Faut-il les castrer ?
Le procès de Francis Evrard, jugé pour l’enlèvement et le viol du petit Enis, se déroule cette semaine, aux assises du Nord. Le justiciable, pédophile récidiviste, a reconnu les faits. Son cas relance les débats sur le suivi des délinquants sexuels et la castration chimique.
"Notre drame vient en France de la culture du secret"
Pronostic de dangerosité
Troubles du comportement – troubles de la personnalité
Professeur Roland Coutenceau – psychiatre
Madame la présidente de la Cour d'assise – Michèle Bernard-Requin
Serge Garde – journaliste
Geroges Fenech auteur de Criminels et récidivistes
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Professeur Roland Coutenceau – psychiatre
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Serge Garde – journaliste
Geroges Fenech auteur de Criminels et récidivistes
Le procès de Francis Evrard, jugé pour l’enlèvement et le viol du petit Enis, se déroule cette semaine, aux assises du Nord. Le justiciable, pédophile récidiviste, a reconnu les faits. Son cas relance les débats sur le suivi des délinquants sexuels et la castration chimique.
A plus d’un titre, le procès qui s’est ouvert, lundi 26 octobre 2009, devant la cour d’assises de Douai suscite des débats. Sur le banc des accusés, Francis Evrard, 63 ans, comparaît pour l’enlèvement, la séquestration et le viol, en août 2007 à Roubaix, du petit Enis. Un drame qui, à l’époque, avait suscité une vive émotion et remis sur le devant de la scène la question de la récidive.
Francis Evrard, après avoir purgé une peine de dix-huit ans de prison, pour le viol de deux petits garçons, avait enlevé l’enfant moins de deux mois après sa sortie de détention. Le jour même, l’accusé, qui a reconnu les faits, avait pris un comprimé de Viagra qu’il s’était procuré grâce à l’ordonnance d’un médecin.
Devenu emblématique, le cas Evrard avait entraîné l’adoption, en février 2008, de la loi sur la "rétention de sûreté". Celle-ci prévoit qu’un détenu, condamné à quinze ans de prison ou plus, puisse être enfermé à l’issue de sa peine.
A plus d’un titre, le procès qui s’est ouvert, lundi 26 octobre 2009, devant la cour d’assises de Douai suscite des débats. Sur le banc des accusés, Francis Evrard, 63 ans, comparaît pour l’enlèvement, la séquestration et le viol, en août 2007 à Roubaix, du petit Enis. Un drame qui, à l’époque, avait suscité une vive émotion et remis sur le devant de la scène la question de la récidive.
Francis Evrard, après avoir purgé une peine de dix-huit ans de prison, pour le viol de deux petits garçons, avait enlevé l’enfant moins de deux mois après sa sortie de détention. Le jour même, l’accusé, qui a reconnu les faits, avait pris un comprimé de Viagra qu’il s’était procuré grâce à l’ordonnance d’un médecin.
Devenu emblématique, le cas Evrard avait entraîné l’adoption, en février 2008, de la loi sur la "rétention de sûreté". Celle-ci prévoit qu’un détenu, condamné à quinze ans de prison ou plus, puisse être enfermé à l’issue de sa peine.
Aujourd’hui, ce procès prend une dimension particulière à quelques semaines de l’examen par l’Assemblée nationale d’un projet de loi "anti-récidive", dans lequel a été intégré un amendement rendant la castration chimique "obligatoire". D’autant que Francis Evrard a réclamé, dans un courrier adressé au président de la République quelques jours avant l’ouverture des audiences, une "castration physique", soit l’ablation par chirurgie des testicules. Une pratique à ce jour interdite en France.
Seule la castration "chimique", un traitement hormonal délivré par les médecins pour réduire la production de testostérone et diminuer les pulsions sexuelles, est légale en France. Celle-ci refusée à deux reprises en prison par Francis Evrard, il a été jugé "inadapté" au traitement par les deux médecins qui ont eu à l’examiner à plusieurs reprises lors de sa détention. Pour que celle-ci fonctionne, "il faut qu’il y ait un sentiment de culpabilité et une envie d’évoluer", a expliqué l’un d’eux, le docteur Jean-Pierre Choquet. "Le traitement hormonal ne suffit pas à lui seul (...) il n’empêche pas la tête d’avoir des pensées perverses et d’utiliser d’autres moyens pour assouvir sa perversion", a-t-il ajouté.
Seule la castration "chimique", un traitement hormonal délivré par les médecins pour réduire la production de testostérone et diminuer les pulsions sexuelles, est légale en France. Celle-ci refusée à deux reprises en prison par Francis Evrard, il a été jugé "inadapté" au traitement par les deux médecins qui ont eu à l’examiner à plusieurs reprises lors de sa détention. Pour que celle-ci fonctionne, "il faut qu’il y ait un sentiment de culpabilité et une envie d’évoluer", a expliqué l’un d’eux, le docteur Jean-Pierre Choquet. "Le traitement hormonal ne suffit pas à lui seul (...) il n’empêche pas la tête d’avoir des pensées perverses et d’utiliser d’autres moyens pour assouvir sa perversion", a-t-il ajouté.
Et son collègue, le docteur Philippe Lorteau, auteur, en décembre 2006, d’un rapport alarmiste sur le "risque avéré" de récidive d’Evrard, d’ajouter : "Je ne suis pas sûr que la structure de personnalité de M. Evrard lui permette d’évoluer".
Présenté jusqu’à vendredi devant les juges de la cour d’assises de Douai, Francis Evrard encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Présenté jusqu’à vendredi devant les juges de la cour d’assises de Douai, Francis Evrard encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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