Le viol est un meurtre, souvent sans cadavre. Ce meurtre ne conduit pas à l'extinction du corps, mais à son anéantissement. Les lésions peuvent être invisibles mais elles sont dans la plupart des cas irréparables. Quelqu'un a franchi la frontière du corps de l'autre, l'a violé et il est entré de cette façon dans son existence définitivement. Le corps violé a incorporé de façon indélébile la souillure et ne peut plus s'en défaire. On reste vivant, mais on porte à jamais une blessure en soi. La torture inflige une terrible souffrance au corps, mais elle peut mobiliser des forces morales de résistance pour prouver sa dignité humaine devant les bourreaux. Le viol enlève toute volonté de survie, l'être violé porte en soi un poignard ensanglanté qu'aucune opération chirurgicale ou traitement psychologique ne pourra enlever. Car le meurtre du viol n'est pas physique.
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Autres billets sur le livre de Rennie Yotova
III/ Fantasmes de viol dans la littérature
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***/ Viol et violence à travers Virginie Despentes
****/ Métaphorique du viol chez Robbe-Grillet en l'associant à l'acte de l'écriture
*****/ Le viol de Magritte par Rennie Yotova
***** L'écriture peut donner un sens au viol par Rennie Yotova
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