10/ La culpabilité qui s'amplifie de viols en viols devient partie intégrante de la personnalité d'un-e incesté-e

Page 60
Il m'a tuée et je ne suis pas morte.

Non, la culpabilité n'arrive pas tout de suite. Elle s'installe peu à peu, elle grandit, elle devient une maladie, puis un réflexe. Elle nous colle à la peau. Elle est présente partout. Elle est devenue, maintenant, ma principale ennemie Elle a débarqué après les premiers viols. Je voulais le dire, je n'y arrivais pas. Je laissais passer le temps. Ensuite il était trop tard pour le dire puisque je ne l'avais pas dit tout de suite.
Comment expliquer que je ne l'avais pas dit tout de suite ? Et puis, ça durait depuis tellement longtemps que j'avais honte que ça dure depuis si longtemps et que je ne puisse rien faire pour que ça s'arrête. A mesure que je grandissais, la honte m'envahissait, je trouvais cela de plus en plus écœurant. Toujours plus sale, je me douchais encore et encore, mais il venait dans la salle de bains me demander des fellations.

_________________________
Autres billets sur Viols par inceste de Auteure obligatoirement anonyme
1/ Requête en changement de nom
2/ Définition des viols par inceste
3/ La mémoire des viols
4/ L'Emprise dans le viol par inceste
5/ "En France la mémoire passe plutôt pour une faiblesse, une maladie du cerveau" Georges Mateï
6/ "Pourquoi pleure-t-elle tout le temps ?"
7/ Les conséquences des viols par inceste dans l'échec scolaire
8 /La mémoire et l'intelligence après plus de 10 ans de viols par inceste
9/ La dissociation lors des viols par inceste
11/ Même si ce n'était arrivé qu'une fois, cette culpabilité existerait
12/ L’autoculpabilité entraine des situations d‘évitement
13/ Revictimisation
14/ Le procès
15/ Dans le viols par inceste, l'emprise par le regard
16/ Les deux vies d'une dissociée
17/ L'importance du tuteur de résilience
18/ Viol/mort ; amour/vie – attirance/répulsion
19/ Hypervigilance

Et l'histoire continue
Emploi : revictimisation durant des années après des viols par inceste