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Lorsqu'elle se plaignit de son sort, Ali suggéra que, après le safari, elle pourrait peut-être envisager de tourner un-nouveau film. Idée à laquelle il semblait tenir, car à peine avait-elle déclaré à un journaliste de Nairobi qu'elle ne voulait pas refaire du cinéma qu'Ali confiait à un autre reporter, à Zanzibar, que lui et l'Aga Khan estimaient que Rita devrait accepter de retrouver les studios si on lui offrait un bon rôle. Quelle consternation dut-elle éprouver en lisant ces propos, elle qui avait considéré son mariage comme le plus sûr moyen de dire définitivement adieu à Hollywood !
Ali a peut-être sincèrement cru que tourner un film aiderait Rita à surmonter ce mal de vivre qu'elle éprouvait depuis qu'elle était en Europe, mais il avait également une autre idée en tête, bien plus cynique : l'argent que gagnerait Rita en retravaillant.
Malgré le luxe dans lequel évoluait le prince, on savait que le vieil Aga surveillait de très près sa fortune et que la bourse de son fils « était souvent vide », si l'on en croit Elsa Maxwell. Ali devrait attendre la mort de son père pour satisfaire ses perpétuels besoins d'argent, exacerbés par le jeu et un gaspillage immodéré.
S'il était exact, comme tout le monde s'en émerveillait, que Rita avait épousé un homme très, très riche, son vieil ami Hermes Pan n'en avait pas moins remarqué qu'Ali dépensait sans vergogne l'argent de sa femme : « L'argent de Rita lui glissait entre les doigts comme de l'eau. Il a dépensé ainsi une fortune. »
_________________________Lorsqu'elle se plaignit de son sort, Ali suggéra que, après le safari, elle pourrait peut-être envisager de tourner un-nouveau film. Idée à laquelle il semblait tenir, car à peine avait-elle déclaré à un journaliste de Nairobi qu'elle ne voulait pas refaire du cinéma qu'Ali confiait à un autre reporter, à Zanzibar, que lui et l'Aga Khan estimaient que Rita devrait accepter de retrouver les studios si on lui offrait un bon rôle. Quelle consternation dut-elle éprouver en lisant ces propos, elle qui avait considéré son mariage comme le plus sûr moyen de dire définitivement adieu à Hollywood !
Ali a peut-être sincèrement cru que tourner un film aiderait Rita à surmonter ce mal de vivre qu'elle éprouvait depuis qu'elle était en Europe, mais il avait également une autre idée en tête, bien plus cynique : l'argent que gagnerait Rita en retravaillant.
Malgré le luxe dans lequel évoluait le prince, on savait que le vieil Aga surveillait de très près sa fortune et que la bourse de son fils « était souvent vide », si l'on en croit Elsa Maxwell. Ali devrait attendre la mort de son père pour satisfaire ses perpétuels besoins d'argent, exacerbés par le jeu et un gaspillage immodéré.
S'il était exact, comme tout le monde s'en émerveillait, que Rita avait épousé un homme très, très riche, son vieil ami Hermes Pan n'en avait pas moins remarqué qu'Ali dépensait sans vergogne l'argent de sa femme : « L'argent de Rita lui glissait entre les doigts comme de l'eau. Il a dépensé ainsi une fortune. »
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J'ai soixante quatorze ans, la famille Khan m'a fait rêver durant ma jeunesse peut-être et sans doute parce que étant grand amateur à l'époque de cinéma us j'avais pu découvrir l'extraordinaire actrice qu'était Rita Haywoorth et dès lors je me suis intéressé à la famille Khan dont plus particulèrement Ali et son père.
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire.
RépondreSupprimerEt alors vous êtes resté neutre sur les paragraphes que j'ai empruntés ici au livre de Barbara Leaming.
Rita Hayworth m'intéresse comme étude de cas dans mon mémoire de DU de victimologie qui a pour titre :
« Un trou dans la tête »
Fonctionnement altéré de la mémoire après un vécu de viols par inceste ayant duré plusieurs années.
J'émets l'hypothèse que les viols laissent de côté une partie de la mémoire située dans l'hippocampe et qui fait défaut au fil du temps. Rita Hayworth avait une très bonne mémoire pour un texte court qu'elle pouvait oublier mais pas pour faire du théâtre et elle est morte avec la maladie d'Alzheimer.