Le coffret consacré à Carole Roussopoulos (1945-2009) est sorti. Outre son livret de textes, il contient un DVD de six films qui sont autant de moments jouissifs ou plutôt, qui montrent, chacun un format et une forme de jouissance c'est-à-dire un plan et un temps de parole libérés (en anglais: "empowerment").
A ce moment, quelqu'une trouve sa parole en direct et la donne en partage. Qu'il s'agisse de Jean Genêt répétant trois fois un texte qui mange et avale toutes les formes sociales pour faire mieux durer le combat d'Angela Davis ; de l'intarrissable militante du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire, de ses copains, ou du rire hénissant d'un des participants à la réunion du FHAR à Vincennes ; de Monique, puis de Monique et Christiane, deux "Lip" (l'usine en grève, qui a relancé la production de montres autogérée) articulant en direct ce que fait le féminisme aux luttes révolutionnaires et ce qu'il défait dans l'identité du travail ; de la lecture du SCUM Manifesto rythmée par la batterie de la machine à écrire (et les images de la télé en perspective) ; ou, enfin de l'intervention situ-féministe qui dérègle à jamais toute notion d'une "représentation féminine au sein d'un gouvernement patriarcal quel qu'il soit. Elle ne peut qu'incarner la condition féminine, oscillant entre la nécessité de plaire (féminisation-Maso) et le désir d'accéder au pouvoir (masculinasation-Miso)".
Autant de figures de libération, dans ces séquences où quelqu'un prend et trouve sa voix, où un visage surnage dans le grain des des signaux lumineux, proférant tout en délicatesse une formule cinglante : la video nous montre le processus et l'événement, ce qui se passe lorsque apparaissent ces sans-voix qui se mettent à dire le réel, ici caractérisé comme une parole en direct, live, vivante, brûlante.
A ce moment, quelqu'une trouve sa parole en direct et la donne en partage. Qu'il s'agisse de Jean Genêt répétant trois fois un texte qui mange et avale toutes les formes sociales pour faire mieux durer le combat d'Angela Davis ; de l'intarrissable militante du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire, de ses copains, ou du rire hénissant d'un des participants à la réunion du FHAR à Vincennes ; de Monique, puis de Monique et Christiane, deux "Lip" (l'usine en grève, qui a relancé la production de montres autogérée) articulant en direct ce que fait le féminisme aux luttes révolutionnaires et ce qu'il défait dans l'identité du travail ; de la lecture du SCUM Manifesto rythmée par la batterie de la machine à écrire (et les images de la télé en perspective) ; ou, enfin de l'intervention situ-féministe qui dérègle à jamais toute notion d'une "représentation féminine au sein d'un gouvernement patriarcal quel qu'il soit. Elle ne peut qu'incarner la condition féminine, oscillant entre la nécessité de plaire (féminisation-Maso) et le désir d'accéder au pouvoir (masculinasation-Miso)".
Autant de figures de libération, dans ces séquences où quelqu'un prend et trouve sa voix, où un visage surnage dans le grain des des signaux lumineux, proférant tout en délicatesse une formule cinglante : la video nous montre le processus et l'événement, ce qui se passe lorsque apparaissent ces sans-voix qui se mettent à dire le réel, ici caractérisé comme une parole en direct, live, vivante, brûlante.
Pour lire la suite de l'article, cliquez sur la photo de la première intervention du FHAR à une manif du 1er mai, dans Le F.H.A.R.
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Autres billets sur Carole Roussopoulos et sur La conspirations des oreilles bouchées
1/ La conspiration des oreilles bouchées – inceste 1988
2/ L'Inceste la conspiration des oreilles bouchées – CASB
3/ Hommage à Carole Roussopoulos
4/ Documentariste – le Monde – 28 octobre 2009
6/ Soirée d'hommage à Carole Roussopoulos – 22 janvier 2010
7/3 juin 2010 – Gaillac : film et débat sur l’inceste après le film : La conspiration des oreilles bouchées
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