« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

22 octobre 2009

15/ Un éclairage sur les rétractations et les contaminations par Marie-Christine Gryson-Dejehansart

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Il existe au moins cinq cas de rétractations :
– le premier cas est une rétractation induite par la pression, l'intimidation et donc la peur. Elle intervient 
à différents moments après une révélation. Elle concerne essentiellement l'enfant et le pré-adolescent.
– le deuxième cas concerne la rétractation par amnésie de protection. Il concerne le jeune enfant.
Le temps métabolise la mémoire parce que le psychisme continue de se construire, le cerveau de l'enfant n'est pas terminé comme celui de l'adulte. Et l'on constate que l'amnésie de protection est nécessaire pour que l'enfant puisse s'épanouir le mieux possible.
J'ai récemment interrompu une thérapie d'enfant, victime à l'âge de quatre ans qui, deux ans plus tard, m'a dit qu'il ne s'était rien passé. Le cas était avéré : 
l'agresseur avait reconnu les faits et les traces physiques et psychologiques étaient incontournables.
Lorsque la révélation et la thérapie interviennent, on observe parfois une période de latence traumatique qui dure jusqu'à la puberté où le souvenir se réveillera sous d'autres formes. 
La victime peut alors prendre conscience du détournement de la relation sexuelle de partage amoureux.
Si la victime a bénéficié d'une prise en charge précoce, elle aura d'autant plus de chances de s'en sortir. Dans le cas contraire, certains adolescents non traités peuvent devenir ce que les éducateurs appellent des « bombes ambulantes » pour eux-mêmes ou pour les autres. A fortiori si leur statut de victime n'a pas été reconnu par la justice ;
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Autres billets sur l'affaire d'Outreau
1/ Outreau - La vérité abusée
2/ Outreau, la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
3/ Outreau : Les lettres de Kevin Delay au juge Burgaud
4/ 24 février 2011 – La parole de l'enfant après la mystification d'Outreau
5/ Outreau : la télédépendance de l'opinion – « télécratie 4 » – « procès- téléréalité »
6/ Des troubles du comportement par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
7/ Saint-Omer - juin 2004 : Les enfants présumés victimes sont placés dans le box des accusés !
8/ Saint-Omer – Selon M. Monier, une telle configuration des lieux a eu un effet négatif sur le procès, personne n'étant à sa place
9/ Saint-Omer – Mercredi 2 juin 2004 – Le procès bascule le jour des rétractations provisoires 
de Myriam Badaoui
10/ La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir » par M.-Ch. Gryson-Dejehansart
11/ le test du Rorschach expliqué par Marie-Christine Gryson-Dezjehansart
12/ Militantisme association par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
14/ Florence Aubenas : le danger de la victime résiliente mêlée à toutes les causes
16/ Outreau : presse & justice – Florence Aubenas : je consulte le dossier d'instruction
17/ À propos des aveux de l'un des accusés acquittés d'Outreau
18/ Il s'avère que c'est l'ingestion d'un médicament – l'amobarbital –, qui peut induire sous hypnose la construction des faux 
souvenirs, et non pas l'hypnose seule
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