’était procuré grâce à l’ordonnance d’un médecin.
Devenu emblématique, le cas Evrard avait entraîné l’adoption, en février 2008, de la loi sur la "rétention de sûreté". Celle-ci prévoit qu’un détenu, condamné à quinze ans de prison ou plus, puisse être enfermé à l’issue de sa peine.
Aujourd’hui, ce procès prend une dimension particulière à quelques semaines de l’examen par l’Assemblée nationale d’un projet de loi "anti-récidive", dans lequel a été intégré un amendement rendant la castration chimique "obligatoire". D’autant que Francis Evrard a réclamé, dans un courrier adressé au président de la République quelques jours avant l’ouverture des audiences, une "castration physique", soit l’ablation par chirurgie des testicules. Une pratique à ce jour interdite en France.

Seule la castration "chimique", un traitement hormonal délivré par les médecins pour réduire la production de testostérone et diminuer les pulsions sexuelles, est légale en France. Celle-ci refusée à deux reprises en prison par Francis Evrard, il a été jugé "inadapté" au traitement par les deux médecins qui ont eu à l’examiner à plusieurs reprises lors de sa détention. Pour que celle-ci fonctionne, "il faut qu’il y ait un sentiment de culpabilité et une envie d’évoluer", a expliqué l’un d’eux, le docteur Jean-Pierre Choquet. "Le traitement hormonal ne suffit pas à lui seul (...) il n’empêche pas la tête d’avoir des pensées perverses et d’utiliser d’autres moyens pour assouvir sa perversion", a-t-il ajouté.
Et son collègue, le docteur Philippe Lorteau, auteur, en décembre 2006, d’un rapport alarmiste sur le "risque avéré" de récidive d’Evrard, d’ajouter : "Je ne suis pas sûr que la structure de personnalité de M. Evrard lui permette d’évoluer".

Présenté jusqu’à vendredi devant les juges de la cour d’assises de Douai, Francis Evrard encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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4/ Carole Roussopoulos, documentariste – Le Monde – 28 ocobre 2009

> LE MONDE | 28.10.09 | 16h17 • Mis à jour le 28.10.09 | 16h18

Auteure de plus de 120 films documentaires, Carole Roussopoulos est morte, le 22 octobre dans le Valais (Suisse), d'un cancer, à l'âge de 64 ans. Née Carole de Kalbermatten le 25 mai 1945 à Lausanne, elle s'est installée à Paris en 1967. Elle travaille d'abord pour le magazine Vogue. Licenciée, elle achète avec ses indemnités l'une des premières caméras vidéo portables vendues en France. Avec son compagnon Paul Roussopoulos, physicien et peintre réfugié de la Grèce des colonels, elle fonde, en 1971, le collectif de vidéo militante, Vidéo Out.

Ses premières images sont consacrées aux Palestiniens bombardés sur ordre du roi Hussein de Jordanie lors de Septembre noir, qu'elle est allée filmer avec l'écrivain Jean Genet et le représentant de l'OLP à Paris, Mahmoud El-Hamchari. Puis, dans le courant de la contestation culturelle issu de Mai 68, elle accompagne les luttes des opprimé(e)s et des exclu(e)s : luttes ouvrières (Flins, Lip), anti-impérialistes (Black Panthers, mouvements de libération), homosexuelles et féministes.

Elle est aux côtés des pionnières du MLF, combat caméra au poing en faveur de l'avortement et de la contraception libre et gratuite (Y'a qu'à pas baiser), recueille le témoignage de femmes violées, soutient la mobilisation des prostituées de Lyon en 1975, les insurgées de Chypre et de l'Espagne franquiste ou du Mali. Les titres de ses films sont éloquents : L'Inceste, la conspiration des oreilles bouchées (1988), Viol conjugal, viol à domicile (2003), Femmes mutilées, plus jamais (2008)...

"Casser les clichés"

SCUM Manifesto (1976) donne écho au livre de Valérie Solanas, intellectuelle féministe américaine qui avait été violée par son père. La militante communiste des droits de l'homme Angela Davies lui inspire l'un de ses premiers films. Auteure de portraits de l'historienne du cinéma allemande Lotte Eisner, de Ruth Fayon Simone de Beauvoir, de l'actrice Delphine Seyrig (avec laquelle elle avait fondé, en 1982, le Centre audiovisuel Simone-de-Beauvoir), Carole Roussopoulos conjuguait énergie et dialogue, détermination et goût de la fête. (survivante d'Auschwitz), de l'écrivaine

En complicité avec ses amies Delphine Seyrig, Iona Wieder et Nadja Ringart (coauteur avec elle de Maso et Miso vont en bateau, 1976), elle avait inventé le terme d'"insoumuses". Avant la création du collectif de distribution Mon Œil, en 1975, elle diffusait ses bandes-vidéo sur les marchés avec la chanteuse Brigitte Fontaine et l'accordéoniste Julie Dassin. Grande, souriante, dotée d'une crinière à mèches blanches, elle avait la volonté de "faire comprendre que c'est un grand bonheur et une grande rigolade de se battre ! Nous avons toutes à gagner de lever la tête, tout le monde, tous les opprimés de la terre".

