Contrairement à ce qui s'était passé huit mois auparavant, cette fois-ci Rita fit appel à un avocat de Los Angeles, Don Marlin, qui lui procura tout le soutien légal dont elle avait besoin.
Après avoir vidé leur compte d'épargne, laissant Rita sans la moindre liquidité, Judson prit une chambre au Beverly Hills Hotel – qui était déjà alors l'hôtel le plus prestigieux de Hollywood. Par ce choix, il semblait indiquer qu'il comptait bien continuer à vivre aux dépens de sa femme et qu'il n'avait pas l'intention d'accepter un partage équitable de leurs biens ; il voulait tout. Non content de la menacer physiquement, il l'avait avertie qu'il avait les moyens de ruiner sa carrière cinématographique.
Dans la presse, les commentateurs supposèrent qu'Eddie détenait certaines informations embarrassantes pour Rita, ce qu'elle sembla confirmer par ses réactions affolées. Mais personne ne sut jamais de quoi il s'agissait. La réponse figure dans le dossier constitué par le FBI sur Rita, qui contient notamment une déclaration de Judson affirmant qu'il possédait « une lettre obscène écrite par Hayworth et dont il se servait pour lui extorquer des fonds ». Dans cette « lettre obscène », Rita disait avoir « entretenu des relations intimes avec d'autres hommes ». Ainsi Rita aurait fourni à Judson les munitions qu'il utilisait contre elle. Mais pourquoi ?
Si Rita écrivit cette lettre à Judson pour le punir de l'avoir poussée à coucher avec d'autres hommes, elle obtint le résultat inverse de celui qu'elle recherchait : c'est elle qui en souffrit, pas Eddie. Cette lettre, en tout cas, est très révélatrice des tendances autodestructrices inconscientes qui trop souvent guidaient sa conduite. À l'époque où elle l'écrivit, elle savait à l'évidence quelle sorte d'homme était son mari et jusqu'où il n'hésitait pas à aller pour parvenir à ses fins.
Est-il possible qu'elle ait remis involontairement un document aussi dangereux entre ses mains ?
Sa colère se manifestait par un acte qui, de fait, ne punirait qu'elle-même et qui, de plus, la punirait pour des actions commises contre elle – comme si c'était elle la coupable et qu'elle dût payer pour ce qu'un autre l'avait forcée à faire.
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Après avoir vidé leur compte d'épargne, laissant Rita sans la moindre liquidité, Judson prit une chambre au Beverly Hills Hotel – qui était déjà alors l'hôtel le plus prestigieux de Hollywood. Par ce choix, il semblait indiquer qu'il comptait bien continuer à vivre aux dépens de sa femme et qu'il n'avait pas l'intention d'accepter un partage équitable de leurs biens ; il voulait tout. Non content de la menacer physiquement, il l'avait avertie qu'il avait les moyens de ruiner sa carrière cinématographique.
Dans la presse, les commentateurs supposèrent qu'Eddie détenait certaines informations embarrassantes pour Rita, ce qu'elle sembla confirmer par ses réactions affolées. Mais personne ne sut jamais de quoi il s'agissait. La réponse figure dans le dossier constitué par le FBI sur Rita, qui contient notamment une déclaration de Judson affirmant qu'il possédait « une lettre obscène écrite par Hayworth et dont il se servait pour lui extorquer des fonds ». Dans cette « lettre obscène », Rita disait avoir « entretenu des relations intimes avec d'autres hommes ». Ainsi Rita aurait fourni à Judson les munitions qu'il utilisait contre elle. Mais pourquoi ?
Si Rita écrivit cette lettre à Judson pour le punir de l'avoir poussée à coucher avec d'autres hommes, elle obtint le résultat inverse de celui qu'elle recherchait : c'est elle qui en souffrit, pas Eddie. Cette lettre, en tout cas, est très révélatrice des tendances autodestructrices inconscientes qui trop souvent guidaient sa conduite. À l'époque où elle l'écrivit, elle savait à l'évidence quelle sorte d'homme était son mari et jusqu'où il n'hésitait pas à aller pour parvenir à ses fins.
Est-il possible qu'elle ait remis involontairement un document aussi dangereux entre ses mains ?
Sa colère se manifestait par un acte qui, de fait, ne punirait qu'elle-même et qui, de plus, la punirait pour des actions commises contre elle – comme si c'était elle la coupable et qu'elle dût payer pour ce qu'un autre l'avait forcée à faire.
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1/ Livre - Rita Hayworth par Barbara Leaming
2/ Rita Hayworth par Barbara Leaming
3/ Rita Hayworth élevée sous l'emprise et les viols de son père
4/ Rita Hayworth demeurait une élève docile, anxieuse de plaire
5/ Rita Hayworth et sa mère face aux viols par inceste
6/ Rita Hayworth - Parfois elle ne pouvait s'empêcher de pleurer ouvertement devant les metteurs en scène et ses camarades de travail
7/ L'emprise : déjà à seize ans Rita Hayworth pensait sérieusement à se mettre entre les mains d'un protecteur d'un certain âge
8/ C'est ainsi que Rita Cansino devint Rita Hayworth, du nom de jeune fille de sa mère
9/ Tout en obéissant docilement aux ordres qu'on lui donnait, faisant exactement ce qu'on lui disait de faire, Rita Hayworth semblait s'éteindre
10/ Rita Hayworth fait preuve d'une assiduité et d'un amour du travail inhabituels
12/ Orson Welles & Rita Hayworth et l'alcoolisme
11/ Les tendances autodestructrices inconscientes qui trop souvent guidaient la conduite de Rita Hayworth
13/ L'image dévaluée qu'avait Rita Hayworth d'elle-même et son sentiment d'infériorité
14/ Ali Khan & Rita Hayworth et l'argent
15/ La dame de Shanghaï selon Barbara Leaming
16/ Rita Hayworth : être une personne mauvaise et méprisable
La Dame de Shanghai The Lady from Shanghai de Orson Welles avec Rita Hayworth
Rita Hayworth et la maladie d'Alzheimer
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