14 janvier 2012
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Antonio Madeira a lui été condamné à 12 ans de réclusion en 2001 pour des viols sur sa fille Virginie, qui a ensuite affirmé avoir menti, publiant même un livre en 2006 pour le crier haut et fort ("J'ai menti", Stock). Mais sa demande de révision a été rejetée en 2009, au motif que les rétractations de la jeune fille étaient "contredites" par des éléments attestant son sentiment de culpabilité, face à l'incarcération de son père. Madeira avait lui-même avoué. C'était "à une époque noire de la garde à vue", et il s'était rétracté, précise son avocat Jean-Marc Florand.
"La commission de révision ne veut pas revenir sur les affaires sexuelles, car c'est là, dans l'immense majorité des cas, qu'il y a les erreurs judiciaires... c'est la boîte de Pandore !", proteste Me Florand. Depuis le fiasco judiciaire d'Outreau, le recueil de la parole des enfants est plus professionnel, les enquêteurs reçoivent une formation, rappelle le magistrat Jean-Olivier Viout, qui avait présidé la "commission Outreau".
Cette parole n'est plus "sacralisée" et, concède Me Florand, "on obtient plus facilement des jugements d'acquittement lorsqu'il y a un doute sérieux".
"Mais cela dépend des magistrats", estime l'avocat. "Ceux qui avaient déjà la culture du doute et respectaient la présomption d'innocence ont été confortés par Outreau, alors que les gardiens du temple sont devenus encore plus stricts."
"On ne demande pas que l'enfant soit cru, mais qu'il soit écouté", souligne Jean-Olivier Viout. "Il faut que la justice s'entoure de précautions extrêmes lors du recueil de la parole de la victime", ajoute le magistrat. "Malheureusement, on a vu des rétractations qui résultaient de pressions, de négociations avec l'auteur...", poursuit-il. "On ne peut pas dire immédiatement que, puisqu'il y a eu rétractation, tout est nul et non avenu."
Pour lire l'article, cliquez sur le logo de 20 minutes
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Antonio Madeira a lui été condamné à 12 ans de réclusion en 2001 pour des viols sur sa fille Virginie, qui a ensuite affirmé avoir menti, publiant même un livre en 2006 pour le crier haut et fort ("J'ai menti", Stock). Mais sa demande de révision a été rejetée en 2009, au motif que les rétractations de la jeune fille étaient "contredites" par des éléments attestant son sentiment de culpabilité, face à l'incarcération de son père. Madeira avait lui-même avoué. C'était "à une époque noire de la garde à vue", et il s'était rétracté, précise son avocat Jean-Marc Florand.
"La commission de révision ne veut pas revenir sur les affaires sexuelles, car c'est là, dans l'immense majorité des cas, qu'il y a les erreurs judiciaires... c'est la boîte de Pandore !", proteste Me Florand. Depuis le fiasco judiciaire d'Outreau, le recueil de la parole des enfants est plus professionnel, les enquêteurs reçoivent une formation, rappelle le magistrat Jean-Olivier Viout, qui avait présidé la "commission Outreau".
Cette parole n'est plus "sacralisée" et, concède Me Florand, "on obtient plus facilement des jugements d'acquittement lorsqu'il y a un doute sérieux".
"Mais cela dépend des magistrats", estime l'avocat. "Ceux qui avaient déjà la culture du doute et respectaient la présomption d'innocence ont été confortés par Outreau, alors que les gardiens du temple sont devenus encore plus stricts."
"On ne demande pas que l'enfant soit cru, mais qu'il soit écouté", souligne Jean-Olivier Viout. "Il faut que la justice s'entoure de précautions extrêmes lors du recueil de la parole de la victime", ajoute le magistrat. "Malheureusement, on a vu des rétractations qui résultaient de pressions, de négociations avec l'auteur...", poursuit-il. "On ne peut pas dire immédiatement que, puisqu'il y a eu rétractation, tout est nul et non avenu."
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