Ce qui l'intéressait, c'était le quotidien, la parole qui se libère, sans contrôle des médias, sans experts. Elle était persuadée que "l'image appartient aux personnes filmées, et non à ceux qui filment". Entre 1986 et 1994, elle avait dirigé et animé le cinéma d'art et d'essai L'Entrepôt, dans le 14e arrondissement de Paris, créé par Frédéric Mitterrand. Revenue en Suisse en 1995, elle n'avait jamais cessé ses interventions féministes ou sociales. Elle avait le souci que le féminisme ne devienne pas un enjeu d'anciennes combattantes "en chaise roulante", tenait à militer avec des jeunes et des hommes...

"Le rôle des images dans la transmission est décisif, elles permettent de casser les clichés", expliquait-elle à propos de son long métrage Debout ! Une histoire du Mouvement de libération des femmes (1970-1980). Inlassable, elle s'était engagée dans l'association Archives du féminisme. Honorée ces dernières années dans les festivals de La Rochelle, Nyon, Trieste, à la Tate Modern de Londres, en Turquie et au Québec, elle avait reçu en 2004 l'hommage de la Cinémathèque française.

Jean-Luc Douin

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Autres billets sur Carole Roussopoulos et sur La conspirations des oreilles bouchées

1/ La conspiration des oreilles bouchées – inceste 1988
2/ L'Inceste la conspiration des oreilles bouchées – CASB

3/ Hommage à Carole Roussopoulos

5/ Hommage à la documentariste Carole Roussopoulos aux 12e Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM)
6/ Soirée d'hommage à Carole Roussopoulos – 22 janvier 2010

7/ 3 juin 2010 – Gaillac : film et débat sur l’inceste après le film : La conspiration des oreilles bouchées

8/ Le beau vice : Carole Roussopoulos, la vidéo "out" par Elisabeth Lebovici

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25 octobre 2009

L'aigle noir par Philippe Grimbert

France culture
Hors-champs
– par Laure Adler émission du jeudi 22 octobre 2009
Philippe Grimbert. Ecrivain et psychanalyste.
Interprétation de l’Aigle noir
L’imper d’un père
Comme avant = répétition magnifique
Comme avant un traumatisme
Elle veut effacer l’acte.
Cette chanson nous parle confusément à l’inconscient.

Psychanalyse de la chanson
Philippe Grimbert
Broché
Paru le : 12/05/2004
Editeur : Hachette
Collection : Pluriel psychanalyse
ISBN : 2-01-279089-5
EAN : 9782012790896
Nb. de pages : 338 pages
Poids : 275 g
Dimensions : 11cm x 18cm x 1,8cm
Sur les pas de Freud, soulignant les résonances inconscientes du mot d'esprit, Philippe Grimbert se livre ici à une exploration des ressorts psychanalytiques de là chanson : pourquoi un air fredonné a-t-il la faculté de soulever en nous une vague d'émotions ? Pourquoi les paroles de certaines chansons imprègnent-elles si fortement notre mémoire ? Pourquoi les vedettes de la chanson sont-elles des stars auxquelles leurs fans vouent un véritable culte ? Attentif aux scansions de la mélodie comme aux échos des textes, ce livre nous propose de comprendre le goût si universellement partagé de la chanson, des vieux airs populaires aux succès des vedettes du music-hall.
Il a aussi pour ambition de réhabiliter la chanson comme fonction première chez l'être parlant, essentielle à son développement et ménageant à chacun une introduction en douceur dans l'ordre du langage.
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Autres billets sur Barbara
Barbara : Lecture analytique de l'introduction d' Il était un piano noir … – mémoires interrompus – de Barbara
Barbara : Il était un piano noir…
"l'Aigle noir" ou l'impair d'un père par Philippe Grimbert
Les amours incestueuses interprétées par Barbara
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Langage des acteurs, langage des historiens : de quoi parlent les sources judiciaires ?

