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• Le traumatisme est un fait de mémoire. Il traduit une persistance
de l'effet du stress, qui a été trop intense, durable, rapide... pour un
organisme et un psychisme donnés, dans des conditions données. Il
peut rester extérieur à la mémoire narrative (langagière), même s'il
peut être réactualisé par un signal ou une représentation.
• Le traumatisme psychique se produit après-coup, c'est-à-dire, en dehors de la période d'urgence biologique. Par exemple, lorsque les soldats sortent du front ou comme le relate Sivadon, plusieurs semaines après le retour des camps, lorsque la vie pourrait redevenir normale. Précisément, c'est ce retour à la normale et dans le monde normal qui est impossible et qui signe le traumatisme. Plusieurs mécanismes psychiques se produisent entre le stress et le traumatisme : d'une part, les mécanismes de défense permettent au sujet de remettre à plus tard l'appréciation psychique de l'événement pour se consacrer à la défense de ses activités vitales ; d'autre part, le traumatisme entraîne une réévaluation du rapport à la réalité qui va elle-même retentir sur ses modalités et ses investissements. Une autre particularité est à souligner, la scène traumatique, mémorisée de façon intense et nette, va rester fonctionnelle en dépit du temps et des tentatives d'évitement.
Cette immobilisation va entraîner des effets de renforcement. Mais il y a également l'impossibilité (le refus) d'intégrer dans l'ordinaire une situation hors du commun des mortels.
En résumé, la mémoire ne se limite pas à l'appareil psychique proprement dit. Elle peut concerner différents organes, appareils, systèmes. On peut parler de traumatisme à partir du moment où des manifestations pathologiques consécutives, psychologiques et somatiques, perdurent.
• Le traumatisme psychique se produit après-coup, c'est-à-dire, en dehors de la période d'urgence biologique. Par exemple, lorsque les soldats sortent du front ou comme le relate Sivadon, plusieurs semaines après le retour des camps, lorsque la vie pourrait redevenir normale. Précisément, c'est ce retour à la normale et dans le monde normal qui est impossible et qui signe le traumatisme. Plusieurs mécanismes psychiques se produisent entre le stress et le traumatisme : d'une part, les mécanismes de défense permettent au sujet de remettre à plus tard l'appréciation psychique de l'événement pour se consacrer à la défense de ses activités vitales ; d'autre part, le traumatisme entraîne une réévaluation du rapport à la réalité qui va elle-même retentir sur ses modalités et ses investissements. Une autre particularité est à souligner, la scène traumatique, mémorisée de façon intense et nette, va rester fonctionnelle en dépit du temps et des tentatives d'évitement.
Cette immobilisation va entraîner des effets de renforcement. Mais il y a également l'impossibilité (le refus) d'intégrer dans l'ordinaire une situation hors du commun des mortels.
En résumé, la mémoire ne se limite pas à l'appareil psychique proprement dit. Elle peut concerner différents organes, appareils, systèmes. On peut parler de traumatisme à partir du moment où des manifestations pathologiques consécutives, psychologiques et somatiques, perdurent.
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