Le crime incestueux n’est pas réductible aux viols et agressions sexuelles commis en dehors du cadre familial. Sa gravité particulière, la difficulté de le détecter et d’en condamner les auteurs rendent nécessaire une évolution de la législation, avec en particulier un relèvement des seuils de prescription de 20 à 30 ans. Bien que la majorité des viols soient commis au domicile familial, on entend beaucoup plus parler des crimes sexuels commis à l’extérieur de la famille par des inconnus. Ce paradoxe montre à quel point il est nécessaire de mieux connaître les crimes incestueux. Le crime incestueux tire sa spécificité de sa gravité et de la difficulté de le détecter et d’en condamner les auteurs. Parce qu’il ne peut être assimilé aux viols et agressions sexuelles commises en dehors du cadre familial, plusieurs évolutions législatives paraissent nécessaires :
1. Introduire le terme « d’inceste » dans le Code pénal pour caractériser les viols et agressions sexuelles incestueuses.
2. Élargir la notion de « contrainte » à la contrainte morale exercée sur le mineur par l’auteur de l’acte incestueux, afin de mieux prendre en compte la manipulation exercée par les auteurs d’inceste.
3. Relever les seuils de prescription de 20 à 30 ans (ce délai commençant à courir à partir de la majorité), pour lutter contre l’impunité des crimes incestueux
1. Introduire le terme « d’inceste » dans le Code pénal pour caractériser les viols et agressions sexuelles incestueuses.
2. Élargir la notion de « contrainte » à la contrainte morale exercée sur le mineur par l’auteur de l’acte incestueux, afin de mieux prendre en compte la manipulation exercée par les auteurs d’inceste.
3. Relever les seuils de prescription de 20 à 30 ans (ce délai commençant à courir à partir de la majorité), pour lutter contre l’impunité des crimes incestueux
juin 2009
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai lu votre rapport avec délectation. Je suis l'une de ces victimes qui avait tout oublié de l'inceste paternel perpétré avec sadisme et violence de l'âge de 2 ans à 13 ans. Toute ma famille est dans le déni ou dans l'oubli. Mon abuseur qui est encore vivant et âgé de 86 ans est en bonne santé et entouré de tous les siens alors que je souffre encore de flashbacks intenses qui me font entrer dans la terreur et que je suis ostracisée. J'ai essayé de faire appel au système de justice sans succès. Je vous écris du Québec. Je voudrais trouver des professionnels comme vous ici aussi pour leur parler de mon cas, car j'avais des compulsions de répétition: j'ai répété sur moi-même des scénarios violents et sadiques de l'age de 13 ans à 38 ans, le moment où j'ai commencé à me rappeler.
Je viens de publier un livre sous pseudonyme: Ma vie en pièces détachées de Maritée. Les instances judiciaires m'ont crue. Mais pas de preuves contre mon père. Pas possible d'aller plus loin. Et on a même qualifié ma démarche d'inusitée car j'avais oublié. Est-ce qu'en France, un livre comme cela pourrait servir de témoignage en cour? Est-ce qu'on ne devrait pas plutôt se fier aux multiples symptômes que j'avais déjà enfant puis adolescente, puis adulte? Et à mes thérapeutes? Toutes les personnes qui ont lu mon livre m'ont crue. Alors pourquoi pas le système de justice.
Je sais que je ne suis pas au bon endroit étant donné que je suis du Québec. Mais si vous mon "cas" vous intéresse, il me fera plaisir de vous faire parvenir un exemplaire gratuitement. Si cela peut supporter votre cause que je trouve tout à fait honorable. Sur le site: www.editionsjespoir.com, vous pouvez trouver un aperçu de ce livre écrit avec l'aide d'une biographe française qui demeure à Paris. Ce livre vient tout juste de sortir. Et si jamais vous avez des collègues québécois sensibles à cette cause, n'hésitez pas à me le faire savoir. Je vous laisse mon courriel.
Sincèrement,
Maritée
maritee@souvenirsretrouves-inceste.com