VI. Archives judiciaires et écriture de l’histoire
Commentaire : Langage des acteurs, langage des historiens : de quoi parlent les sources judiciaires ?
Simona Cerutti est directrice d’études à l’EHESS, membre du Centre de recherches historiques (lien)

7 Le premier problème qui se présente au chercheur qui veut étudier le traitement judiciaire de l’inceste sur un long XIXe siècle, est celui du silence des sources. Il s’agit d’un silence législatif, une sorte de refoulement de l’inceste des champs judiciaires, que l’historien se doit de comprendre et d’expliquer. Ni crime contre la morale, ni crime contre la personne, au début du siècle l’inceste est défini et poursuivi essentiellement comme un abus d’autorité parentale ; l’enjeu de la répression de ce comportement tient essentiellement à la possibilité de charpenter une définition légale de l’autorité, donc d’une valeur considérée comme essentielle au bon déroulement de la vie sociale. Et en effet, nous montre F. Giuliani, ce que les juristes voient dans l’inceste est avant tout la rupture d’un lien social, d’un contrat que l’agresseur aurait enfreint ; ils n’en occultent pas les traces, mais l’incorporent dans des délits concernant le bien du public, et l’attentat à la pudeur. Du coup le travail de l’historien pour repérer la réalité et l’éventuelle diffusion du délit, doit prendre des chemins détournés, en forçant les sources à délivrer des informations qui n’étaient pas au cœur de leur construction. Peut-on étudier un comportement que nous qualifions de criminel alors qu’il n’a pas connu de qualification pénale ? En d’autres termes, peut-on faire parler les sources en leur extorquant des informations au-delà des intentions de leurs rédacteurs ?
8 La réponse, positive, de F. Giuliani est le produit d’un parcours de recherche mené à travers cette lecture « à rebrousse poil » que nous venons d’évoquer. Celle-ci permet non seulement de retrouver les traces des comportements incestueux, mais aussi d’« étudier le décalage ente ce qui est prescrit par la loi et les comportements des hommes de loi ». Ces derniers, nous montre F. Giuliani, refusant toute assimilation de l’inceste aux épisodes de violence ordinaire, élaborèrent des systèmes de preuves spécifiques et originaux par rapport aux prescriptions officielles. La mise en lumière de cette « conscience judiciaire » constitue un résultat important, qui à lui seul confirme le bien fondé d’un choix méthodologique qui consiste à croiser constamment le questionnement sur l’existence et la perception du phénomène « inceste » au cœur de la société, avec l’étude de la construction juridique du crime. Cette même dialectique permet de découvrir la pluralité des voix qui se levèrent pour dénoncer la violence de l’inceste (depuis le cercle des médecins, aux littéraires etc.), en contribuant activement à la fabrication du « crime », poursuivi en justice. Le Code pénal fut bien loin « d’être la seule source légitime » de qualification judiciaire. La construction du champ légal, du coup, plutôt que d'être le monopole des juristes, apparaît comme le résultat d’une convergence de voix disparates.


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23 octobre 2009

3/ Hommage à Carole Roussopoulos

Carole Roussopoulos nous a quittés
Les films
, réalisés par Carole Roussopoulos et distribués par le CFCV:
« LA CONSPIRATION DES OREILLES BOUCHEES »
1988- 30 mn – Couleur- VHS / DVD

Des femmes, ayant appelé la permanence téléphonique, racontent ce qui est survenu dans leur enfance, pour que d’autres femmes soient encouragées à affronter leurs propres vérités. Elles se sont rencontrées pour s’aider à vivre, malgré et avec les souvenirs des viols et sévices subis pendant leur enfance de la part d’un père ou d’un grand-père.
Elles parlent d’elles pour que les petites filles d’aujourd’hui trouvent autour d’elles de l’aide, pour que cessent les souffrances, la peur, la solitude, le silence qui les enferment

Pour commander nos parutions, téléchargez et renseignez le formulaire suivant, et renvoyez-le par courrier à : Siège du CFCV - 9 villa d'Este - 75013 Paris
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www.visionsdureel.ch

VISIONS DU REEL - Festival international de cinema
+41 22 365 44 55 - docnyon@visionsdureel.ch

