Le plus souvent, durant l'acte, il ressent un sentiment d'apaisement et de plaisir, parfois suivi de dégoût et d'insatisfaction.
C'est précisément la recherche de cet apaisement que vise l'acte délictueux, apaisement vécu comme une forme de sauvegarde.
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Toutefois, les réponses fournies par les abuseurs sont variables à souhait. Certaines sont vraiment fondées, ce qui signifie que, réellement, si la victime n'avait pas été sidérée et avait pu intervenir verbalement, l'acte aurait peut-être été évité. Mais nombre de ces sujets semblent complètement incapables d'évaluer la réalité de ce qu'ils éprouvent au moment du déclenchement de l'acte et pensent, de manière inadéquate, que l'acte aurait pu être empêché. Ce qui nous permet d'affirmer qu'ils ne sont pas aptes à évaluer leur degré de dangerosité, et, également, que le déclenchement de l'acte se déroule sous un régime de clivage psychique.
En résumé, pendant l'agression, l'acte délictueux procure essentiellement un sentiment d'apaisement, retour au calme qui suit le dépassement par l'excitation au moment du déclenchement de l'acte. Ce dépassement est vécu comme inquiétant par les sujets, car ils perçoivent cette impossibilité de contrôle et l'effacement de leurs limites subjectives.
L'agresseur serait-il plus acteur qu'auteur de son acte ?
Le fait de se sentir « anormal » au moment de l'acte, constituerait un bon indicateur de prise en charge thérapeutique.
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Toutefois, les réponses fournies par les abuseurs sont variables à souhait. Certaines sont vraiment fondées, ce qui signifie que, réellement, si la victime n'avait pas été sidérée et avait pu intervenir verbalement, l'acte aurait peut-être été évité. Mais nombre de ces sujets semblent complètement incapables d'évaluer la réalité de ce qu'ils éprouvent au moment du déclenchement de l'acte et pensent, de manière inadéquate, que l'acte aurait pu être empêché. Ce qui nous permet d'affirmer qu'ils ne sont pas aptes à évaluer leur degré de dangerosité, et, également, que le déclenchement de l'acte se déroule sous un régime de clivage psychique.
En résumé, pendant l'agression, l'acte délictueux procure essentiellement un sentiment d'apaisement, retour au calme qui suit le dépassement par l'excitation au moment du déclenchement de l'acte. Ce dépassement est vécu comme inquiétant par les sujets, car ils perçoivent cette impossibilité de contrôle et l'effacement de leurs limites subjectives.
L'agresseur serait-il plus acteur qu'auteur de son acte ?
Le fait de se sentir « anormal » au moment de l'acte, constituerait un bon indicateur de prise en charge thérapeutique.
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