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1. la configuration perverse de la salle d'audience aux assises de Saint-Omer ;
2. les stratégies de la défense : inversion des culpabilités, des statuts, des compétences et des valeurs ; discrédit des experts, leur procès dans le procès ;
3. l'absence de huis clos total et l'influence de la bronca permanente des deux cents personnes dans la salle d'audience sur les témoignages et les dépositions ; pression majeure sur les intervenants fragilisés ;
4. le revirement pour six jours de Myriam Badaoui, censée être la seule accusatrice ;
5. l'instillation du doute chez le ministère public et certains avocats de la partie civile; déclarations du procureur sur la « folie » des enfants ;
6. disparition du contradictoire et martèlement de l'exclamation « l'accusation s'effondre » à tout propos ;
7. déni des acquis en victimologie infantile avec l'interrogatoire aberrant des enfants. Les spécificités du récit traumatique et de la mémoire chez les enfants n'ont pas été reconnues. Seule la référence adulte a été jugée pertinente par les médias. Le récit du meurtre de la petite fille, décrété imaginaire, a conforté la preuve des mensonges ou de la folie des enfants ;
8. l'imposture liée au discours sur la virginité d'Aurélie – or les fellations et les sodomies sont aussi des viols. Une réalité qui disparaît de la nomenclature des médias : donc « elle ment » ;
9. la diffusion des thèses « régressives » de psys zélés qui n'ont jamais examiné les enfants ;
10. l'asymétrie des forces et des puissances de parole : deux avocats pour les seize enfants, sept en comptant ceux des associations de défense des enfants intervenant de manière généraliste, contre dix-neuf avocats pour les dix-sept accusés; l'asymétrie des capacités rhétoriques entre les avocats de la défense et les enfants ;
11. la non-représentation médiatique: pas de caméra victimaire pour les enfants ;
12. la surreprésentation des accusés en souffrance ;
13. le parti pris médiatique pour treize accusés et la reprise des caricatures des avocats pour illustrer les interventions des experts ;
14. le brouillage du verdict des condamnations ;
15. le verdict manipulé par omission : le nombre d'enfants reconnus victimes (quinze) n'est pas relayé par les médias ;
16. l'absence de communication du représentant légal des enfants d'Outreau, le président du conseil général du Pas-de-Calais, sur la reconnaissance de leur statut de victimes.
2. les stratégies de la défense : inversion des culpabilités, des statuts, des compétences et des valeurs ; discrédit des experts, leur procès dans le procès ;
3. l'absence de huis clos total et l'influence de la bronca permanente des deux cents personnes dans la salle d'audience sur les témoignages et les dépositions ; pression majeure sur les intervenants fragilisés ;
4. le revirement pour six jours de Myriam Badaoui, censée être la seule accusatrice ;
5. l'instillation du doute chez le ministère public et certains avocats de la partie civile; déclarations du procureur sur la « folie » des enfants ;
6. disparition du contradictoire et martèlement de l'exclamation « l'accusation s'effondre » à tout propos ;
7. déni des acquis en victimologie infantile avec l'interrogatoire aberrant des enfants. Les spécificités du récit traumatique et de la mémoire chez les enfants n'ont pas été reconnues. Seule la référence adulte a été jugée pertinente par les médias. Le récit du meurtre de la petite fille, décrété imaginaire, a conforté la preuve des mensonges ou de la folie des enfants ;
8. l'imposture liée au discours sur la virginité d'Aurélie – or les fellations et les sodomies sont aussi des viols. Une réalité qui disparaît de la nomenclature des médias : donc « elle ment » ;
9. la diffusion des thèses « régressives » de psys zélés qui n'ont jamais examiné les enfants ;
10. l'asymétrie des forces et des puissances de parole : deux avocats pour les seize enfants, sept en comptant ceux des associations de défense des enfants intervenant de manière généraliste, contre dix-neuf avocats pour les dix-sept accusés; l'asymétrie des capacités rhétoriques entre les avocats de la défense et les enfants ;
11. la non-représentation médiatique: pas de caméra victimaire pour les enfants ;
12. la surreprésentation des accusés en souffrance ;
13. le parti pris médiatique pour treize accusés et la reprise des caricatures des avocats pour illustrer les interventions des experts ;
14. le brouillage du verdict des condamnations ;
15. le verdict manipulé par omission : le nombre d'enfants reconnus victimes (quinze) n'est pas relayé par les médias ;
16. l'absence de communication du représentant légal des enfants d'Outreau, le président du conseil général du Pas-de-Calais, sur la reconnaissance de leur statut de victimes.
Autres billets sur l'affaire d'Outreau
1/ Outreau - La vérité abusée
2/ Outreau, la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes
3/ Outreau : Les lettres de Kevin Delay au juge Burgaud
4/ 24 février 2011 – La parole de l'enfant après la mystification d'Outreau
5/ Outreau : la télédépendance de l'opinion – « télécratie 4 » – « procès- téléréalité »
6/ Des troubles du comportement
7/ Saint-Omer - juin 2004 : Les enfants présumés victimes sont placés dans le box des accusés !
8/ Saint-Omer – Selon M. Monier, une telle configuration des lieux a eu un effet négatif sur le procès, personne n'étant à sa place
9/ Saint-Omer – Mercredi 2 juin 2004 – Le procès bascule le jour des rétractations provisoires de Myriam Badaoui
10/ La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir »
11/ le test du Rorschach expliqué
12/ Militantisme association
14/ Florence Aubenas : le danger de la victime résiliente mêlée à toutes les causes
15/ Un éclairage sur les rétractations et les contaminations
16/ Outreau : presse & justice – Florence Aubenas : je consulte le dossier d'instruction
17/ À propos des aveux de l'un des accusés acquittés d'Outreau
18/ Il s'avère que c'est l'ingestion d'un médicament – l'amobarbital –, qui peut induire sous hypnose la construction des faux souvenirs, et non pas l'hypnose seule
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