CAROLE ROUSSOPOULOS, UNE CINÉASTE MILITANTE
Avec une énergie inépuisable, un humour ravageur, une grande pertinence qui se confirme depuis 1969 et ne s’est jamais arrêtée, Carole Roussopoulos, seule ou au sein d’un collectif, n’a cessé de réinventer les formes de l’essai et de l’analyse visuelle en documentant les luttes féministes, homosexuelles, ouvrières et anti-impérialistes. C’est donc en toute logique que cette année, Visions de Réel rend hommage à la pionnière de la vidéo en France.
C’est en 1969, sur les conseils de son ami Jean Genet, qu’elle achète avec son chèque de licenciement du magazine Vogue une des premières caméras vidéo portable noir et blanc. Commence alors une longue carrière militante, plus de 50 films, où elle n’aura cessé de donner la parole à ceux que l’on n’entend pas, que l’on ne veut surtout pas entendre. Pour Carole Roussopoulos, une chose est essentielle: «l’image appartient aux personnes filmées et non à celles qui filment.» Elle concilie l’art d’écouter et de voir avec une rare clairvoyance. En laissant tourner sa caméra, sans jamais rajouter de commentaires – car rien ne justifie à ses yeux de recourir à une voix qui ne proviendrait pas de la bouche de l’un de ses personnages – elle saisit un regard, une pensée, un discours, qui font de ses films un véritable travail d’exploration, aussi bien dans la prise de vue que dans le montage.
Dans la décennie 70, elle accompagne les combats qui lui sont contemporains avec des films-clés que sont Le F.H.A.R. (1971) ou la chronique des Lip entre 1973 et 1976. Sa rencontre avec Delphine Seyrig donnera deux films majeurs de la lutte féministe: S.C.U.M. Manifesto (1976) etMaso et Miso vont en bateau (1976). Dans les années 80 et 90, elle aborde les questions dont les féministes se sont saisies : l’avortement et la contraception. En collaboration avec des associations, elle signe des films où émerge une parole jusqu’ici restée taboue : L’Inceste, la conspiration des oreilles bouchées (1988), ou encore Viol conjugal, viol à domicile (2003). Avec Profession : Agricultrice elle s’intéresse également à la place des femmes dans le monde du travail. De 1987 à 1994, elle reprend le cinéma l’Entrepôt à Paris. Depuis la moitié des années 90, elle a entrepris un vaste travail sur la maladie, la mort, la douleur. Ce n’est pas sa «retraite» suisse qui l’empêche de continuer ses luttes! (ct)
Carole Roussopoulos est née à Lausanne en 1945. Elle y fera des études de lettres qu’elle poursuivra à Paris où elle devient rédactrice au magazine Vogue. De 1973 à 1976, elle enseigne à l’université de Vincennes. En 1982, elle fonde avec Delphine Seyrig et IoanaWieder le Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir consacré à l’histoire et à la mémoire des femmes. En 1992, elle est nommée Chevalière des Arts et des Lettres. 1995 la verra quitter Paris pour retourner vivre dans le Valais qui l’a vue grandir. Elle reçoit en 2001 la Légion d’Honneur consacrant «32 ans d’activités artistiques de réalisatrice de films». Ce programme est le fruit de la collaboration avec le Centre pour l’image contemporaine de Genève. Visions du Réel en remercie son directeur André Iten.

CAROLE ROUSSOPOULOS, EINE AKTIVISTISCHE CINEASTIN
Mit unermüdlicher Energie, zerstörerischem Humor und grosser Aussagekraft, die sich seit 1969 bestätigt und nie nachgelassen hat, erfand Carole Roussopoulos allein oder im Kollektiv die Formen des Essays und der visuellen Analyse immer wieder neu, indem sie die Kämpf e von Feministinnen, Homosexuellen, Arbeitern und Antiimperialisten dokumentierte. Genau aus diesem Grund wird die Video-Pionierin Frankreichs dieses Jahr von Visions du Réel geehrt.
1969 kauft sie auf den Rat ihres Freundes Jean Genet von ihrer Abfindung, die sie von der Zeitschrift Vogue bei der Kündigung erhalten hat, eine der ersten tragbaren Schwarz-Weiss-Videokameras. In ihrer nun folgenden, langen Karriere als Aktivistin dreht sie über 50 Filme, in denen sie immer wieder jene zu Wort kommen lässt, die man nicht hört und vor allem nicht hören will. Für Carole Roussopoulos ist eines wesentlich : „Das Bild gehört den gefilmten Personen und nicht denen, die filmen.“ Sie vereint die Kunst des Zuhörens und des Sehens mit einem selten anzutreff enden Weitblick. Bei lauf ender Kamera und ohne Kommentar – denn in ihren Augen gibt es keinen Grund, eine Stimme zu Hilfe zu nehmen, die nicht aus dem Mund einer ihrer Film-gestalten kommt – erfasst sie einen Blick, einen Gedanken, Worte – Dinge, die ihre Filme sowohl in puncto Bildaufnahme als auch Montage zu einer richtigen Forschungsarbeit werden lassen.

