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Il est intéressant d'évoquer dès à présent ce que le président Monier a dit de cette configuration lors de son audition devant l'Inspection générale des services judiciaires en 2006 :
Selon M. Monier, une telle configuration des lieux a eu un effet négatif sur le procès, personne n'étant à sa place : les parties civiles étaient à la place des accusés et ces derniers se trouvaient comme fondus dans le public.
La symbolique était ainsi inversée, voire totalement brouillée puisqu'elle donnait l'impression d'une justice qui accuse la société. En outre la disposition des lieux était déstabilisante pour les enfants. Lorsqu'un enfant présumé victime était invité à reconnaître l'un des accusés, il se tournait vers une salle de deux cent personnes et pouvait chercher plusieurs minutes avant même de reconnaître ses parents.
Toujours à propos de cette configuration, l'un des assesseurs, Patrick Sandral, juge siégeant lors du procès, a estimé auprès de cette commission que « le placement des enfants dans le box des accusés a eu certainement des conséquences psychologiques sur le procès ». Et pour les jurés citoyens, dont c'est la première expérience, l'absence du box des accusés a un retentissement significatif sur leur intime conviction.
___________________Il est intéressant d'évoquer dès à présent ce que le président Monier a dit de cette configuration lors de son audition devant l'Inspection générale des services judiciaires en 2006 :
Selon M. Monier, une telle configuration des lieux a eu un effet négatif sur le procès, personne n'étant à sa place : les parties civiles étaient à la place des accusés et ces derniers se trouvaient comme fondus dans le public.
La symbolique était ainsi inversée, voire totalement brouillée puisqu'elle donnait l'impression d'une justice qui accuse la société. En outre la disposition des lieux était déstabilisante pour les enfants. Lorsqu'un enfant présumé victime était invité à reconnaître l'un des accusés, il se tournait vers une salle de deux cent personnes et pouvait chercher plusieurs minutes avant même de reconnaître ses parents.
Toujours à propos de cette configuration, l'un des assesseurs, Patrick Sandral, juge siégeant lors du procès, a estimé auprès de cette commission que « le placement des enfants dans le box des accusés a eu certainement des conséquences psychologiques sur le procès ». Et pour les jurés citoyens, dont c'est la première expérience, l'absence du box des accusés a un retentissement significatif sur leur intime conviction.
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