Si, par exemple, quelqu'un s'intéresse à la vie de Virginia Woolf et cherche des informations sur Internet, des psychiatres renommés lui apprendront qu'elle était « malade mentale » et que ses troubles n'avaient rien à voir avec les abus sexuels de ses demi-frères, qu'elle subit, des années durant, quand elle était enfant. Bien que, dans ses écrits autobiographiques, Virginia Woolf ait décrit de manière impressionnante les horreurs de son enfance (Augenblicke. Skizzierte Erinnerungen, S. Fischer Verlag, 1993), l'on nie, aujourd'hui encore, la relation entre ces terribles traumatismes et les dépressions ultérieures.
Elle était entourée de gens qui partageaient ses vues artistiques et les soutenaient, et ne comprenait pas elle-même son sentiment de profonde solitude. Cette situation peut aboutir au suicide, car la solitude actuelle fait constamment resurgir, l'état d'abandon, synonyme de danger de mort, vécu par le petit enfant.
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Bonjour,
RépondreSupprimerPour info, le blog d'Alice Miller est aussi une source inépuisable d'informations et de soutien. Pour avoir touché à plein de courants et auteurs différents en psychologie (et en psychothérapie), la découverte des écrits d'Alice Miller fut une révélation et un soutien réel qui me suit depuis quelques semaines. La personne la plus simple, la plus lucide, et la plus claire lue depuis longtemps à ce sujet.
Allez jeter un oeil et notamment aux courriers des lecteurs et réponses :
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Bon courage à tous.