In den 70er Jahren begleitet sie die Kämpf eihrer Zeitgenossen mit Schlüsselfilmen wie
Le F.H.A.R. (1971) oder der Lip-Chronologie (zwischen 1973 und 1976). Aus ihrer Begegnung mit Delphine Sevrig entstehen zwei wichtige Filme über den Kampf der Feministinnen : S.C.U.M. Manifesto (1976) und Maso et Miso vont en bateau (1976). In den 80er und 90er Jahren greift sie die Fragen auf, welche die Feministinnen beschäftigen Abtreibung und Verhütung. Zusammen mit Vereinen macht sie Filme, in denen ein Wort auftaucht, das bisher tabu war : L‘Inceste, la conspiration des oreilles bouchées (1988) oder Viol conjugal, viol à domicile (2003). Mit Profession: Agricultrice zeigt sie auch ihr Interesse am Platz der Frauen in der Arbeitswelt. Von 1987 bis 1994 übernimmt sie das Pariser Kino l’Entrepôt. Seit Mitte der 90er Jahre arbeitet sie an einem umfangreichen Werk über Krankheit, Tod und Schmerz. Dass sie sich nun in der Schweiz zur „Ruhe“ gesetzt hat, hindert sie nicht daran weiterzukämpf en ! (ct – Übersetzung : slö) Carole Roussopoulos wurde 1945 in Lausanne geboren. Sie begann dort ein Literaturstudium, das sie in Paris f ortsetzte, und wurde Red-akteurin bei der Zeitschrift Vogue. Von 1973 von Vincennes. 1982 gründete sie mit Delphine Seyrig und Ioana Wieder das Centre bis 1976 unterrichtete sie an der Universität Audiovisuel Simone de Beauvoir, das sich der Geschichte der Frauen und ihrem Gedenken widmet. 1992 wurde sie zur Chevalière des Arts et des Lettres ernannt. 1995 verliess sie Paris und kehrte ins Wallis zurück, wo sie aufwuchs. 2001 wurde ihr die Légion d’Honneur für „32 Jahre künstlerischer Tätigkeit als Filmemacherin“ verliehen.
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Autres billets sur Carole Roussopoulos
et la conspiration des oreilles bouchées

1/ La conspiration des oreilles bouchées – inceste 1988
2/ L'Inceste la conspiration des oreilles bouchées – CASB
4/ Carole Roussopoulos, documentariste – le Monde – 28 octobre 2009
5/ Hommage à la documentariste Carole Roussopoulos aux 12e Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM)

6/ Soirée d'hommage à Carole Roussopoulos – 22 janvier 2010

7/ 3 juin 2010 – Gaillac : film et débat sur l’inceste après le film : La conspiration des oreilles bouchées
8/ Le beau vice : Carole Roussopoulos, la vidéo "out" par Elisabeth Lebovici

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22 octobre 2009

17/ À propos des aveux de l'un des accusés acquittés d'Outreau par Marie-Christine Gryson-Dejehansart

Page 204
Audition devant la commission d'enquête de l'inspection générale des services judiciaires, ou la réhabilitation des professionnels
Les aveux ont eu lieu lors d'un huis clos, lors d'une confrontation très émouvante avec une victime. M. X. s'est effondré en larmes en disant : « Je suis coupable mais à cette époque je ne savais plus où j'en étais. »
M. Monier ne l'a pas fait acter car à ses yeux la formule exprimait une mauvaise conscience plutôt qu'une reconnaissance de culpabilité au sens juridique.

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Autres billets sur l'affaire d'Outreau
1/ Outreau - La vérité abusée
2/ Outreau, la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
3/ Outreau : Les lettres de Kevin Delay au juge Burgaud
4/ 24 février 2011 – La parole de l'enfant après la mystification d'Outreau
5/ Outreau : la télédépendance de l'opinion – « télécratie 4 » – « procès- téléréalité »
6/ Des troubles du comportement par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
7/ Saint-Omer - juin 2004 : Les enfants présumés victimes sont placés dans le box des accusés !
8/ Saint-Omer – Selon M. Monier, une telle configuration des lieux a eu un effet négatif sur le procès, personne n'étant à sa place
9/ Saint-Omer – Mercredi 2 juin 2004 – Le procès bascule le jour des rétractations provisoires 
de Myriam Badaoui
10/ La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir » par M.-Ch. Gryson-Dejehansart
11/ le test du Rorschach expliqué par Marie-Christine Gryson-Dezjehansart
12/ Militantisme association par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
14/ Florence Aubenas : le danger de la victime résiliente mêlée à toutes les causes
15/ Un éclairage sur les rétractations et les contaminations par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
16/ Outreau : presse & justice – Florence Aubenas : je consulte le dossier d'instruction
17/ À propos des aveux de l'un des accusés acquittés d'Outreau
18/ Il s'avère que c'est l'ingestion d'un médicament – l'amobarbital –, qui peut induire sous hypnose la construction des faux 
souvenirs, et non pas l'hypnose seule

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Autres billets au sujet du livre de Cherif Delay
Le prochain livre d'une victime d'Outreau fait déjà polémique Par Gabriel Thierry
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Autres billet sur l'affaire d'Outreau
7/11/2011 – Affaire Outreau : Myriam Badaoui a été libérée Par Jean-Michel Décugis, Adriana Panatta et Aziz Zemouri
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16/ Outreau : presse & justice – Florence Aubenas : je consulte le dossier d'instruction

Page 181
Mais pour en juger, regardons de plus près ce qui en 
a été dit. Comme dans Le Nouvel Observateur du 15 mars 2006 :
Devant la commission parlementaire, des journalistes ont dénoncé les pressions subies durant les deux procès. Ces pressions venaient des magistrats croyant dur comme fer au dossier et des avocats des parties civiles qui n'ont cessé de faire du chantage au huis clos.
Le chroniqueur judiciaire du Figaro Stéphane Durand-Souffland a notamment fait état d'un message que lui a fait passer le parquet général de Paris quelques jours avant le procès en appel pour lui recommander de faire attention de ne pas trop s'investir en faveur des innocents car il aurait l'air d'« une andouille au moment des condamnations ».
« Il y avait une espèce d'unanimité chez les magistrats », s'est souvenu celui qui est également président de l'Association de la presse judiciaire. « On nous disait ce dossier tient à la colle » et « la boulangère peut allumer un cierge pour son acquittement ».
Au final, l'expression du contradictoire devient une activité répréhensible, puisque cela revient à exercer une pression sur la presse. Ainsi, la loi elle-même, à savoir la possibilité d'obtenir un huis clos – qui est un droit pour les victimes –, est jugée scandaleuse ! Vouloir l'appliquer serait se rendre coupable de chantage.
Georges Fenech, un ancien magistrat devenu député, qui a siégé à la commission d'enquête parlementaire d'Outreau, dans son livre Presse-Justice, liaisons dangereuses 1 nous explique à propos de Florence Aubenas :
14 mars 2006. La presse nationale se présente à la barre. 
Florence Aubenas, grand reporter au journal Libération, prête serment de dire la vérité toute la vérité. L'œil pétillant, un sourire nerveux, la journaliste se lance : « Je commence par regarder le dossier de presse, qui comporte assez peu d'articles de Libération. Il y a un curé qui nie, quelqu'un qui fait la grève de la faim, des choses qui me semblent curieuses, même si l'on me dit "vous savez ils nient toujours". 

Je fais alors quelque chose d'interdit : je consulte le dossier d'instruction ... » Stupeur ! De carrière de magistrat je ne me souviens pas avoir jamais entendu un journaliste reconnaître, qui plus est, sous la foi du serment, avoir délibérément enfreint le secret de l'instruction : « Je ne suis pas spécialiste des affaires juridiques, poursuit la journaliste très en verve, je n'ai pas fait d'études de droit, mais, le soir, je disais à mes collègues que je trouvais quand même tout cela bizarre... » 
Et la journaliste de vanter les mérites de l'oralité des débats : le procès commence le fameux miracle de l'audience s'est déroulé sous nos yeux.
Il rapporte également le contenu de son intervention - sévère - auprès de Florence Aubenas, lors de la commission d'enquête parlementaire :
La fin, qui est pour vous la recherche de la vérité, justifie-t-elle tous les moyens, même illégaux ? Si oui, n'avez-vous pas le sentiment de vous ériger vous-même en juge ? Quelle est votre légitimité pour enfreindre la loi de cette façon ? Votre carte de presse, vos talents professionnels ?

1. Georges Fenech, Presse-Justice, liaisons dangereuses, Paris, CArchipel, 2007.

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Autres billets sur l'affaire d'Outreau
1/ Outreau - La vérité abusée
2/ Outreau, la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes
3/ Outreau : Les lettres de Kevin Delay au juge Burgaud
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5/ Outreau : la télédépendance de l'opinion – « télécratie 4 » – « procès- téléréalité »
6/ Des troubles du comportement
7/ Saint-Omer - juin 2004 : Les enfants présumés victimes sont placés dans le box des accusés !
8/ Saint-Omer – Selon M. Monier, une telle configuration des lieux a eu un effet négatif sur le procès, personne n'étant à sa place
9/ Saint-Omer – Mercredi 2 juin 2004 – Le procès bascule le jour des rétractations provisoires 
de Myriam Badaoui
10/ La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir »
11/ le test du Rorschach
12/ Militantisme association
14/ Florence Aubenas : le danger de la victime résiliente mêlée à toutes les causes
15/ Un éclairage sur les rétractations et les contaminations
17/ À propos des aveux de l'un des accusés acquittés d'Outreau
18/ Il s'avère que c'est l'ingestion d'un médicament – l'amobarbital –, qui peut induire sous hypnose la construction des faux 
souvenirs, et non pas l'hypnose seule
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15/ Un éclairage sur les rétractations et les contaminations par Marie-Christine Gryson-Dejehansart

Page 169
Il existe au moins cinq cas de rétractations :
– le premier cas est une rétractation induite par la pression, l'intimidation et donc la peur. Elle intervient 
à différents moments après une révélation. Elle concerne essentiellement l'enfant et le pré-adolescent.
– le deuxième cas concerne la rétractation par amnésie de protection. Il concerne le jeune enfant.
Le temps métabolise la mémoire parce que le psychisme continue de se construire, le cerveau de l'enfant n'est pas terminé comme celui de l'adulte. Et l'on constate que l'amnésie de protection est nécessaire pour que l'enfant puisse s'épanouir le mieux possible.
J'ai récemment interrompu une thérapie d'enfant, victime à l'âge de quatre ans qui, deux ans plus tard, m'a dit qu'il ne s'était rien passé. Le cas était avéré : 
l'agresseur avait reconnu les faits et les traces physiques et psychologiques étaient incontournables.
Lorsque la révélation et la thérapie interviennent, on observe parfois une période de latence traumatique qui dure jusqu'à la puberté où le souvenir se réveillera sous d'autres formes. 
La victime peut alors prendre conscience du détournement de la relation sexuelle de partage amoureux.
Si la victime a bénéficié d'une prise en charge précoce, elle aura d'autant plus de chances de s'en sortir. Dans le cas contraire, certains adolescents non traités peuvent devenir ce que les éducateurs appellent des « bombes ambulantes » pour eux-mêmes ou pour les autres. A fortiori si leur statut de victime n'a pas été reconnu par la justice ;
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Autres billets sur l'affaire d'Outreau
1/ Outreau - La vérité abusée
2/ Outreau, la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
3/ Outreau : Les lettres de Kevin Delay au juge Burgaud
4/ 24 février 2011 – La parole de l'enfant après la mystification d'Outreau
5/ Outreau : la télédépendance de l'opinion – « télécratie 4 » – « procès- téléréalité »
6/ Des troubles du comportement par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
7/ Saint-Omer - juin 2004 : Les enfants présumés victimes sont placés dans le box des accusés !
8/ Saint-Omer – Selon M. Monier, une telle configuration des lieux a eu un effet négatif sur le procès, personne n'étant à sa place
9/ Saint-Omer – Mercredi 2 juin 2004 – Le procès bascule le jour des rétractations provisoires 
de Myriam Badaoui
10/ La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir » par M.-Ch. Gryson-Dejehansart
11/ le test du Rorschach expliqué par Marie-Christine Gryson-Dezjehansart
12/ Militantisme association par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
14/ Florence Aubenas : le danger de la victime résiliente mêlée à toutes les causes
16/ Outreau : presse & justice – Florence Aubenas : je consulte le dossier d'instruction
17/ À propos des aveux de l'un des accusés acquittés d'Outreau
18/ Il s'avère que c'est l'ingestion d'un médicament – l'amobarbital –, qui peut induire sous hypnose la construction des faux 
souvenirs, et non pas l'hypnose seule
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13/ Les points de défaillance au procès de Saint-Omer par Marie-Christine Gryson-Dejehansart

Page 137
1. la configuration perverse de la salle d'audience aux assises de Saint-Omer ;
2. les stratégies de la défense : inversion des culpabilités, des statuts, des compétences et des valeurs ; discrédit des experts, leur procès dans le procès ;
3. l'absence de huis clos total et l'influence de la bronca permanente des deux cents personnes dans la salle d'audience sur les témoignages et les dépositions ; pression majeure sur 
les intervenants fragilisés ;
4. le revirement pour six jours de Myriam Badaoui, censée être la seule accusatrice ;
5. l'instillation du doute chez le ministère public et certains avocats de la partie civile; déclarations du procureur sur la « folie » des enfants ;
6. disparition du contradictoire et martèlement de l'exclamation « l'accusation s'effondre » à tout propos ;
7. déni des acquis en victimologie infantile avec l'interrogatoire aberrant des enfants. Les spécificités du récit traumatique et de la mémoire chez les enfants n'ont pas été reconnues. Seule la référence adulte a été jugée pertinente par les médias. Le récit du meurtre de la petite fille, décrété imaginaire, a conforté la preuve des mensonges ou de la folie des enfants ;
8. l'imposture liée au discours sur la virginité d'Aurélie – or les fellations et les sodomies sont aussi des viols. Une réalité qui disparaît de la nomenclature des médias : donc « elle ment » ;
9. la diffusion des thèses « régressives » de psys zélés qui n'ont jamais examiné les enfants ;
10. l'asymétrie des forces et des puissances de parole : deux avocats pour les seize enfants, sept en comptant ceux des associations de défense des enfants intervenant de manière généraliste, contre dix-neuf avocats pour les dix-sept accusés; l'asymétrie des capacités rhétoriques entre les avocats de la défense et les enfants ;
11. la non-représentation médiatique: pas de caméra victimaire pour les enfants ;
12. la surreprésentation des accusés en souffrance ;
13. le parti pris médiatique pour treize accusés et la reprise des caricatures des avocats pour illustrer les interventions des experts ;
14. le brouillage du verdict des condamnations ;
15. le verdict manipulé par omission : le nombre d'enfants reconnus victimes (quinze) n'est pas relayé par les médias ;
16. l'absence de communication du représentant légal des enfants d'Outreau, le président du conseil général du Pas-de-Calais, sur la reconnaissance de leur statut de victimes.
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de Myriam Badaoui
10/ La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir »
11/ le test du Rorschach expliqué
12/ Militantisme association
14/ Florence Aubenas : le danger de la victime résiliente mêlée à toutes les causes
15/ Un éclairage sur les rétractations et les contaminations
16/ Outreau : presse & justice – Florence Aubenas : je consulte le dossier d'instruction
17/ À propos des aveux de l'un des accusés acquittés d'Outreau
18/ Il s'avère que c'est l'ingestion d'un médicament – l'amobarbital –, qui peut induire sous hypnose la construction des faux 
souvenirs, et non pas l'hypnose seule
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12/ Militantisme association par Marie-Christine Gryson-Dejehansart

page 128
On a ici un cas d'école : le terme de militant renvoie à 
celui d'activisme partisan mais aussi de partialité. Absurde : 
dit-on d'un psychiatre ou d'un psychologue qui prend en 
thérapie les agresseurs qu'il est militant antivictime et qu'il 
est de parti pris quand il les voit en expertise ? Dit-on qu'il 
est proabuseur et militant antivictime ? Non, on estime 
légitiment qu'il est ainsi plus expérimenté.

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18/ Il s'avère que c'est l'ingestion d'un médicament – l'amobarbital –, qui peut induire sous hypnose la construction des faux 
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11/ Le test du Rorschach expliqué par Marie-Christine Gryson-Dezjehansart

P 119
Restait à expliquer le test du Rorschach – la personne interprète le monde extérieur à partir de son vécu profond.
Dans le test d'Aurélie, le thème de l'araignée était envahissant. 
Son psychisme était totalement parasité par cette image analogique de panique intrusive vécue corporellement par la victime.
La mémoire n'a pas pu intégrer l'effraction de type sexuelle car elle est incongrue et le psychisme de l'enfant ne possède pas les ancrages susceptibles d'y accrocher le souvenir d'un tel fait.
Faire croire et écrire que l'expertise se fonde sur un seul de ces éléments, comme on l'a entendu – « l'enfant est soi-disant victime parce qu'elle voit des araignées dans les taches du Rorschach » –, est d'une très grande malhonnêteté.
Cette illustration est précisément fournie parce qu'elle est parlante et démonstrative pour les non-spécialistes. Et cet élément s'ajoute à l'ensemble des autres critères – au moins quarante – pour former un faisceau de données significatives.
Cette phrase sur l'araignée a évidemment été reprise dans la presse comme étant le résumé tourné en ridicule de l'examen de crédibilité 2.
La stratégie a été efficace et l'on ne peut s'étonner de la question désolée du Canard enchaîné, le mercredi suivant : « Sont-ce des méthodes d'expert ? » en évoquant les caricatures décrites plus haut.

2. Le procédé a été identique pour discréditer le travail de mon camarade expert en extrayant 
du test un « lézard à grosse queue
». Nous avons participé au même groupe de recherches sur 
le Rorschach, dirigé par Zéna Helman, pendant de nombreuses années.
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13/ Les points de défaillance au procès de Saint-Omer
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10/ La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir » par M.-Ch. Gryson-Dejehansart

Page 95
J'ai essayé de donner aux jurés des critères de discrimination de la fabulation.
J'ai expliqué que l'enfant qui revit une scène traumatique s'accroche au regard de l'interlocuteur pour pouvoir supporter la détresse que provoque cette résurgence. La recherche de réassurance apparaît de plus dans des termes particuliers de son discours, et ce sont ces termes-là qui seront décryptés. Ils font partie des compléments à l'échelle de validité évoquée plus haut.

La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir » comme l'enfant fabulateur, mais des arrêts de sidération : elle implore et perd le contrôle.
Toutes ces caractéristiques cliniques ne peuvent être analysées que lors d'un examen psychologique et ne peuvent s'exprimer dans le comportement effrayé, voire déstructuré, de l'enfant lors d'un procès d'assises.

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